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Rave (musique)

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Rave
Description de cette image, également commentée ci-après
Origines stylistiques Acid house, techno, EBM
Origines culturelles Années 1990, Drapeau des États-Unis États-Unis

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Rave, ou musique rave (rave music), est un terme générique englobant tous les genres de musique électronique comme la house, la techno, ou la techno hardcore, joués lors de rave parties. Dans de très rares cas, le terme est utilisé pour désigner des genres musicaux moins électroniques incluant glam rock, power pop, rock psychédélique et dub.

La musique « rave » semblerait avoir initialement démarré aux États-Unis durant les années 1970, à Détroit et Chicago, lorsque des DJ tels que Frankie Knuckles tentaient de synchroniser des percussions alors qu'ils diffusaient de la musique disco[1]. En 1977, à Chicago, le premier club à jouer ce type de musique, ouvre ses portes et se nomme Warehouse, et qui deviendra plus tard le berceau de la musique house[1]. La musique rave est désormais considérée par le public comme la musique « dance »[2]. Les premiers ravers découvrent un mélange détonant entre l'ecstasy et cette musique rapide avec grosse caisse répétitive[2],[3].

Les pionniers de la variante allemande du terme dans les années 1980 sont WestBam, Dr. Motte et Klaus Jankuhn. La rave allemande s'est épanouie alors que la rave britannique était déjà en train de disparaître. L'un des premiers succès du genre est la chanson Das Boot de U96 (1992). La popularité du genre atteint son apogée vers 1995. La scène rave allemande donne également naissance à la hard trance, comme la musique de DJ Dick, frère de Westbam, entre autres, est immédiatement appelée. Le genre s'inspire de différents styles de la scène dance, de l'electro et de la trance/hardtrance à la techno en passant par la hard house, le hardcore et, plus tard, le hardstyle. Les artistes du genre ont plus d'une fois fait des incursions dans d'autres genres musicaux.

Dans son ouvrage Modulations : A History of Electronic Music (2000), Peter Shapiro explique : « alors que des groupes comme The Prodigy ont fait leur apparition en 1991, la musique rave était un ensemble de signaux finement affinés avec une pléiade d'accessoires comiques - une culture à part entière, brandissant des brandissant des bâtons lumineux et enduits de Vapo-Rub[4]. » Il évoque aussi l'intelligent techno comme un genre post-rave[4].

En France, le phénomène rave party arrive dans les valises des Spiral Tribe qui dès 1991 vont organiser des free party. Les clubs parisiens sont aussi pionniers avec des artistes comme Laurent Garnier. Tandis que les spiral tribe organisent des soirées gratuites, sur donations, le modèle des rave payantes se développe. Tout d'abord en club puis très vite dans des lieux temporaires. Les codes des club s'exportent vers les "teuf" on retrouve par exemple sur les flyers la PAF - participation au frais - ou le line up - liste des artistes.

Les "teuf" sont organisées plus ou moins clandestinement à partir des années 1992/1993. Dans un premier temps, les organisateurs agissent sans crainte, les autorités ne s'intéressant pas encore à ce phénomène. Du coup le lieu de la teuf est explicitement indiqué sur les flyers. Les lieux choisit sont très variés : camping, forêts, champs, arènes... A partir de 1994 les rave commencent à déclencher des interventions policières plus ou moins virulentes. Sur les flyers qui annoncent les teufs, le lieu de la soirées devient un lieu de rendez-vous. Certains lieux de rendez vous reviennent souvent comme la Porte Maillot à Paris ou encore les sorties d'autoroute dans le sud de la France.

En 1995 le prix des teuf payantes est en général fixé à 100 francs - 15 euros -, le prix peut même être de 150 francs - 22 euros - pour des soirées avec des DJ très connus, internationaux comme Carl Cox. Dans les soirées de nombreuses drogues sont disponibles vendus surtout au niveau du parking souvent à la criée. Ainsi on pouvait être sollicité par des slogans comme "petri tas" - LSD extasy - ou encore "pano, végétal" - LSD, cocaïne. Les soirées débute en général à 22h pour finir le lendemain entre 12h et 20h voir plus tard encore surtout en free party.

La publicité pour les teuf est assurée par les flyers qui sont distribué en soirées et surtout disponibles chez les magasins de disques techno comme Smart Import à Marseille ou Sound System à Avignon. A l'époque il n'y a pas internet c'est donc le seul canal de communication disponible. Par la suite des infoline délivrants à partir d'une heure précise le lieu de la soirée viendront remplacer les rendez-vous. Les flyer sont l'objet de toutes les attentions. Ainsi nombreux sont les touffeurs à collectionner les flyers.

Le public des teuf va croissant.

Confidentiel dans les années 1990/1994, les teufs vont connaître une explosion de leur fréquentation à partir de 1995. Certaines soirées vont réunir plusieurs milliers de personnes. Des évènements toujours plus impressionnant vont être organisé comme le cycle des Boréalis notamment dans les Arènes de Nîmes.

Les "organisations" sont les groupes d'organisateurs de soirées qui signent plusieurs teuf. Les organisations possèdent leur propres identités. On peut reconnaître une organisation par son logo mais aussi par ses artistes présents pour leur soirées. Les artistes DJ sont toujours présenté sur les flyers avec leur nom de scène suivit entre parenthèse de leur label puis de leur provenance par exemple DJ Fred B Side (Positive Evolution - Montpellier). En général une organisation fait jouer ses artistes et des artistes d'autres label. En général il y a entre huit et dix DJ qui sont les têtes d'affiche auquel s'ajoute souvent des DJ guest qui peuvent être des dj plus débutants amis des organisateurs. Certaines grosses teufs comporte plusieurs plateaux. Il y a alors plusieurs DJ qui mixe en même temps dans différents Dance floor. Dans cette configuration on pourras trouver des dance floor hardcore, trance Goa, house ou encore acidcore.

Les organisations prévoyait très souvent une imposante "déco" parfois signé d'un artistes indiqué sur le fly comme "Déco by SUB TEUF" ou encore "Déco by Mano" sur Avigon. En 1995 il s'agissait souvent de peintures sur d'immense toiles tendu entre les arbres ou sur une structure. Les différents courant de musiques techno ont dessiné plusieurs sortes de soirées. On retiendra les teuf classique avec un plateau techno, les soirée hardcore comme les Thunderdome sur Paris, les soirée Trance Goa ou encore les soirées Tribe.

Le sud est de la France a été particulièrement concernée par les rave party dés 1994. Les villes d'Avignon, de Montpellier, d'Aix-en-Provence ou encore de Nice compte de nombreuse organisations. A partir de l'été 1995 il y auras plusieurs rave party tous les weekend. On peut citer comme organisations actives : Positive Evolution à Montpellier, Dragon Ball à Avigon, Tranceillusion à Nîmes, Prophécy à Nice, Molécule à Avignon, Maoris à Montpellier, Highlander à Bédarieux.

Les organisateurs de rave party sont souvent à la base un groupe de "potes" parfois passionné de musique. L'organisation des soirée payante de taille raisonnable, en général moins de 1000 personnes, est basé sur un système d'avance. Le plus souvent, les DJ sont payé à l'issu des soirées, comme la CQ - agents de sécurités - et même le système de son. La PAF et les recettes du bar sont regroupé durant la soirée puis les enveloppes sont attribués à chacun. En cas d'échec de la soirée pour cause d'intempérie par exemple, des organisateurs se sont retrouvé lourdement endetté.

Les free party sont basé sur un tout autres modèle. A partir de l'exemple des Spiral tribe, de nombreuses "tribus" vont se former notamment en France. Ce mouvement va générer jusqu'à nos jours des milliers de free party du plus petit collage - une cinquantaine de personnes - jusqu'au méga teknival. Les tribus sont souvent nomades et vont de teuf en teuf. Parmi ces tribus certaines ses matent à organiser leur propre free : ils "posent du son". A la différence des soirées payantes, le sons n'est pas loué, il est la propriété du groupe. Comme dit plus tôt c'est soirée gratuite peuvent durer plusieurs jours, s'enrichir au fil de la soirée de plusieurs sound system. Dès 1995 certains DJ issu des tribus sont très demandé comme TAL, IXY ou Christal Distorsion.

Le phénomène free party a impulser le mode de vie en camion parfois en famille offrant une vision cru des tribus révélée au moment de l'after. Ainsi le public des free party et des soirée "classiques" est assez différents ne serais ce que d'un point de vue vestimentaire. Le son également en free est plus "violent" comme l'ambiance en général underground.

Notes et références

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  1. a et b (en) « The History of Rave Music », (consulté le ).
  2. a et b (en) « The history of rave culture » (consulté le ).
  3. (en) Simon Reynolds, Energy Flash: A Journey Through Rave Music and Dance Culture, Soft Skull Press, , 570 p..
  4. a et b (en) Peter Shapiro, Modulations : A History of Electronic Music, (lire en ligne).

Bibliographie

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  • (en) Bennett Andy et Peterson Richard A., Music Scenes: Local, Translocal and Virtual, Nashville, Vanderbilt University Press, .
  • (en) Reynolds, Simon, Generation Ecstasy: Into the World of Techno and Rave Culture, New York, Routledge, .
  • (en) Lang, Morgan, Futuresound: Techno Music and Mediation, Seattle, Université de Washington, .

Articles connexes

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Liens externes

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