Projet:Les Mille Pages/Virginia Harriett Kline

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Virginia Harriett Kline
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Formation
Activités

Virginia Harriett Kline ( - ) est une géologue, stratigraphe et bibliothécaire qui se consacrait essentiellement au travail de terrain.

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Virginia Kline est née à Coleman, Michigan, de père Ray Kline et de mère Abbie Young Kline, le 14 juillet 1910. Elle fréquente le lycée et le collège de Lansing, dans le Michigan, et obtient son diplôme de Bachelor of Science au Michigan State College en juin 1931. Elle termine ses études de premier cycle à l'université du Michigan, à Ann Arbor, et obtient sa maîtrise en juin 1933, puis son doctorat en géologie en juin 1935 pour sa thèse intitulée "Stratigraphy and Paleontology of the Silica Formation (Hamilton Age) of Southeastern Michigan". Elle obtient une licence en bibliothéconomie quelques années plus tard, en mai 1942[1].

Kline commence sa carrière comme stratigraphe temporaire en 1937, pour le North Dakota Geological Survey à Grand Forks, dans le Dakota du Nord. Pendant cette période, elle a eu l'occasion de passer la plupart de son temps sur le terrain à étudier des échantillons de puits, des journaux de forage et des collections de fossiles. Son premier ouvrage publié, "Stratigraphy of North Dakota"[2], est le fruit de l'expérience qu'elle a acquise. Kline a mené une brillante carrière en travaillant dans son domaine d'étude pour un certain nombre de sociétés dans la région des trois États de l'Illinois, de l'Indiana et du Kentucky en 1940. Ces sociétés comprenaient Michigan Oil Exploration, Chapman Minerals Corporation et Sohio Producing Company, où elle travaille comme seule géologue pour les trois pendant la dépression. Au cours de cette période, elle s'est familiarisée avec les caractéristiques stratigraphiques de la région et a maîtrisé les tâches liées à l'étude des échantillons et à l'exploitation des puits. En 1941, elle entreprend un travail de consultante à Lansing, dans le Michigan, tout en étudiant pour obtenir son diplôme de bibliothécaire, et finit par travailler brièvement comme bibliothécaire pour l'école de génie civil de l'université du Michigan. L'année suivante, elle accepte un poste à l'université du Mississippi en tant que professeure associé au département de géologie, en plus de devenir géologue adjointe au sein du Mississippi Geological Survey. Ce poste lui a donné l'occasion de coécrire "Geology of Clay County, Mississippi", en rédigeant la section "Clay County Fossils : Midway Foraminifera and Ostracoda"[3].

En 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale, Kline devient assistante analyste pétrolière au bureau de l'administration pétrolière de Chicago. En novembre 1944, elle accepte un poste à l'Illinois State Geological Survey en tant que géologue associée dans la section pétrole et gaz, où elle travaillera pendant quatorze ans jusqu'à sa mort en 1959, apportant de nombreuses contributions à la connaissance de la géologie[4]. En 1946, elle devient membre de l'AAPG.[1]

Applications de la science[modifier | modifier le code]

Au cours de ses études universitaires, Kline a coécrit la publication intitulée "Revision of Alexander Winchell's Types of Brachiopods from the Middle Devonian Traverse Group of Rocks of Michigan"[1] Cette publication est une pièce maîtresse de la littérature illustrant le rôle joué par les femmes dans la géologie et montre que la science, et plus particulièrement la géologie, était encore en évolution à son époque. Ce travail souligne également le lien avec le concept selon lequel la science est un processus continu de compréhension des connaissances qui se développe parallèlement aux nouvelles découvertes et idées. Historiquement parlant, de nombreuses modifications ont été apportées au nom de la science pour s'adapter aux nouvelles données disponibles, comme l'illustrent les travaux d'Ehlers et de Kline qui ont corrigé les interprétations précédentes des strates, en utilisant les règles de stratigraphie de Steno. La conséquence en est un remaniement de l'indice fossile de la région, qui dicte à son tour aux entreprises qui investissent dans le forage une nouvelle approche dans la recherche de zones où engager des ressources, mais qui remet également en question les pensées établies sur l'histoire de la région. Au fur et à mesure que la carrière de Kline se poursuivait, elle s'est fortement impliquée dans le domaine de la géologie pétrolière et, plus important encore, dans la stratigraphie et l'indexation des fossiles. En 1942, alors qu'elle travaillait en tant que professeure associé et géologue à l'université du Mississippi, Kline a réalisé un résumé exhaustif de la lithologie et de la distribution des formations géologiques dans l'État[2]. Vers la fin de son séjour à l'université du Mississippi, Kline a coécrit une autre publication importante sur la description et l'illustration des microfossiles, un sujet qui n'avait été que brièvement exploré, montrant une fois de plus que la science est un processus évolutif, créé par l'assimilation de nouvelles découvertes et de la compréhension existante[3].

Contributions à la science[modifier | modifier le code]

L'obtention d'un doctorat en sciences de la terre était un accomplissement considérable si l'on considère qu'entre 1920 et 1970, les femmes ont obtenu moins de 4 % de tous les doctorats décernés dans ce domaine[5]. Pour faire avancer la façon dont les femmes étaient perçues en géologie, la majorité de la carrière de Kline était fortement axée sur le travail de terrain, ce qui était peu commun pour les femmes à l'époque où même les femmes professeurs préconisaient de ne pas travailler dans les bureaux ou les laboratoires[5]. Les contributions de Kline sont mises en évidence par le fait que non seulement elle est une femme dans un domaine dominé par les hommes à l'époque, mais qu'elle était également la seule géologue pour trois entreprises en même temps, et qu'elle a finalement gagné assez de respect pour écrire ses propres travaux, et en est venue à être l'unique autrice des rapports publiés par l'Illinois Geological Survey[6].

Publications et travaux professionnels[modifier | modifier le code]

  • 'Revision of Alexander Winchell's Types of Brachiopods from the Middle Devonian Traverse Group of Rocks in Michigan', G.M. Ehlers and V. H. Kline, Museum of Paleontology, University of Michigan, Vol. IV, No. 10, Jan. 15 1934
  • Stratigraphie du Dakota du Nord" - Bulletin de l'Association américaine du pétrole et de la géologie, vol. 26, n° 3, pp 336-79, mars 1942[2].
  • 'Clay County Fossils - Midway Foraminifera and Ostracoda', V. Kline, Mississippi Geological Survey Bulletin 53, Pt. 3, 1943[3]
  • Série de rapports annuels (1944 - 1957) sur les développements pétroliers et gaziers dans l'Illinois
  • Co-autrice avec A. H. Bell d'un article imprimé dans 'Transactions of the American Institute of Mining and Metallurgical Engineers', réimprimé dans 'Illinois Petroleum Survey' pour les années 1944 - 1953
  • Co-autrice avec A. H. Bell lorsque l'Illinois Geological Survey publie son rapport annuel sur l'industrie du pétrole et du gaz en Illinois dans sa série de bulletins, 1954 - 1957
  • Auteur principal du rapport mensuel sur le forage pétrolier et gazier, publié par l'Illinois Geological Survey

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Virginia Harriett Kline » (voir la liste des auteurs).
  1. a b et c (en) Margaret Oros, « Memorial to Virginia Harriet Kline », Bulletin of the American Association of Petroleum Geologists, vol. 44,‎ , p. 113–114
  2. a b et c (en) Virginia H. Kline, « Stratigraphy of North Dakota », Bulletin of the American Association of Petroleum Geologists, vol. 26,‎ , p. 336–379
  3. a b et c (en) Virginia H. Kline, « Clay County fossils: Midway foraminifera and ostracoda », Mississippi State Geological Survey Bulletin, vol. 53,‎ , p. 5–95 (lire en ligne)
  4. (en) Alfred Hannam Bell, Kline, Virginia H et Swann, David H., « Oil and gas development in Illinois during 1950 », Illinois Petroleum, vol. 64,‎ , p. 1–46
  5. a et b (en) G. Kass-Simon, Women of Science: Righting the Record, Bloomington, Indiana, Indiana University Press, , 64 (ISBN 0-253-20813-0, lire en ligne)
  6. Margaret O. Oros, AAPG Non-Technical and Memorials, (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]