Sittelle des Naga
Sitta nagaensis
Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Aves |
Ordre | Passeriformes |
Famille | Sittidae |
Genre | Sitta |
La Sittelle des Naga (Sitta nagaensis) est une espèce d'oiseaux de la famille des Sittidae.
Description
La Sittelle des Naga est une sittelle de taille moyenne, mesurant entre 12,5 et 14 cm de longueur[1],[2]. Les parties supérieures sont d'un gris-bleu uni, de la calotte à la queue, avec un trait loral noir très marqué s'étendant jusqu'à la base de l'aile. Les parties inférieures sont gris pâle, plus ou moins teintées de chamois selon la sous-espèce ou l'usure du plumage, et avec l'arrière des flancs rouge brique foncé contrastant fortement[1]. Les couvertures sous-caudales sont de la même couleur, avec selon les sous-espèces une grosse bordure blanche à l'extrémité des plumes, ou une tache blanche à proximité de cette extrémité[3].
Répartition
Cette espèce vit du Tibet jusqu'au centre Sud du Vietnam[4].
Taxinomie
La Sittelle des Naga est décrite en 1874 par le naturaliste britannique Henry Godwin-Austen. Dans le découpage en sous-genres du genre Sitta, peu utilisé, la Sittelle des Naga est placée dans Sitta (Sitta) Linnaeus, 1758[5]. Selon le Congrès ornithologique international[4] et Alan P. Peterson[6] il existe trois sous-espèces :
- S. n. montium La Touche, 1899, décrite comme une forme montagnarde par l'ornithologue John David Digues La Touche sous le protonyme de Sitta montium[7], vit dans l'Est du Tibet, le Sud et l'Est de la Chine, en Birmanie et dans le Nord-Ouest de la Thaïlande. Elle est parfois considérée comme pouvant résulter de l'hybridation entre la Sittelle des Naga et la sous-espèce sinensis de la Sittelle torchepot (Sitta europaea)[8]. ;
- S. n. nagaensis Godwin-Austen, 1874, vit dans le Nord-Est de l'Inde et l'Ouest de la Birmanie ;
- S. n. grisiventris Kinnear, 1920, décrite sous le protonyme de Sitta europaea grisiventris puisque S. n. nagaesis était elle-même considérée comme sous-espèce de la Sittelle torchepot (S. europaea)[9], vit dans le Sud-Ouest de la Birmanie et le Sud de l'Indochine.
Extrait de la phylogénie des sittelles selon Pasquet et al. (2014)[10] : | |
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En 2014, Éric Pasquet et al. publient une phylogénie fondée sur l'ADN nucléaire et mitochondrial de 21 espèces de sittelles[10]. Le groupe « europaea » est rapproché des deux sittelles des milieux rocheux, la Sittelle de Neumayer (S. neumayer) et la Sittelle des rochers (S. tephronota). Au sein du groupe « europaea », la Sittelle de l'Himalaya (S. himalayensis) — et par conséquent, de la Sittelle du Victoria (S. victoriae) — apparaît comme basale, et la Sittelle des Naga est rapprochée de la Sittelle torchepot (S. europaea) et de la Sittelle du Cachemire (S. cashmirensis). La Sittelle à ventre marron (S. castanea), S. cinnamoventris, S. neglecta et la Sittelle de Sibérie (S arctica) ne sont pas incluses dans l'étude. Toutes les espèces du groupe « europaea » maçonnent l'entrée de leur nid[10].
Menaces et protection
La Sittelle des Naga est considérée comme de « préoccupation mineure » par l'Union internationale pour la conservation de la nature[11].
Annexes
Bibliographie
- (en) Henry Haversham Godwin-Austen, « Descriptions of Ten new Birds from the Nágá Hills and Munipúr Valley, N.E. Frontier of Bengal », Proceedings of the Zoological Society of London, vol. 42, no 1, , p. 44 (lire en ligne)
- (en) John David Digues La Touche, « Note on the birds of North-west Fohkien », Ibis, vol. 7, no 5, , p. 403-404 (lire en ligne)
- (en) Norman Boyd Kinnear, « [Mr. N.B. Kinnear exhibited and described a new form of Nuthatch from Burma…] », Bulletin of the British Ornithologists' Club, vol. 40, , p. 142 (lire en ligne)
- (en) Simon Harrap (ill. David Quinn), Chickadees, Tits, Nuthatches and Treecreepers, Christopher Helm, , 464 p. (ISBN 0-691-01083-8)
- (en) Simon Harrap, « Chestnut-vented Nuthatch (Sitta nagaensis) », dans J. del Hoyo, A. Elliott, J. Sargatal, D.A. Christie et E. de Juana, Handbook of the Birds of the World Alive, Barcelone, Lynx Edicions, (lire en ligne)
Références taxinomiques
- (en) Référence Congrès ornithologique international : Sitta nagaensis Godwin-Austen, 1874 dans l'ordre Passeriformes (consulté le )
- (en) Référence Zoonomen Nomenclature Resource (Alan P. Peterson) : Sitta nagaensis dans Passeriformes (consulté le )
- (fr + en) Référence Avibase : Sitta nagaensis (+ répartition) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Sitta nagaensis Godwin-Austen, 1874 (consulté le )
Liens externes
- (en) Référence Animal Diversity Web : Sitta nagaensis (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Sitta nagaensis Godwin-Austen, 1874 (consulté le )
- (fr) Référence Oiseaux.net : Sitta nagaensis (+ répartition) (consulté le )
- Modèle:UBIO
- (en) Référence UICN : espèce Sitta nagaensis Godwin-Austen, 1874 (consulté le )
Notes et références
- Harrap (1995), p. 114
- Handbook of the Birds of the World Alive, « Descriptive notes »
- Harrap (1995), p. 116
- Congrès ornithologique international
- (en) Erik Matthysen (ill. David Quinn), The Nuthatches, A & C Black, , 355 p. (ISBN 9781408128701), chap. Appendix I (« Scientific and Common Names of Nuthatches »), p. 269-270
- Alan P. Peterson
- La Touche (1899)
- (en) Eugene M. McCarthy, Handbook of Avian Hybrids of the World, Oxford University Press, , 608 p. (ISBN 978-0-19-518323-8, lire en ligne), « Nuthatches - Familiy Sittidae », p. 246-247
- Kinnear (1920)
- (en) Éric Pasquet, F. Keith Barker, Jochen Martens, Annie Tillier, Corinne Cruaud et Alice Cibois, « Evolution within the nuthatches (Sittidae: Aves, Passeriformes): molecular phylogeny, biogeography, and ecological perspectives », Journal of Ornithology, (DOI 10.1007/s10336-014-1063-7)
- Union internationale pour la conservation de la nature