Schiste vert

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Schiste vert
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Schiste vert
Catégorie Roche métamorphique
Sous-catégorie Schiste
Structure
Grenue
Minéraux essentiels
Minéraux accessoires
Couleur Verdâtre
Formation Métamorphisme faible.

Un schiste vert est une roche métamorphique à débit schisteux et à grain fin, de couleur verte plus ou moins soutenue selon les minéraux présents.

Origines[modifier | modifier le code]

Diagramme des champs des différents faciès métamorphiques en fonction des conditions de température et de pression.

Les schistes verts stricto sensu ou prasinites (du grec prasinos, « vert ») sont des métabasites, c'est-à-dire des roches orthodérivées qui se rencontrent au sein des complexes ophiolitiques. Elles sont notamment issues du métamorphisme hydrothermal des métagabbros et pouvant se métamorphiser à son tour en schistes bleus lors de la subduction de la croûte océanique. Lors de ce métamorphisme, on passe d'un gabbro "de base" à un métagabbro à faciès amphibolite, puis à un métagabbro à faciès schiste vert. Les réactions sont les suivantes :

  • De gabbro à métagabbro à faciès amphibolite : plagioclase (anorthite) + pyroxène + H2O → plagioclase récent + amphibole hornblende + pyroxène (augite)
  • De métagabbro faciès amphibolite à métagabbro faciès schiste vert : plagioclase + hornblende + eau actinote + chlorite.
    Elles peuvent correspondre aussi à un épisode de rétromorphose des ophiolites initialement subductées. La présence de chlorite donne des lits de couleur vert bouteille, celle d'épidote des lits de teinte vert pistache[1].

Plus largement, les schistes verts comprennent des roches paradérivées qui relèvent du même faciès : ce sont les séricitoschistes et les chloritoschistes, roches à schistosité très fine, se débitant facilement en feuillets très minces, issues du métamorphisme faible de pélites plus ou moins carbonatées (marnes) et recristallisées[1].

Classification[modifier | modifier le code]

Les schistes verts sont subdivisés en plusieurs groupes définis en fonction du minéral vert dominant la roche. Ces groupes sont[2] :

Prasinite veinée de quartz, gisement du Mont-Cenis
  • Chloritoschiste : schiste vert ayant la chlorite comme composant dominant.
  • Séricitoschiste : schiste vert à toucher doux, dont l'aspect satiné et la coloration argentée sont dus à l'abondance de la séricite.
  • Prasinite : schiste vert à grains fins principalement composé d'actinote, d'albite, de chlorite et d'épidote. La répartition zonée de ces composants donne à la roche un aspect rubané et vaguement schisteux.
  • Schiste à actinote : schiste à amphibole principalement composé d'actinote.
  • Talcschiste : schiste vert tendre et fissile. Principalement constitué de talc, sa couleur est gris-blanc avec des taches vertes. Il présente comme minéraux accessoires la calcite, la dolomite, la magnésite, la magnétite et le quartz.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jean-François Beaux, Bernard Platevoet, Jean-François Fogelgesang, Atlas de pétrologie, 2019, dunod, p. 163.
  2. Walter Schumann (trad. de l'allemand par Jean-Paul Poirot), Guide des minéraux et des roches : l'ouvrage standard pour tout collectionneur, Paris, Delachaux et Niestlé, , 8e éd. (1re éd. 1989), 400 p. (ISBN 978-2-603-01655-8), p. 316.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]