Révolution !

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Révolution !
Présentation
Fondation 1971
Scission de Ligue communiste
Disparition 1976
Fusionné dans Organisation communiste des travailleurs

Révolution ! est une organisation française d'extrême gauche issue d'une scission début 1971 de la Ligue communiste et qui fusionne en 1976 avec la Gauche ouvrière et populaire (GOP) pour former l'Organisation communiste des travailleurs (OCT).

Historique[modifier | modifier le code]

Le groupe Révolution ! est issu d'une scission début 1971 de la Ligue communiste[1] (Isaac Johsua, Henri Maler, Christian Picquet, Maya Surduts, etc.). Quelques militants du PSU (dont Manuel Bridier) la rejoignent en 1972.

L'orientation de la Ligue communiste au sein du Secours rouge (France) est alors désavouée par une minorité de ses militants[2], au moment de contradictions entre les violences de rue du 9 mars 1971 et le souhait d'élargir l'assise populaire du mouvement, tandis qu'au même moment d'autres mouvements et des résistants qui ont fondé ce Secours rouge (France) vont s'en éloigner dans les semaines qui suivent.

Elle fusionne les 4 et avec la Gauche ouvrière et paysanne (GOP)[1], ancienne branche maoïste du Parti socialiste unifié, pour former l'Organisation communiste des travailleurs (OCT)[1]. L'OCT, annonce, sans doute de manière triomphaliste, le nombre de 2 000 militants, présents dans 90 villes[1]. Elle publie bientôt un hebdomadaire, L'Étincelle[1]. L'OCT éclate en 1978, perdant plus de la moitié de ses adhérents, en raison de dissensions entre les deux courants sur la tactique d'union à retenir vis-à-vis des réformistes, sur la conception de l'organisation[1], et sur la question du féminisme, représenté en son sein par une « direction nationale femmes »[3].

Présentation[modifier | modifier le code]

Révolution ! s'inscrit dans la tradition post-soixante-huitarde, en liaison avec les mouvements sociaux de l'époque, notamment le mouvement des femmes. Elle tente de définir une orientation moins doctrinaire (ni trotskyste, ni maoïste) et plus activiste dans les mouvements de jeunesse (étudiants, lycées, enseignement technique, PTT, soldats) ou au sein de ce qu'elle appelle la « gauche ouvrière » ou encore les mouvements immigrés. Elle publie un hebdomadaire, Révolution !.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Salles, 2005
  2. Bernard Brillant, « Intellectuels et extrême-gauche : le cas du Secours rouge », dans Les années 68 : événements, cultures politiques et modes de vie, 18 mai 1998.
  3. Isabelle Lacoue-Labarthe, « Éliane Viennot », dans Christine Bard (direction) et Sylvie Chaperon (collaboration), Dictionnaire des féministes : France, XVIIIe – XXIe siècle, Paris, Presses universitaires de France,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]