Robert Bourgeois (abbé)

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Robert Bourgeois
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Fonction
Abbé
Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
Activité
Autres informations
Distinction
Plaque commémorative

L'abbé Robert Bourgeois, né à Besançon le et décédé dans le camp de Dora (Allemagne) le [1], était un ecclésiastique et un résistant français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Avant la guerre[modifier | modifier le code]

L'abbé Robert Bourgeois, né Robert, Célestin, Marius Bourgeois, naquit dans la ville franc-comtoise de Besançon en 1910. Il est le fils de Jules, Donat, Camille Bourgeois et de Marie, Denise Salzer[2]. Après avoir fait de brillantes études, il fut professeur au grand séminaire de Besançon, puis officier d'élite 1939-1940[3].

Entrée en Résistance[modifier | modifier le code]

Cet ecclésiastique organisa très tôt la résistance intérieure face à l'occupation nazie dans la capitale comtoise, et a notamment contribué à remonter le moral des habitants grâce à ses sermons[3]. Il écrit dans son journal, le 16 avril 1940 : « La croix gammée triomphe ; mon Dieu est-ce vrai ? Non, non ce n’est pas fini… Ne nous reste-t-il qu’à devenir une nation serve ? ... Seigneur, faites que cela ne soit pas ! On peut encore se battre. Bientôt nous nous battrons »[4].

Le 6 , l'abbé est arrêté par la Gestapo. Initialement détenu à la prison de la Butte, il est ensuite déporté au camp de Buchenwald au départ de Compiègne le 27 janvier 1944, où il portera le matricule 44793[2]. Il est transféré dans le camp de concentration de Dora en Allemagne le 13 mars 1944[4].

Décès[modifier | modifier le code]

Les informations sur le lieu et la date précise de son décès sont contradictoires, même si elles s'accordent sur le mois d'avril 1944 et le fait qu'il soit mort en déportation. Selon certaines sources, il décédera au camp de Dora le 23 [3],[5] alors que d'autres évoquent le camp de Bergen-Belsen le 4 avril 1944[2],[4].

Distinctions et hommage[modifier | modifier le code]

Robert Bourgeois est officiellement mort pour la France[6]. Il reçoit la médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 14 juin 1946[7]. Une plaque commémorative située au grand séminaire de la ville rappelle son engagement et la volonté de ne pas l'oublier[3].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Liste officielle des personnes déportées dans le département du Doubs « Copie archivée » (version du sur Internet Archive) (consulté le ).
  2. a b et c « MémorialGenWeb Fiche individuelle », sur memorialgenweb.org (consulté le )
  3. a b c et d L'abbé Bourgeois sur le BVV (consulté le ).
  4. a b et c cgoguillon, « Il y a 75 ans... », Diocèse de Besançon,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Robert Bourgeois (1910-1944) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  6. Liste officielle des personnes mortes pour la France (consulté le ).
  7. « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )