Siège de Vesoul (1360)

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Siège de Vesoul
Description de cette image, également commentée ci-après
Reproduction du Castrum Vesulium au XVe siècle.
Informations générales
Date 1360
Lieu Vesoul (Comté de Bourgogne)
Issue Prise de la ville
Belligérants
Comté de Bourgogne Grandes compagnies
Forces en présence
4000 hommes

Guerre de Cent Ans

Le siège de Vesoul de 1360 est une opération militaire menée en 1360 par les Grandes compagnies (ou Routiers) au cours de la guerre de Cent Ans sur la ville de Vesoul, dans le comté de Bourgogne (Franche-Comté).

Contexte[modifier | modifier le code]

Au XIVe siècle, Vesoul est composé d'un château fortifié du nom de Castrum Vesulium, situé sur le sommet et les coteaux de la Motte ainsi que d'un bourg. Des habitations se sont développées à l'intérieur des murailles du château et c'est ainsi qu'une petite cité s'est établie sur la colline. À la suite du traité de Brétigny conclu le , les Grandes compagnies débarquèrent dans le bailliage d'Amont, territoire correspondant approximativement actuellement au département de la Haute-Saône[1]. Ils brulèrent l'abbaye de Cherlieu ainsi que l'abbaye de Clairefontaine, puis se dirigèrent vers Vesoul.

Déroulement[modifier | modifier le code]

En juillet 1360, ils arrivèrent aux portes de la ville depuis l'ouest après avoir conquis le village de Chariez sur leurs passages. Ils assiégèrent et pillèrent le bourg de Vesoul. La ville était sans défense car le duc-comte de Bourgogne, Philippe Ier de Bourgogne avait ordonné, quelque temps auparavant, au bailli d'Amont, Jean de Cusance, de retirer les armées protégeant la cité. Les habitants se défendirent mais se firent massacrer sur le rempart proche de Pusey. Finalement, les Routiers brûlèrent les habitations et les fortifications du château de Vesoul et tuèrent une part importante de la population. Des otages furent capturés et livrés au roi d'Angleterre[2],[3].

Des écrits rapportent que des défenseurs de la ville se sont battus avec un grand courage. Beaucoup d'entre eux se sont réfugiés dans la tour située à l'angle de la rue du Lycée (actuelle rue Roger-Salengro) et combattirent vaillamment jusqu'au bout. Certains ont également été se réfugier au sein du château ; les Anglais dépourvus d'arsenal militaire ne pouvaient se rendre au sein de la fortification[4].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Au sortir de ces événements tragiques, le seigneur Henri de Montfaucon-Montbéliard, gardien du comté de Bourgogne, imposa aux habitants de la cité d'engager une contribution financière dans le but de financer les réparations des fortifications. Le prieur du Marteroy n'accepta pas de payer cette somme et c'est ainsi que le bailli d'Amont l'obligea à payer une somme supplémentaires s'élevant à 50 francs. Thiébaud V de Neuchâtel-Bourgogne ordonna de reconstruire le plus rapidement possible la cité, afin de se préparer à un de nouveau siège de la part des Routiers en 1364. La préparation des Vésuliens pour le siège de 1364 leur permis de repousser les pillards. Plus tard leurs chefs furent capturés et jugés[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Aristide Mathieu Guilbert, Histoire des Villes de France, , 828 p. (lire en ligne), p. 249
  2. Alfred Gevrey (dir.), Histoire de Vesoul : Partie 1, t. 1, Vesoul, Alain Suchaux, , 112 p. (ISBN 9781275910942, lire en ligne), p. 71
  3. Louis Monnier, Histoire de la ville de Vesoul : avec de nombreuses reproductions de monuments et de portraits, t. 1 et 2, Vesoul, Louis Bon, (lire en ligne), p. 77-79
  4. Jules de Trévillers Histoire de la ville de Vesoul, 1965
  5. Alfred Gevrey (dir.), Histoire de Vesoul : Partie 1, t. 1, Vesoul, Alain Suchaux, , 112 p. (ISBN 9781275910942, lire en ligne), p. 73

Articles connexes[modifier | modifier le code]