Remparts romains de Grenoble

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Remparts romains de Grenoble
Vestiges des remparts romains de Grenoble (avril 2019)
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Les remparts romains de Grenoble sont un monument historique de l'Isère, situés dans la ville de Grenoble, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Ce vestige qui date du IIIe siècle, est positionné dans le centre historique de la ville. Il a été inscrit au titre des monuments historiques le [1].

Accès[modifier | modifier le code]

À pied[modifier | modifier le code]

Ces ruines sont situées dans la zone piétonne de la ville, au carrefour de la rue Lafayette et de la rue de la République et elles sont accessibles aux passants depuis n'importe quel point de la ville.

Bien que parfaitement visibles de la rue, celles-ci sont situées dans l'enceinte d'une propriété privée et l'accès intérieur du site est fermé par une grille.

Transports publics[modifier | modifier le code]

Ces ruines sont desservies par les ligne A et ligne B du réseau de tramway de l'agglomération grenobloise. La station la plus proche se dénomme Hubert Dubedout - Maison du Tourisme.

Histoire[modifier | modifier le code]

Carte
Enceinte romaine de Cularo en rouge, le vestige est situé au sud, à l'est de la porte Jovia.
Clous de bronze représentant le cheminement de l'enceinte romaine de Grenoble
Rempart romain de Grenoble (détail)

Jusqu'au IIIe siècle, le petit bourg gallo-romain de Cularo est une bourgade ouverte, à l'instar de nombreuses autres cités de la Gaule à cette époque. Mais des mouvements liés aux débuts des invasions barbares entraînent l'édification de fortifications avant la fin de ce siècle. La construction du mur d'enceinte à Cularo composé de trente tours semi-circulaires et d'1,6 km de long se déroule entre 285 et 293, c'est-à-dire sous le règne commun des empereurs Dioclétien et Maximien[2].

Ce rempart est pourvu de tours en demi-cercle est entouré de fossés remplis d'eau. L'accès se faisait par deux portes, au nord dont la porte Viennoise, située à l'emplacement l'actuelle place Notre-Dame et au sud, la porte Jovia ou « Traine », (contraction de "romaine"), située à l'extrémité de l'actuelle place Grenette, donc très proche de l'emplacement de ces ruines encore visibles en 2019[3].

Durant les treize siècles suivants, les remparts restent en place en grande partie, malgré deux extensions au cours du Moyen Âge. Sa construction est très dissuasive car il ne sera jamais attaqué durant cette période[4].

En 1963, à l'occasion de travaux de rénovation dans le centre-ville liés à la construction d'un immeuble, les bases de trois tours du rempart sont mises au jour et ensuite reprises par des fouilles archéologiques. Des tessons situés à l’extérieur du mur peuvent évoquer l'existence d'un dépotoir antique et les historiens estiment également que des maisons, construites dans cette enceinte, étaient accolées aux remparts[5]. D'autres vestiges de ce rempart ont été découverts dans le centre ancien de Grenoble, notamment dans le parc public du jardin de ville, à proximité immédiate de l'Hôtel de Lesdiguières.

La publication française en archéologie Gallia, notamment spécialisée dans l’Antiquité tardive, présente dans son tome 22, fascicule 2, édité en 1964 et publiée sur le portail de revues Persée un ensemble de photographies des fouilles pratiquées à l'époque et révélant le parcours des remparts gallo-romains entre la halle Sainte-Claire et la rue Lafayette. Ces vestiges ont disparu à la suite de la construction d'un immeuble et seuls les vestiges actuellement visibles ont pu être conservés [6].

Description[modifier | modifier le code]

Rempart romain dans la ville

Ces ruines correspondent à de modestes vestiges de l'enceinte romaine sous la forme d'une petite tour avec une voûte dégagée en 1963, au bout de la rue Lafayette, vers le passage Sainte-Claire dans un secteur entièrement piétonnier à deux pas de la Halle Sainte-Claire.

Ces ruines qui ne dépassent pas cinq mètres de hauteur occupent quelques dizaines de m2 entre deux immeubles dans l'enceinte même d'une propriété privée.

La municipalité de Grenoble a fait installer de nombreux clous de bronze, plantés dans le sol de la ville avec une simple inscription permettant d'indiquer aux promeneurs et aux passants les anciennes limites romaines de la ville, telles qu'elles étaient durant l'édification des remparts antiques.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Maurice Mercier, Histoire des fortifications de Grenoble, Imprimerie Guirimand, Grenoble, 1976[7].
  • Bernard Rémy et Jean-Pascal Jospin, Cularo Gratianopolis Grenoble, Presses universitaires de Lyon, 2006, (ISBN 2-7297-0759-X)

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Remparts », notice no PA00117203, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Site overblog documenté de Jean martin Histoire de Grenoble et des enceintes militaires, consulté le 10 mars 2019.
  3. Site Isère annuaire, page patrimoine "Vestige des remparts gallo-romain", consulté le 10 mars 2019.
  4. Histoire des fortifications de Grenoble, Maurice Mercier, Imprimerie Guirimand, Grenoble, p. 25
  5. Site sportweb, page "Les remparts disparus de Cularo, consulte le 10 mars 2019
  6. Site Persée, revue Gallia, tome 22, fascicule 2, 1964, page 511 à 543, consulté le 10 mars 2019.
  7. Site DATA BNF, fiche sur Maurice Mercier, consulté le 10 mars 2019

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]