Sinopé (lune)

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Sinopé
(Jupiter IX)
Image illustrative de l’article Sinopé (lune)
Type Satellite de Jupiter
Caractéristiques orbitales
(Époque 27/10/2007, JJ 2454400.5[1])
Demi-grand axe 23 368 614 km[1]
Périapside 17 094 400 km[2]
Apoapside 29 642 825 km[2]
Excentricité 0,268 488 8[1]
Période de révolution 729,80 d[1]
(2.0 a)
Inclinaison 153,975 73°[1] (par rapport à l'écliptique)
Caractéristiques physiques
Dimensions 38 km[3],[4],[5]
Masse ~7,5 × 1016 kg[2]
Masse volumique moyenne 2,6 × 103 kg/m3[4] (présumée)
Gravité à la surface 0,014 m/s2[2]
Magnitude apparente 18,05 ± 0,02
(à l'opposition)[4]
Albédo moyen 0,04[3],[4]
Température de surface ~124 K
Caractéristiques de l'atmosphère
Pression atmosphérique Aucune
Découverte
Découvreur S. Nicholson[6]
Date de la découverte 22/07/1914[6]
Imagerie 21/07/1914[6]
Publication 17/09/1914[6]
Désignation(s)
Désignation 07/10/1975[7]

Sinopé est un satellite naturel de Jupiter.

Caractéristiques physiques[modifier | modifier le code]

Sinopé est un petit satellite. En supposant qu'il possède un albédo de 0,04, similaire à d'autres satellites de Jupiter[3],[4], sa magnitude visuelle de 18,0[4] conduit à un diamètre moyen de 38 km[4].

Par calcul, la masse de Sinopé est estimée à environ 7,5 × 1016 kg.

Sinopé est rouge (indices de couleurs B-V=0,84, R-V=0,46)[8], à la différence de Pasiphaé qui est gris. Son spectre infrarouge est similaire aux astéroïdes de type D, là encore différent de Pasiphaé, ce qui suggérerait une origine distincte[9].

Orbite[modifier | modifier le code]

Sinope orbite Jupiter sur une orbite rétrograde, très inclinée et fortement excentrique. Il est souvent mentionné comme membre du groupe de Pasiphaé, un groupe de satellites irréguliers et rétrogrades qui orbitent autour de Jupiter sur des demi-grands axes compris entre 22 800 000 et 24 100 000 km, des inclinaison de 144,5 à 158,3° par rapport à l'équateur de Jupiter[10],[5]. Cependant, vu son inclinaison moyenne et sa couleur différente des autres membres du groupe, Sinopé pourrait être un objet indépendant, capturé par Jupiter et sans aucun rapport avec la collision à l'origine du groupe[8].

Sinopé est également en résonance orbitale avec Jupiter, de façon similaire à Pasiphaé. Cependant, Sinopé peut en sortir et possède des périodes de résonance et de non-résonance sur des échelles de 107 ans[11].

Historique[modifier | modifier le code]

Découverte[modifier | modifier le code]

Sinopé fut découvert par Seth Barnes Nicholson à l'observatoire Lick le [6].

Dénomination[modifier | modifier le code]

Sinopé porte le nom de Sinopé, personnage de la mythologie grecque ; Sinopé était une nymphe[12].

Sinopé ne reçut pas de nom officiel avant 1975[7], en même temps que huit autres satellites de Jupiter (le premier lot de satellites à avoir été officiellement nommé par l'Union astronomique internationale). Avant cela, Sinopé était simplement désigné par Jupiter IX. Il ne portait pas non plus de désignation provisoire, le système actuel n'ayant été mis en place qu'après sa désignation officielle.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e « Natural Satellites Ephemeris Service », Minor Planet Center (consulté le )
  2. a b c et d Donnée calculée sur la base d'autres paramètres
  3. a b et c (en) Rettig, Terrence W.; Walsh, Kevin; Consolmagno, Guy, « Implied Evolutionary Differences of the Jovian Irregular Satellites from a BVR Color Survey », Icarus, vol. 154, no 2,‎ , p. 313-320 (DOI 10.1006/icar.2001.6715, résumé)
  4. a b c d e f et g « Planetary Satellite Physical Parameters - Jovian System », Jet Propulsion Laboratory (consulté le )
  5. a et b (en) Sheppard, Scott S.; Jewitt, David C., « An abundant population of small irregular satellites around Jupiter », Nature, vol. 423, no 6937,‎ , p. 261-263 (DOI 10.1038/nature01584, résumé)
  6. a b c d et e (en) Nicholson, Seth B., « Discovery of the Ninth Satellite of Jupiter », Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 26, no 152,‎ , p. 197-198 (résumé)
  7. a et b (en) Flammarion, C.; Kowal, C.; Blunck, J., « Satellites of Jupiter », Circulaire de l’UAI, no 2846,‎ (résumé, lire en ligne)
  8. a et b (en) Grav, Tommy; Holman, Matthew J.; Gladman, Brett J.; Aksnes, Kaare, « Photometric Survey of the Irregular Satellites », Icarus, vol. 166, no 1,‎ , p. 33-45 (DOI 10.1016/S0019-1035(03)00231-8, résumé)
  9. (en) Grav, Tommy; Holman, Matthew J., « Near-Infrared Photometry of the Irregular Satellites of Jupiter and Saturn », The Astrophysical Journal, vol. 605, no 2,‎ , L141–L144 (DOI 10.1086/420881, résumé)
  10. (en) Jewitt, David C.; Sheppard, Scott; Porco, Carolyn, Jupiter's outer satellites and Trojans, vol. 1, Cambridge (GB), Cambridge University Press, , 263-280 p. (ISBN 0-521-81808-7, lire en ligne)
  11. (en) Nesvorný, David; Beaugé, Cristian; Dones, Luke, « Collisional Origin of Families of Irregular Satellites », The Astronomical Journal, vol. 127, no 3,‎ , p. 1768–1783 (résumé)
  12. « Planet and Satellite Names and Discoverers », USGS Astrogeology Research Program - Gazetteer of Planetary Nomenclature (consulté le )