Aller au contenu

Robert Servan-Schreiber

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Robert Servan-Schreiber
Fonction
Maire de Montfrin
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Conjoint
Enfants
Autres informations
Conflit

Robert Servan-Schreiber (Paris, - Paris, [1]) est un journaliste et écrivain français.

Robert Servan-Schreiber est issu d'une famille française d'origine prussienne et juive, dont plusieurs représentants se sont illustrés au cours du XXe siècle dans le journalisme et la politique[2]. Il est le premier fils de Joseph Schreiber (1845-1902) et de son épouse Clara Feilchenfeld (1855-1941). Joseph Schreiber est un représentant de commerce[3] dans une société textile qui a ensuite créé la Maison Schreiber & Aronson, spécialisée dans l'import-export de mercerie, tissus, bonneterie et autres articles[4].

Robert Servan-Schreiber reprend en 1902 l’affaire d'import-export de son père pour laquelle il crée six ans plus tard, à l'âge de 28 ans, Les Échos de l'exportation, un bulletin mensuel gratuit de quatre pages, dont il est le directeur[3]. Son frère Émile Servan-Schreiber, 20 ans, est alors encore trop jeune pour diriger le journal[5], même s'il y collaborera plus tard, et voyage à l'étranger, tandis que son frère Georges vient d'être reçu à l'internat de médecine[5].

C'est le premier bulletin d'achats par correspondance avec de la publicité[3], qui devient à partir des années 1920 le fameux quotidien économique, Les Échos.

Le premier numéro sort en avec en sous-titre, « Bulletin de la Maison Schreiber et Aronson », société de courtage, qui a pour fonction de mettre en contact les fabricants et négociants en textiles avec des acheteurs. Long de quatre pages, le premier numéro est tiré à un millier d'exemplaires, dont 300 envoyés aux clients de la société et 400 à d'autres clients potentiels du même secteur, avec un article de fond sur les questions économiques du moment[5].

Quelques mois plus tard, la pagination passe à 12 pages et le sous-titre disparaît[5]. À l'été 1909, un peu plus d'un an après la création, est fondée une société anonyme au capital de 40 000 francs-or[5], dont la moitié des parts appartiennent à Albert Aronson et Robert Servan-Schreiber et l'autre moitié à deux Allemands, Karo, rédacteur en chef du journal économique allemand Konfectionär, et Léopold Schottlaender (1860 - 1919), propriétaire du Konfectionär[5].

En 1910, Robert Servan-Schreiber abandonne ses fonctions au sein de la Maison Schreiber et Aronson, qui lui rapportaient 80 000 francs par an, pour se consacrer entièrement à son journal[5]. Il devient hebdomadaire le puis ferme pendant la Première Guerre mondiale. Il est quotidien dès le , sous son nom actuel[6] et vend environ 10 000 exemplaires à la livraison en 1929[7].

Robert Servan-Schreiber épouse en 1916 la féministe et sénatrice radicale du Gard Suzanne Crémieux (1895-1976), devenue vice-présidente du Parti radical[3], qui lui donne deux enfants, Marie-Claire Servan-Schreiber (1921-2004), journaliste, épouse Jacques Claret de Fleurieu puis Pierre Mendès France, président du Conseil et Jean-Claude Servan-Schreiber (1918-2018) directeur de presse, député, par ailleurs père de Fabienne Servan-Schreiber, productrice de cinéma, épouse de Wiaz puis d'Henri Weber, député européen socialiste.

De 1953 à 1959, il est maire de Montfrin, dont il avait acheté le château et le domaine.

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 7e, n° 508, vue 24/41.
  2. La saga des Servan-Schreiber, par Sabine Delannglade dans Les Echos [1].
  3. a b c et d "La saga des Servan-Schreiber", par Muriel Frat, dans Le Figaro du 25 novembre 2009 [2].
  4. Fiche Généanet [3].
  5. a b c d e f et g Émile, patriarche des Servan-Schreiber, par Monique Nemer, Éditions Eyrolles, 2015, page 43 [4].
  6. Patrick Eveno, La presse quotidienne nationale. Fin de partie ou renouveau ?, Vuibert, , p. 90.
  7. Patrick Eveno, op. cit., p. 91.
  8. « Recherche - Base de données Léonore », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).

Liens externes

[modifier | modifier le code]