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Remi de Rouen

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Saint Remi de Rouen
Image illustrative de l’article Remi de Rouen
Archevêque de Rouen

Remi dit saint Remi de Rouen (vers 727 -† 771) est un évêque de Rouen de 755 à 771. Il est fils illégitime de Charles dit Martel († 741), maire du palais des royaumes francs, et d'une concubine inconnue[1].

Biographie

Dans sa jeunesse, son demi-frère, le roi Pépin le Bref, lui donne l'usufruit des importantes propriétés de l'évêché de Langres (qui était vacant), dont en particulier celui de l'abbaye de Bèze. Rémy, âgé de 18 ans, dispose de ces revenus pour mener une vie de scandales et débauches, ce qui provoque l'opposition des moines de Bèze et le départ de la plupart pour l'abbaye de Luxeuil. En 752, Rémi donne les bénéfices de cette abbaye à sa maîtresse, Angla, femme mariée, qui partageait sa vie déréglée[2]. Cela se termine par la repentance des deux dépravés qui, après une dizaine d'années de vie de débauche, veulent se racheter par des vies plus conformes aux exigences de la religion.

Son frère Pépin le Bref le charge d'une mission en 750 pour ramener du Mont-Cassin les reliques de saint Benoit. Grâce à sa haute naissance, Rémi devient évêque de Rouen en 755. Pépin l'envoie ensuite en 760 en mission auprès de Didier, roi des Lombards et du pape Paul Ier. Il en revient avec des clercs et des chantres qui introduisent les coutumes romaines dans la liturgie franque, et notamment les chants religieux[3]. En 762, il participe au synode d'Attigny[4].

Il meurt en 771 ou 772[5] et est canonisé. À la fin de sa vie, sa compagne Angla restitue à l'évêché de Langres le peu de biens qui lui restaient[réf. nécessaire]. Il est fêté le 19 janvier[6].

Notes et références

  1. Certains historiens le disent fils de Chrotais (Riché 1983, p. 35, tableau généalogique IV), la troisième épouse de Charles Martel, mais c'est probablement une erreur. La Genealogia Arnulfi comitis dit clairement que Bernard est issu d'une reine, et que Remi et Jérôme sont issus d'une concubine (Settipani 1993, p. 170). Le Liber confraternitatum augiensis atteste que Rothais est une épouse de Charles Martel (Settipani 1993, p. 168-9).
  2. René François Rohrbacher, Histoire universelle de l'Église Catholique, Gaume freres et J. Duprey, (lire en ligne), p. 151
  3. Riché 1983, p. 85.
  4. Settipani 1993, p. 178-9
  5. Les Annales Moselleni mentionnent pour l'année 787 la mort de Bernard et Rémi, mais il semble que ce soit une erreur dans le cas de Rémi. En tout cas la dernière apparition de Rémi dans les documents remonte à 762 (Settipani 1993, p. 178 et 355, note 1118). Pierre Riché donne également 771 (Riché 1983, p. 35, tableau généalogique IV).
  6. Nominis : Saint Remi

Annexes

Liens externes

Bibliographie