Silvestro Mauro

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Silvestro Mauro
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Maîtres

Silvestro Mauro, en latin Maurus, né le à Spolète, mort le à Rome, est un philosophe et théologien italien, célèbre pour son immense nouvelle édition d'Aristote, qui fut l'édition de référence jusqu'à celle de Bekker[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Silvestro Mauro fit ses études littéraires à Rome, entra dans la Compagnie de Jésus le et continua au Collège romain l'étude de la philosophie (1639-1642) et de la théologie (1644-1648), notamment sous Antonio Pérez et Pietro Sforza Pallavicino. Il enseigna ensuite durant trois ans la philosophie au collège jésuite de Macerata (1649-52), puis retourna au Collège romain pour y enseigner d'abord la philosophie (1653-58) et ensuite pendant vingt-trois ans la théologie (1659-82) puis l'Écriture sainte (1682-84). En 1675, il fut membre de l'Academia Reale fondée par Christine de Suède à Rome, et en 1684, il fut nommé recteur du Collège romain, poste qu'il conserva jusqu'à sa mort trois ans plus tard. En théologie, il s'opposait à l'argument ontologique. Ses œuvres ont été rééditées au XIXe siècle dans le contexte du néothomisme.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Quæstionum philosophicarum Sylvestri Mauri, Soc. Jesu, in Collegio Romano Philosophiæ Professoris, Rome, 1658 ;
  • Aristotelis opera quæ extant omnia, brevi paraphrasi, ac litteræ perpetuo inhærente explanatione illustrata, Rome, 1668 ;
  • Quæstionum theologicarum, libri sex, Rome, 1676–79 ;
  • Opus theologicum, Rome, 1687.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Jacob Schmutz, « Aristote au Vatican. Le débat entre Pietro Sforza Pallavicino (1606-1667) et Frans Vanderveken (1596-1664) sur la théorie aristotélicienne de la vérité », dans Günter Frank, Andreas Speer, Der Aristotelismus in der frühen Neuzeit, Kontinuität oder Wiederaneignung ?, Wiesbaden, Harrassowitz, , p. 92.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Carlos Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, V, p. 765-769 ;
  • Ugo Baldini, Saggi sulla cultura della Compagnia di Gesù (secoli XVI-XVIII), Padoue, CLEUP, , p. 230 ;
  • Sven K. Knebel, Wille, Würfel und Wahrscheinlichkeit. Das System der moralischen Notwendigkeit in der Jesuitenscholastik 1550-1700, Hamburg, Meiner, , ad indicem ;
  • Ugo Baldini, « Italien : Die Schulphilosophie », Grundriss der Geschichte der Philosophie. Die Philosophie des 17. Jahrhunderts, Bâle, Schwabe & Co., vol. I,‎ , p. 619-769 ;
  • John P. Doyle, « Silvester Mauro, S.J. (1619-1687) on Four Degrees of Abstraction », International Philosophical Quarterly, vol. 36, no 4,‎ , p. 461-474 (DOI 10.5840/ipq199636445) ;
  • Ramón Ceñal, S.J., « El argumento ontológico de la existencia de Dios en la escolástica de los siglos XVII y XVIII », Homenaje a Xavier Zubiri, Madrid,‎ , p. 304-306 ;
  • C. Lascaris Comneno, « Los comentarios de Silvestre Mauro a la Física de Aristóteles », Revista de filosofía, vol. 8,‎ , p. 459-468 ;
  • S. Sestili, Gli scienziati italiani dall'inizio del medioevo al nostri giorni, a cura di Aldo Mieli, Roma, 1923, 426-440 ;
  • Sylvain Matton, « Note sur quelques critiques oubliées de l'atomisme : À propos de la transsubstantiation eucharistique », Revue d'histoire des sciences, vol. 55, no 2,‎ , p. 287-294 (lire en ligne) ;
  • Jacob Schmutz, La querelle des possibles. Recherches philosophiques et textuelles sur la métaphysique jésuite espagnole (1540-1767), thèse dactyl., EPHE (Paris) - ULB (Bruxelles), 2003, ad indicem.

Liens externes[modifier | modifier le code]