Saint-Louis (cuirassé)
Saint-Louis | |
Le Saint-Louis en avril 1903. | |
Type | Cuirassé |
---|---|
Classe | Charlemagne |
Histoire | |
A servi dans | Marine nationale |
Commanditaire | Marine nationale |
Chantier naval | Arsenal de Lorient |
Commandé | |
Quille posée | |
Lancement | |
Armé | |
Mise en service | |
Statut | Retiré du service le |
Équipage | |
Équipage | env. 700 hommes |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 117,7 m |
Maître-bau | 20,3 m |
Tirant d'eau | 8,21 m |
Déplacement | 18 500 t |
Port en lourd | 18 460 t |
Tonnage | 11 100 t |
Propulsion | 20 chaudières à charbon Belleville timbrées à 17 kg/cm2 à tubes larges 3 machines à triple expansion |
Puissance | 14 500 ch |
Vitesse | 18 nœuds, 17 nœuds en allure normale |
Caractéristiques militaires | |
Blindage | ceinture, ponts, magasins et tourelles de 40 à 370 mm |
Armement | 2 × 2 canons de 305 mm 10 canons de 138 mm 8 canons de 100 mm 20 canons de 47 mm 4 canons de 37 mm 4 TLT de 450 mm |
Rayon d'action | 13 520 km (7 300 milles) à 10 nœuds 7 778 km (4 200 milles) en allure normale |
Pavillon | France |
modifier |
Le Saint-Louis est un cuirassé d'escadre de la classe Charlemagne de la marine française en service au début du XXe siècle. Dessiné par Jules Thibaudier, directeur des Constructions navales de l'Arsenal de Brest, il est le sister-ship des cuirassés Gaulois et Charlemagne[1]. Il fait partie des cuirassés de type Pré-Dreadnought.
Historique
[modifier | modifier le code]Une fois ses essais terminés, le navire effectue des manœuvres en Méditerranée, puis est affecté à l'escadre du Nord et enfin dans la 1re division de la 3e escadre. Lors d'un exercice avec d'autres bâtiments, il éperonne et coule accidentellement le sous-marin français le Vendémiaire le , tragédie qui coûte la vie aux 24 membres d'équipage du submersible[2].
Par la suite, le Saint-Louis est mobilisé lors de la Première Guerre mondiale, et participe à la bataille des Dardanelles en 1915, en bombardant les côtes de l'Empire ottoman. Après la guerre, le navire est mis en réserve puis désarmé à Bizerte, avant d'être ramené en France pour servir à l'entraînement des mécaniciens et chauffeurs de l'armée à Toulon. Condamné en 1920, il sert par la suite de ponton-caserne, puis est finalement vendu pour la ferraille en 1932[3].
Armement et blindage
[modifier | modifier le code]- 2 tourelles de 2 canons 305/40 modèle 1893, à l'avant et à l'arrière
- 10 canons de 138/45 modèle 1893 en casemate, dont 8 en réduit et 2 sur le pont
- 8 canons de 100 en casemate
- 20 canons de 47 modèle 1885
- 2 tubes lance-torpilles aérien de 450 (supprimés en 1906)
- 2 tubes lance-torpilles sous-marin
Le blindage est réalisé en acier renforcé selon la méthode Harvey.
- Ceinture : 370 mm, idem pour les magasins de munitions[4]
- Pont : supérieur 80 mm, inférieur : 40 mm, idem pour les magasins
- Passerelle : 330 mm
- Tourelles principales : face 380 mm, barbette 205 mm
- Casemates : face 75 mm
Commandants
[modifier | modifier le code]Ci-dessous certains des commandants qui se sont succédé à la tête du navire, avec leur année de nomination à ce poste.
- 1898 : capitaine de vaisseau Gaston d'Aboville
- 1900 : capitaine de vaisseau Alphonse Lecuve
- 1902 : capitaine de vaisseau Jules Nény
- 1905 : capitaine de vaisseau Charles-Eugène Favereau
- 1909 : capitaine de vaisseau Eugène Napoléon Benoît
- 1916 : capitaine de vaisseau Marie Hippolyte Louis du Merle
- 1917 : capitaine de vaisseau Jules Félix Prouhet
Références
[modifier | modifier le code]- Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. Tome 2, Net-Marine, , 595 pages (OCLC 145056615, présentation en ligne)
- Le Petit Journal du 9 juin 1912, p. 1
- Infos sur le navire sur le site du Forum 14-18
- Page personnelle sur le Charlemagne
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Éric Gille, Cent ans de cuirassés français, Nantes, Marines éditions, , 160 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-909675-50-5, présentation en ligne)
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Jean Kessle (conseiller scientifique) et al., Dictionnaire d’Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p., 2 volumes : [1] A-G -- [2] H-Z. (ISBN 978-2-221-08751-0 et 978-2-221-09744-1).
- Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française, Rennes, éditions Ouest-France, , 427 p. (ISBN 978-2-7373-1129-1, OCLC 32311307)
- Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)
- Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, éditions Tallandier, , 573 p. (ISBN 2-84734-008-4)
- Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. II : 1870-2006, Millau, Rezotel-Maury, , 591 p. (ISBN 2-9525917-1-7, lire en ligne)