Rue des Fourreurs
Anc. 4e arrt Rue des Fourreurs
(supprimée en 1866) | ||
La rue sur le plan de Turgot. | ||
Situation | ||
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Arrondissement | Anc. 4e (1er) | |
Quartier | ??? | |
Début | Rue des Lavandières-Sainte-Opportune et place Sainte-Opportune | |
Fin | Rue des Déchargeurs | |
Morphologie | ||
Longueur | 60 m | |
Largeur | 10 m | |
Historique | ||
Ancien nom | Rue de la Cordoüanerie Rue de la Cordouannerie Rue de la Cordonnerie Rue de la Vieille-Cordonnerie Rue des Fourreurs Petite rue Sainte-Opportune |
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Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | ||
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La rue des Fourreurs est une ancienne voie de Paris, aujourd'hui disparue, située dans l'ancien 4e arrondissement (actuellement 1er arrondissement). Elle est absorbée par la rue des Halles à la fin des années 1860.
Situation[modifier | modifier le code]
Cette rue commençait aux 41-30, rue des Lavandières-Sainte-Opportune et aux 1-2, place Sainte-Opportune et finissait aux 12-14, rue des Déchargeurs[1]. Située dans l'ancien 4e arrondissement en partie dans le quartier des Marchés pour les numéros pairs et en partie dans le quartier Saint-Honoré pour les numéros impairs, elle était prolongée à l'ouest par la rue de la Limace[2].
Les numéros de la rue étaient noirs[3]. Le dernier numéro impair était le no 19 et le dernier numéro pair était le no 22.
Origine du nom[modifier | modifier le code]
Elle porte ce nom parce qu'une grande quantité de fourreurs s'y établirent et que la confrérie des pelletiers y avait une maison en 1459[3].
Historique[modifier | modifier le code]
Du XIIIe au XVe siècle, elle se nommait « rue de la Cordouannerie », « rue de la Cordonnerie », puis « rue de la Vieille-Cordonnerie », du fait de la présence des cordonniers. Cette voie est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous la forme « rue de la Cordoüanerie ».
Au milieu du XIIIe siècle, la rue est presque entièrement bordée de constructions. Vers 1295, la confrérie des pelletiers s'y établit et y possède une maison dès 1489. En 1642, la rue compte encore huit cordonniers[4]. C'est au XVIIe siècle que la voie prend le nom de « rue des Fourreurs ». Au milieu du XVIIIe siècle, on la trouve sous le nom de « petite rue Sainte-Opportune[3] ».
Elle est citée sous le nom de « rue de la Cordonnerie » dans un manuscrit de 1636.
Une décision ministérielle du 12 fructidor an V () signée Neufchâteau fixe la largeur de la rue des Fourreurs à 8 mètres. Une ordonnance royale du porte la largeur de la rue à 10 mètres[1].
Les maisons nos 2, 4 et 6 ont été démolies en 1839 pour l’élargissement de la place Sainte-Opportune, réalisé dans le cadre du percement de la rue Sainte-Opportune[3].
D’après un décret du , la largeur de la rue des Fourreurs devait être portée à 15 m[5], mais dans le cadre du percement de la rue des Halles, il est décidé par décret impérial du d'exproprier toutes les maisons du côté pair[6]. Le plan parcellaire des propriétés à exproprier pour exécuter l’achèvement de la rue des Halles entre la place Sainte-Opportune et la rue de la Tonnellerie est publié le [7].
La rue est absorbée par la rue des Halles[8], seules quatre maisons de cette rue existent encore et correspondent aux actuels nos 12, 14, 16 et 18 de la rue des Halles.
Références[modifier | modifier le code]
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 232 [lire en ligne].
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 13e quartier Saint-Honoré et plan 15e quartier « Marchés », îlot no 3, F/31/79/26, îlot no 5, F/31/79/06.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
- Émile Magne, Images de Paris sous Louis XIV, Paris, Calmann-Lévy, 1939, p. 71.
- Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), p. 261.
- Ibid., p. 282-283 [lire en ligne].
- Recueil des actes administratifs de la Préfecture du département de la Seine, 1865, no 9 [lire en ligne].
- Frères Avril, Plan général des Halles centrales et de leurs abords, Paris, 1854 [lire en ligne].
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Guillot de Paris, Le Dit des rues de Paris, avec préface, notes et glossaire par Edgar Mareuse.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117).
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
Annexes[modifier | modifier le code]
Lien externe[modifier | modifier le code]
- Photographie de la rue des Fourreurs, vergue.com.