Sidonie Werner

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Sidonie Werner, née le 16 mars 1860 à Posen (actuelle Poznań, en Pologne ; alors dans le royaume de Prusse) et morte le 27 décembre 1932 à Hambourg[1], est une féministe juive du début du XXe siècle, cofondatrice de la Ligue des femmes juives (Jüdischer Frauenbund, JFB), qui a aussi œuvré dans le domaine social.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issue d'une famille d'érudits respectée, elle a étudié l'école normale avant d'enseigner comme institutrice à Altona et à Hambourg jusqu'à sa retraite[2].

En 1893, elle a été l'une des fondatrices de la ligue des femmes juives[1]. Jusqu'en 1908, elle est vice-présidente de l'association, puis présidente, fonction qu'elle a occupée jusqu'à sa mort en 1932[3]. Dans cette organisation, Sidonie Werner a principalement oeuvré pour améliorer la situation des femmes et des jeunes filles qui travaillent, améliorer les possibilités de formation pour les jeunes filles et les femmes juives et lutter contre la traite des jeunes filles, en particulier celles originaires d'Europe de l'Est[2].

Sidonie Werner est en particulier fermement opposée à l'idée selon laquelle la traite des jeunes filles pourrait être évitée si chaque jeune fille juive reçoit une dot : elle considère que cette vision une dévalorise le sexe féminin[3] et estime que la meilleure dot pour les femmes juives est et reste leur formation professionnelle[2].

Elle est aussi à l'origine de structures d'accueils pour les déshérités dont le Foyer de Neu-isenbourg (de) qui a accueilli des jeunes filles jusqu'en 1938[4] et le sanatorium pour enfants de Wyk auf Föhr[5].

À partir de 1917, elle fait partie du conseil d'administration de la Zentralwohlfahrtsstelle der Juden in Deutschland (de). En 1919, elle est sur la liste du Deutsche Demokratische Partei pour les élections municipales[6] et organise en 1929 la Conférence mondiale des femmes juives à Hambourg[7]. Sidonie Werner est décédée un mois avant la fin de la République de Weimar. Elle est enterrée au cimetière juif du quartier d'Ohlsdorf à Hambourg[8].

Hommages[modifier | modifier le code]

En 2021, le moteur de recherche Google lui a rendu hommage en créant un « Doodle » sur sa page d'accueil, à l'occasion du 161e anniversaire[9] de sa naissance.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en-US) « Sidonie Werner », sur Key Documents of German-Jewish History (consulté le )
  2. a b et c (de) Marion Kaplan, Die jüdische Frauenbewegung in Deutschland 1904–1938, (ISBN 3-7672-0629-3, OCLC 164672225)
  3. a et b (de) Ina Lorenz, Die Juden in Hamburg zur Zeit der Weimarer Republik, Hamburg, Christians, (ISBN 3-7672-1094-0).
  4. (de) Marion A. Kaplan, Jüdisches Bürgertum, Frau und Familie im Kaiserreich, Hamburg, .
  5. (de) Dirk Warkus-Thomsen, « Jüdische Kinder gehören in jüdische Heime », dans Menora und Hakenkreuz, Neumünster, Wachholtz Verlag, .
  6. (de) « Zum Internationalen Frauentag: Sidonie Werner (1860- 1932), Hamburger Frauenrechtlerin »
  7. Roswitha Werner, Sidonie Werner und die Jüdische Frauenbewegung (thèse non publiée), München, .
  8. (de) Klaus Nerger: Das Grab von Sidonie Werner sur knerger.de. Abgerufen am 16. März 2021.[source insuffisante]
  9. (de) « Sidonie Werner: Das ist im heutigen Google-Doodle zum 161. Geburtstag der Hamburger Sozialpolitikerin zu sehen - GWB », sur GoogleWatchBlog, (consulté le )

Source[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]