Rhyparochrominae

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Les Rhyparochrominae sont une sous-famille d'insectes hémiptères du sous-ordre des hétéroptères (punaises), de la famille des Rhyparochromidae.

Pendant longtemps, elle a été synonyme des Rhyparochromidae, et comprise dans les Lygaeidae considérés au sens large, en incluant les Plinthisini, aujourd'hui placés comme sous-famille séparée, les Plinthisinae.

Description[modifier | modifier le code]

Punaises ovales-allongées à allongées, de couleur brune à brune tachetées de noir et de blanc, et parfois myrmécomorphes. Leur fémurs antérieurs sont généralement renflés et armés de fortes dents. La suture entre les sternites (segments ventraux de l'abdomen) est incurvée vers l'avant à ses extrémités mais n'atteint pas les bords de l'abdomen, les deux segments étant partiellement fusionnés. Le pronotum est généralement de forme trapézoïde. Les formes brachyptères et microptères sont fréquentes[2].

Répartition[modifier | modifier le code]

Les Rhyparochrominae sont de répartition cosmopolite, bien que certaines tribus aient une répartition plus restreinte: les Cleradini sont limités aux régions tropicales de l'Hémispère Est; les Drymini sont faiblement représentés dans le Néarctique et absent du Néotropique, les Gonianotini sont absents des régions néotropicales et australiennes, les Lilliputocorini sont tropicaux, les Phasmosomini sont paléarctiques seulement, les Targaremini ne se rencontrent que de l'Australie à la Nouvelle-Calédonie, et les Udeocorini sont présents en Australie et en Amérique centrale et du Sud[2],[3].

James A. Slater a étudié la répartition des Rhyparochromidae en 1973, et observé différents pattern de distribution entre les différentes régions biogéographiques, suggérant des différences importantes, entre les tribus, de période d'origine, de taux de dispersion et de cosmopolitisme ou absence de cosmopolitisme initiale[4].

Biologie[modifier | modifier le code]

Les Rhyparochrominae se nourrissent de graines, qu'ils saisissent avec leur pattes antérieures ravisseuses, aux fémurs élargis et garnis d'épines. Un genre fait exception, Lipostemmata, qui ponctionne directement les tissus de la fougère aquatique Salvinia auriculata (Salviniaceae)[2].

Beaucoup possèdent des organes stridulatoires, qui mettent en jeu le plus souvent la marge de l'hémélytre, des zones ventrales de l'abdomen en forme de croissant, sur les côtés de la tête ou du prothorax ou sur les ailes postérieures[2].

Beaucoup de Rhyparochrominae sont myrmécomorphes, avec les segments antérieurs de l'abdomen rétrécis, et les postérieurs élargis, ainsi que des proéminences sur le pronotum et le scutellum[2].

Systématique[modifier | modifier le code]

La sous-famille des Rhyparochrominae a été décrite par les entomologistes français Amyot & Serville, en 1843. Initialement, et jusqu'en 1997, ce taxon désigne l'ensemble des Rhyparochromidae, et est alors considéré comme une sous-famille au sein des Lygaeidae. Cette conception subit deux modifications en 1997, avec l'analyse de Thomas J. Henry[5] : ce dernier les extrait d'abord des Lygaeidae sur la base de critères phylogénétiques, pour les établir comme famille à part entière, les Rhyparochromidae. Puis, d'autre part, il sépare celle-ci en deux sous-familles, en extrayant des Rhyparochrominae les Plinthisini, élevés au rang de sous-famille également. Ainsi, aujourd'hui, les Rhyparochrominae comprennent tous les Rhyparochromidae à l'exception des Plinthisinae, soit 14 tribus différentes et près de 2000 espèces, soit le groupe le plus diversifié au sein des Lygaeoidea[2],[3]. Le site Lygaeoidea Species Files en présente un catalogue en ligne[6].

Fossiles[modifier | modifier le code]

Plusieurs fossiles de Rhyparochrominae ont été trouvés, dans les tribus suivantes[7] :

Liste des tribus[modifier | modifier le code]

Selon Lygaeoidea Species Files[6] :


Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. BioLib, consulté le 23 décembre 2022
  2. a b c d e et f (en) Randall T. Schuh et Christiane Weirauch, True bugs of the world (Hemiptera, Heteroptera) : classification and natural history., Manchester, Siri Scientific Press, , 800 p. (ISBN 978-0-9957496-9-6 et 0-9957496-9-8, OCLC 1125224106, lire en ligne), p. 594-604
  3. a et b (en) « Australian Faunal Directory - Rhyparochromidade », sur www.biodiversity.org.au, (consulté le )
  4. (en) J. A. Slater, « A Synopsis of the Zoogeography of the Rhyparochominae (Heteroptera: Lygaeidae) », Journal of The New York Entomological Society,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Thomas J. Henry, « Phylogenetic analysis of family groups within the infraorder Pentatomomorpha (Hemiptera: Heteroptera), with emphasis on the Lygaeoidea », Annals of the Entomological Society of America, vol. 90, no 3,‎ , p. 275-301 (lire en ligne [PDF])
  6. a b et c « subfamily Rhyparochrominae: Lygaeoidea Species File », sur lygaeoidea.speciesfile.org (consulté le )
  7. « Rhyparochromidae », sur paleobiodb.org (consulté le )