Projet:Les Mille Pages/Lydia Allen DeVilbiss

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Lydia Allen DeVilbiss
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Lydia Allen DeVilbiss ( - ) était une médecin américaine, et une autrice sur le contrôle des naissances et l'eugénisme.

Lydia Allen DeVilbiss en uniforme en tant que membre du Service de santé publique des États-Unis, d'après une publication de 1922.

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Lydia Allen DeVilbiss est née à Hoagland, Indiana, fille de William Fletcher DeVilbiss et de Naomi Ridenour DeVilbiss. Elle obtient son diplôme de médecine à l'Indiana Medical College[1].

Santé publique, contrôle des naissances et eugénisme[modifier | modifier le code]

Lydia DeVilbiss est une "chirurgienne de réserve" au sein du Service de santé publique des États-Unis, la première femme nommée par le Surgeon General pour travailler sur l'hygiène des enfants ;[2] elle a également rédigé des rapports sur le bien-être des enfants[3]. Pendant la Première Guerre mondiale, elle travaille à l'établissement de directives et de procédures de quarantaine pour prévenir les maladies sexuellement transmissibles.[4]

Elle est directrice médicale du département "Better Babies" du magazine Woman's Home Companion. Lydia DeVilbiss est responsable de l'hygiène infantile au Conseil de la santé de New York, où elle s'est prononcée publiquement sur la tenue vestimentaire saine (par exemple, "La nature sait si vous êtes bien habillée, que vous le sachiez ou non")[5]. En 1915, elle est nommée responsable de l'hygiène infantile au Conseil de la santé de l'État du Kansas[6]. Là, elle crée le Kansas Mother's Book, une publication populaire qui a connu plusieurs éditions. Elle a également introduit le programme éducatif de la Little Mothers League au Kansas depuis New York[7]. Elle travaillait également pour la santé publique au Kansas pendant la pandémie de grippe de 1918, au cours de laquelle elle a recommandé aux gens de s'abstenir de se serrer la main pour éviter de propager le virus[8].

Elle était l'autrice du livre Birth Control : What Is It ? (1923)[9]. Elle a également donné des conférences sur le circuit Chautauqua[10] et écrit des articles sur le sujet pour des revues telles que Birth Control Review[11], Public Health Reports[12] et l'American Journal of Obstetrics and Gynecology[13]. Elle a une relation professionnelle controversée avec la rédactrice en chef et autre partisane du contrôle des naissances Margaret Sanger[14].

En 1928, Lydia DeVilbiss a ouvert une clinique de santé maternelle à Miami, en Floride. Elle y conseillait les femmes sur le planning familial et menait des essais cliniques sur les méthodes de contrôle des naissances à base d'éponge ; elle pratiquait également des stérilisations chirurgicales sur les mères (souvent des femmes noires) qu'elle jugeait trop indisciplinées ou trop peu éduquées pour gérer d'autres mesures[15]. Elle a brièvement travaillé avec des groupes afro-américains locaux pour créer une succursale de la clinique pour les femmes noires à Miami, mais a retiré leur financement lorsqu'elle n'était pas d'accord avec leur travail[16]. Elle était fondatrice et présidente du Miami Mothers Health Club.[17]

En 1944, on attribue à Lydia DeVilbiss le mérite d'avoir suggéré des livrets éducatifs pour les épouses de militaires enceintes pendant la Seconde Guerre mondiale[4]. En 1959, DeVilbiss écrit un article pour le magazine American Mercury, plaidant pour des tests sanguins avant le mariage afin de prévenir la transmission génétique de l'anémie falciforme, et décourageant l'utilisation du sang de donneurs noirs chez les patients blancs[18].

Suffrage et travail en club[modifier | modifier le code]

Lydia DeVilbiss est présidente de plusieurs organisations, dont la Shelby Equal Franchise Association, la Woman's Suffrage Association de son comté et la Société antituberculeuse locale. Elle était également membre du bureau de la Shelby Medical Society, et membre de l'organisation socialiste de Shelby[19]. En 1915, elle s'est adressée à la Topeka Federation of Women's Clubs au sujet des conditions insalubres de la ferme des pauvres du comté[20].

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Lydia DeVilbiss épouse Albert K. Shauck en 1906. Ils ont vécu à Fort Wayne, dans l'Indiana. Elle a demandé le divorce en 1912, avec des accusations de cruauté de part et d'autre ; la demande de divorce est abandonnée en 1913[21], mais ils ont fini par mettre fin au mariage avant qu'elle ne se remarie en 1920, avec un collègue médecin, George Henry Bradford[22]. Elle devient veuve en 1945, et elle meurt en Floride, en 1964, à l'âge de 82 ans[19].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Homer E. Moyer, Who's who and what to see in Florida (Current Historical Company of Florida 1935): 91.
  2. "Woman is Assigned by the Surgeon General to Assist Georgia in Growing Fine Babies" Washington Herald (juillet 28, 1920): 5. via Newspapers.comAccès libre
  3. Lydia Allen DeVilbiss, Child Welfare in Syracuse N. Y.; a report to the Child Welfare Committee (Syracuse 1919).
  4. a et b Edith L. Ballard, "People and Things" Miami News (octobre 27, 1944): 15. via Newspapers.comAccès libre
  5. "New Law of Clothes" St. Louis Post-Dispatch (janvier 3, 1915): 15. via Newspapers.comAccès libre
  6. "Get Child Hygiene Expert" St. George News (mai 14, 1915): 2. via Newspapers.comAccès libre
  7. R. Alton Lee, From Snake Oil to Medicine: Pioneering Public Health (Greenwood Publishing): 106-110. (ISBN 9780275994679)
  8. "Flu Come Back Feared; Doctor Gives Advice" The Leavenworth Times (avril 11, 1919): 2. via Newspapers.comAccès libre
  9. Lydia Allen DeVilbiss, Birth Control: What Is It? (Small, mainard & Company 1923).
  10. Advertisement, Lyceum Magazine (juillet 1922): 8.
  11. Lydia Allen DeVilbiss, "Medical Aspects of Birth Control" Birth Control Review (décembre 1921): 12-14, 19.
  12. Lydia Allen DeVilbiss, "National Health Legislation of Interest to Women" Public Health Reports (mars 11, 1921): 519-523.
  13. Lydia Allen DeVilbiss, "Preliminary Report on Sterilization of Women by Intrauterine Coagulation of Tubal Orifices" American Journal of Obstetrics and Gynecology 29(4)(avril 1935): 563-565.
  14. "Foam Powder and Sponge: The Quest for Doctorless Birth Control" The Margaret Sanger Papers Project Newsletter (Spring 1997).
  15. Linda Gordon, The Moral Property of Women: A History of Birth Control Politics in America (University of Illinois Press 2002): 217. (ISBN 9780252095276)
  16. Cathy Moran Hajo, Birth Control on Main Street: Organizing Clinics in the United States, 1916-1939 (University of Illinois Press 2010): 117. (ISBN 9780252077258)
  17. "Woman Doctor Pursues Ideal" Miami News (janvier 21, 1934): 28. via Newspapers.comAccès libre
  18. Keith Wailoo, Drawing Blood: Technology and Disease Identity in Twentieth-Century America (Johns Hopkins University Press 2002). (ISBN 9780801870293)
  19. a et b Sara Catherine Lichon, "Behind Closed Doors: The Divorce Case of Dr. Lydia Allen DeVilbiss" (mars 30, 2018), The Jane Addams Papers Project, Ramapo College of New Jersey.
  20. "Crime to Society" Topeka State Journal (novembre 4, 1915): 5. via Newspapers.comAccès libre
  21. "Shauck Case Is Dismissed" News-Journal (décembre 13, 1913): 8. via Newspapers.comAccès libre
  22. "DeVilbiss-Bradford Wedding" The Chanute Daily Tribune (avril 8, 1920): 4. via Newspapers.comAccès libre

Liens externes[modifier | modifier le code]