Rubén Viñuales

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Rubén Viñuales
Illustration.
Rubén Viñuales en 2022.
Fonctions
Maire de Tarragone
En fonction depuis le
(10 mois et 15 jours)
Coalition PSC
Prédécesseur Pau Ricomà (es)
Député au Parlement de Catalogne

(2 ans, 3 mois et 22 jours)
Élection 14 février 2021
Circonscription Tarragone
Législature XIIIe
Groupe politique Socialistes
Successeur Georgina Ebri
Biographie
Nom de naissance Rubén Viñuales Elías
Date de naissance (40 ans)
Lieu de naissance Tarragone (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique Cs (2012-2020)
PSC (depuis 2022)
Diplômé de Université Rovira i Virgili
Profession Avocat

Rubén Viñuales
Maires de Tarragone

Rubén Viñuales Elías, né le à Tarragone, est un homme politique espagnol, membre du Parti des socialistes de Catalogne (PSC). Il est maire de Tarragone depuis le .

Avocat formé en droit à l'université Rovira i Virgili, il adhère en 2012 au parti Ciutadans, se présentant comme social-démocrate. En 2015 puis 2019, il est tête de liste aux élections municipales à Tarragone et remporte systématiquement 4 élus sur 27 au conseil municipal.

Il annonce quitter son parti fin , pour se présenter aux élections au Parlement de Catalogne de 2021 sous les couleurs du Parti socialiste. À la suite de ce scrutin, il intègre le « gouvernement alternatif » mis en place par Salvador Illa.

Il adhère en 2022 au PSC, qui l'investit ensuite tête de liste aux élections municipales de 2023 à Tarragone. Lors du scrutin, il remporte la majorité relative avec 9 conseillers municipaux. En l'absence de majorité alternative, il est proclamé maire en sa qualité de tête de la liste arrivé en tête.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Rubén Viñuales Elías[1] naît le à Tarragone[2]. Il grandit à Campclar, quartier le plus pauvre de la ville[3].

Sa mère est coiffeuse et son père est serveur. Il est marié et père de deux filles, nées en 2015 et 2019[2].

Formation et vie professionnelle[modifier | modifier le code]

Rubén Viñuales accomplit son cursus supérieur à l'université Rovira i Virgili. Il y étudie le droit, se spécialisant en droit pénal et droit des étrangers. À l'âge de 26 ans, il est recruté par son ancienne université pour y donner des cours. Il devient avocat un an plus tard et ouvre un cabinet avec Oriol Vázquez, militant de la Convergence démocratique de Catalogne (Convergència)[4].

Engagement politique[modifier | modifier le code]

Débuts et ascension avec Ciutadans[modifier | modifier le code]

En 2012, Rubén Viñuales, qui se présente comme « social-démocrate et progressiste », adhère à Ciutadans, expliquant que ce parti fait explicitement référence à la social-démocratie dans ses statuts. Il affirme qu'au sein du parti, il était surnommé « le rouge »[5].

Pour les élections municipales du 24 mai 2015, il est désigné tête de liste de Ciutadans à Tarragone[6]. Au cours du scrutin, Ciutadans entre au conseil municipal et se classe directement à la deuxième place des forces politiques avec 4 élus sur 27, derrière le Parti socialiste (PSC) du maire sortant, Josep Fèlix Ballesteros (es)[7].

Il est à nouveau chef de file de Ciutadans à Tarragone à l'occasion des élections municipales du 26 mai 2019[8]. Il conserve alors ses quatre édiles, mais rétrograde à la troisième place des forces politiques, derrière le Parti socialiste et la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) de Pau Ricomà (es)[9].

Changement de parti et député[modifier | modifier le code]

À la fin d'une réunion en visioconférence du conseil municipal de Tarragone, le , Rubén Viñuales rend public un courrier adressé aux militants de Ciutadans dans lequel il annonce quitter le parti et renoncer à son mandat d'élu[10]. Quelques heures plus tard, le Parti des socialistes de Catalogne indique qu'il occupera la deuxième position sur sa liste dans la circonscription de Tarragone pour les élections autonomiques du 14 février 2021[11]. Le , le chef de l'opposition et premier secrétaire du PSC, Salvador Illa, le désigne conseiller[a] à la Justice dans son « gouvernement alternatif »[12].

Il annonce, le , sa volonté d'être tête de liste du Parti socialiste aux élections municipales du 28 mai 2023 à Tarragone[13]. Il présente six jours plus tard 70 parrainages militants, étant le seul postulant à l'élection primaire[14]. Sa candidature est ratifiée le lendemain par acclamation par l'assemblée générale de la section socialiste de Tarragone[15].

Maire de Tarragone[modifier | modifier le code]

Le jour du scrutin, Rubén Viñuales s'impose avec 27,55 % des voix et 9 conseillers municipaux sur 27, soit un de plus que Josep Fèlix Ballesteros quatre ans plus tôt, tandis que Pau Ricomà perd 2 élus et que la coalition sur laquelle il s'appuie ne dispose plus de la majorité absolue, une situation qui assure l'élection de Rubén Viñuales à la mairie de Tarragone[16],[b].

Il est élu maire lors de la séance d'installation du conseil municipal, le . Chaque liste ayant voté pour son chef de file, il est proclamé maire de Tarragone en sa qualité de tête de la liste arrivée en tête. Le premier secrétaire du PSC, Salvador Illa, assiste à la séance[17]. Il démissionne du Parlement de Catalogne le , comme il l'avait annoncé à la suite de son accession à la mairie[18]. Il est remplacé par Georgina Ebri, porte-parole du groupe socialiste au conseil municipal de Roquetes[19].

Le suivant, dans le cadre d'un accord de coalition entre ERC et le PSC conclu un mois plus tôt[20], il devient premier vice-président de la députation provinciale, sous la présidence de Noemí Llauradó[21].

Il révèle le que la municipalité se trouve dans une situation financière délicate, parlant de « faillite » car il manque 14 millions  pour établir le budget 2024, alors même que le remboursement de la dette pèsera pour 19 millions [22]. Le journal Diari de Tarragona dévoile 48 heures plus tard que le maire envisage une hausse des impôts locaux, notamment de 20 % de la taxe foncière et de 30 % de la taxe d'aménagement[23]. Le , le conseil municipal vote une hausse de 7,4 % de la taxe foncière, de 12 % de la taxe d'ordures ménagères, de 33 % de la taxe d'aménagement et de 20 % de la redevance d'occupation du domaine public, avec le soutien de Ensemble pour la Catalogne (Junts) et d'En Comú Podem (ECP)[24]. Il fait adopter le suivant son budget pour l'année 2024 avec le soutien d'ERC, de Junts et d'ECP, seuls le Parti populaire (PP) et Vox votant contre[25].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Dans les communautés autonomes espagnoles, un conseiller (conseller) est un membre du gouvernement, équivalent d'un ministre.
  2. En Espagne, si aucun candidat au poste de maire n'obtient le soutien de la majorité absolue des conseillers lors de l'élection par le conseil municipal, la mairie revient automatiquement à la tête de la liste arrivée en tête.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (es) Parlement de Catalogne, « I. Sr. Rubén Viñuales Elías », sur parlament.cat (consulté le ).
  2. a et b (es) Octavi Saumell, « Viñuales: abogado, estudioso del patrimonio y padre de dos niñas », Diari de Tarragona,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) EFE, « Rubén Viñuales, del barrio más pobre de Tarragona a alcalde », El Periódico de Catalunya,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) Octavi Saumell, « El candidato más joven en Tarragona es un amante de la historia », Diari de Tarragona,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) Judit Castaño, « Rubén Viñuales: "Me gustaría un pacto progresista en Tarragona y ERC en la ciudad no lo es" », Público,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) Marta Bonillo, « Albert Rivera: "C's serà un partit decisiu a Tarragona" », Cadena SER,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) Marc Rovira, « Fèlix Ballesteros gana en las urnas un tercer mandato en Tarragona », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) « Ciutadans estrena eslògan per a les eleccions municipals de Tarragona », Catalunya Diari,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) Agència Catalana de Notícies, « El PSC de Ballesteros perd dos regidors i empata a set amb ERC a Tarragona », Diari Més,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) Octavi Saumell, « Viñuales deja Ciutadans y será el '2' del PSC el 14F », Diari de Tarragona,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) Iñaki Pardo Torregrosa, « El PSC ficha al concejal de Cs Rubén Viñuales como número dos por Tarragona », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (ca) Agència Catalana de Notícies, « Illa imita l’estètica de la Generalitat en la presentació del seu “govern a l’ombra” », VilaWeb,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) « Rubén Viñuales presenta la candidatura para ser el alcaldable del PSC en la elecciones de 2023 », Diari de Tarragona,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) Octavi Saumell, « Viñuales ya tiene vía libre para ser el alcaldable del PSC », Diari de Tarragona,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) Octavi Saumell, « Viñuales toma el relevo de Ballesteros por unanimidad », Diari de Tarragona,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. (es) Antonio Ramos Llauradó, « Rubén Viñuales recupera l'alcaldia de Tarragona pel PSC », Tarragona Digital,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. (es) Octavi Saumell et Celia Alonso, « Rubén Viñuales es investido nuevo alcalde de Tarragona », Diari de Tarragona,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. (ca) « Rubén Viñuales, alcalde de Tarragona, es dona de baixa com a diputat al Parlament », Nació Digital,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. (ca) « Georgina Ebri, nova diputada ebrenca al Parlament de Catalunya », Nació Digital,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. (es) Octavi Saumell, « ERC mantendrá la presidencia de la Diputació hasta 2027 tras sellar un acuerdo con el PSC », Diari de Tarragona,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. (es) Agència Catalana de Notícies, « Llauradó es reelegida presidenta de la Diputación de Tarragona con los votos de ERC y el PSC », Diari Més,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. (es) Octavi Saumell, « Tarragona vive atrapada en el tiempo », Diari de Tarragona,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. (es) Octavi Saumell, « Viñuales sopesa subir un 20% el IBI para desviar la «bancarrota» », Diari de Tarragona,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. (es) Octavi Saumell, « Tarragona sube impuestos pero sigue con un agujero económico de siete millones de euros para 2024 », Diari de Tarragona,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. (es) Agència Catalana de Notícies, « El Ayuntamiento de Tarragona aprueba el presupuesto del 2024 con el apoyo de PSC, ERC, Junts y ECP », Diari Més,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]