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Robert Smalls

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Robert Smalls
Illustration.
Le représentant Robert Smalls.
Fonctions
Représentant des États-Unis

(2 ans, 11 mois et 13 jours)
Circonscription 7e district de Caroline du Sud
Législature 48e (en) et 49e (en)
Prédécesseur Edmund William McGregor Mackey (en)
Successeur William Elliott (en)

(7 mois et 12 jours)
Circonscription 5e district de Caroline du Sud
Législature 47e (en)
Prédécesseur George D. Tillman (en)
Successeur John J. Hemphill (en)

(3 ans, 11 mois et 27 jours)
Circonscription 5e district de Caroline du Sud
Législature 44e (en) et 45e (en)
Prédécesseur John D. Ashmore (en) (indirectement)
Successeur George D. Tillman (en)
Membre du Sénat de Caroline du Sud

(4 ans, 3 mois et 10 jours)
Circonscription Comté de Beaufort
Prédécesseur Jonathan Jasper Wright (en)
Successeur Samuel Greene
Membre du Chambre des représentants de Caroline du Sud

(1 an, 11 mois et 29 jours)
Circonscription Comté de Beaufort
Biographie
Nom de naissance Robert Scott Smalls
Date de naissance
Lieu de naissance Beaufort, Comté de Beaufort, Caroline du Sud (États-Unis)
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Beaufort, Comté de Beaufort, Caroline du Sud (États-Unis)
Nature du décès Complications liées à la malaria et au diabète sucré
Nationalité Américaine
Parti politique Parti républicain
Conjoint
Hannah Jones Smalls (m. 1856–1883)

Annie E. Wigg Smalls (m. 1890–1895)
Profession Pilote, éditeur, homme d'affaires

Robert Smalls (né le à Beaufort en Caroline du Sud et mort le dans cette même ville) est un pilote, éditeur, homme d'affaires et homme politique américain.

Le , il orchestre une évasion spectaculaire à bord d'un transport de troupes confédéré dans la baie de Charleston et parvient à rejoindre les lignes de l'Union avec d'autres esclaves noirs et leur famille[1]. Son exemple et sa persuasion aident à convaincre le président Abraham Lincoln et le secrétaire à la Guerre Edwin Stanton d'accepter des éléments afro-américains dans les troupes unionistes. Smalls sert lui-même dans l'US Navy pendant la guerre de sécession et même après.

Il entame une carrière politique durant la Reconstruction et se fait élire à l'Assemblée générale de Caroline du Sud, où il rédige un projet de loi pour doter l'État du premier système d'enseignement public gratuit et obligatoire de tout le pays. Il est ensuite élu plusieurs fois à la Chambre des représentants des États-Unis, faisant de lui l'un des tout premiers Afro-Américains à siéger au Congrès.

Fondateur du Parti républicain de Caroline du Sud (en), il est resté pendant plus de 130 ans le dernier républicain à avoir été élu à la Chambre des représentants des États-Unis dans le cinquième district congressionnel de Caroline du Sud.

Robert Smalls est né dans la condition d'esclave[2] à Beaufort[3], en Caroline du Sud. À l'âge de douze ans, son maître l’envoie à Charleston pour trouver du travail. L'envoi d'esclaves dans la ville pour « se louer » était une pratique courante au XIXe siècle, c'était un moyen de rentabiliser ses esclaves, ces derniers étaient tenus d'envoyer à leurs maîtres l'argent qu'ils gagnaient chez eux. Travaillant à divers emplois à bord de bateaux dans le port de Charleston, Smalls a appris le métier de pilote de navire. Au début de la guerre de Sécession, Robert Smalls est réquisitionné pour être pilote de bord du CSS Planter, un bateau à vapeur affrété par le gouvernement confédéré pour servir de bateau d'expédition et de surveillance[4].

Représentation de Robert Smalls.

Robert Smalls, livre le CSS Planter aux forces nordistes du blocus le [5] se libérant ainsi, avec son équipage et leurs familles, de l'esclavage, ce qui eut un retentissement considérable. Le contre-amiral Samuel F. DuPont a écrit au secrétaire à la Marine, Gideon Welles, que « Cet homme, Robert Smalls, est supérieur à tous ceux qui ont déjà rejoint nos lignes la ligne de commande, ses informations sont très intéressantes et sont de la plus haute importance. »

Intelligent et charismatique, Smalls fut un de ceux qui persuadèrent le président Abraham Lincoln qu'il fallait enrôler les Afro-Américains, et il contribua personnellement à la formation des 1er et 2e régiments de l'United States Colored Troops. Il travailla pour le service de renseignements de l'US Army. En 1863, il devint le premier (et le seul) Afro-Américain capitaine que l'United States Navy ait eu pendant le XIXe siècle[6].

Après la guerre de Sécession, il implanta le Parti républicain[7] en Caroline du Sud et mena une carrière politique à la Chambre des représentants vouée à l'émancipation et à l'instruction des Noirs.

Après ses mandats au Congrès, Smalls a été nommé percepteur des douanes à Beaufort, et a occupé ce poste pendant près de 20 ans malgré l'opposition des politiciens blancs locaux.

Après la guerre de Sécession, les McKee, les anciens propriétaires de Smalls, sont au bord de la faillite. Smalls rachète leur maison[8] où sa mère et lui avaient été réduits en esclavage avant la guerre. Sa famille a vécu dans la maison pendant 90 ans. Lorsque la santé de Mme McKee a commencé à se détériorer, Smalls lui a permis de rester dans son ancienne maison. Smalls décède le des suites du diabète et de la malaria[9].

Robert Smalls repose au cimetière de l'église baptiste du Tabernacle de Beaufort en Caroline du Sud[10].

Références

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  1. (en) « BRIEF: Performer brings Beaufort hero Robert Smalls to life next month », The Island Packet,‎
  2. (en) « President Donald J. Trump Proclaims February As National African American History Month », sur WhiteHouse.org, (consulté le ).
  3. (en) « Robert Smalls - Encyclopædia Britannica », sur britannica.com, (consulté le ).
  4. (en) « Robert Smalls (U.S. National Park Service) », sur www.nps.gov (consulté le ).
  5. (en-US) « Robert Smalls », sur Biography (consulté le ).
  6. (en-US) Henry Louis Gates et Jr | Originally posted on The Root, « Robert Smalls, from Escaped Slave to House of Representatives | African American History Blog », sur The African Americans: Many Rivers to Cross, (consulté le ).
  7. (en-US) « Robert Smalls (1839-1915) • BlackPast », sur BlackPast, (consulté le ).
  8. (en) Patti Wigington, « The Story of Robert Smalls, Civil War Hero Who Escaped Slavery », sur ThoughtCo (consulté le ).
  9. (en-US) « Robert Smalls Biography - Later Life and Interesting Facts », sur www.ilibrarian.net (consulté le ).
  10. (en-US) « Robert Smalls », sur Find a grave.

Articles connexes

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Bibliographie

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  • (en) Cate Lineberry, Be Free or Die : the Amazing Story of Robert Smalls' Escape from Slavery to Union Hero, New York, St. Martin's Press, , 272 p. (ISBN 978-1-250-10186-0, OCLC 996515455, lire en ligne).
  • (en) Edward A. Miller, Gullah Statesman : Robert Smalls from Slavery to Congress, 1839-1915, Columbia, University Of South Carolina Press, , 285 p. (ISBN 978-1-57003-759-7, OCLC 224567897).

Liens externes

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