Exercices de l'Arquebuse et de la Navigation
(la) PRO DEO ET PATRIA |
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Les Exercices de l'Arquebuse et de la Navigation (EAN) est une société de tir sportif fondée en 1856 à Genève (Suisse).
Son siège est à Genève et son stand de tir au Petit-Lancy. Elle fait partie de la Fédération sportive suisse de tir (FST) et de l'association de tir sportif Arquebusiers de Suisse (Verband Schweizer Vorderladerschützen).
Le stand de tir de St-Georges est équipé pour les distances de 300 m (armes longues), 50 m (carabine petit calibre, pistolet et poudre noire), 25 m (pistolet et poudre noire) et 10 m (carabine et pistolet à air comprimé).
La société concourt sous le nom de Arquebuse Genève.
Ses musées sont situés à l'Hôtel de l'Arquebuse à Genève et à la ferme St-Georges au Petit-Lancy.
Sa devise : « PRO DEO ET PATRIA ».
Histoire
[modifier | modifier le code]Les Exercices actuels résultent de la fusion en 1856[1] de l'Exercice de l'Arquebuse dont les origines remontent sans doute avant 1474 et de l'Exercice de la Navigation fondé vers le milieu du XVIIe siècle. À cette époque les « exercices » regroupaient ce qu'on appellerait aujourd'hui des militaires qui s'entrainaient à la défense de Genève.
Qu'est-ce que l'arquebuse ? Les mots arquebute, hacquebute, harquebouze, etc. sont synonymes d’arquebuse". On l'appelait aussi canon à main ou couleuvrine à main. L'arquebuse à croc était souvent d'un poids considérable. Elle lançait parfois des balles au plomb.
L'Exercice de la Navigation a été créé par des barquiers qui se retrouvaient au port du Molard. Ils faisaient des concours de « tir à l'oiseau » (ou « papegey »). Le premier « roi du tir » connu est Abraham Gevray en 1677. Le groupe se déplace aux Pâquis et fait bâtir un hôtel en à l'emplacement de la place actuelle. Cet hôtel a été vendu en 1864, puis démoli en 1923. La place de la Navigation et la rue de la Navigation sont nommés en souvenir de ce groupe et de cet hôtel[2].
L'Hôtel de l'Arquebuse
[modifier | modifier le code]Les travaux de construction de l’Hôtel actuel des EAN ont débuté en 1898 pour se terminer en . Le bâtiment a été inauguré en 1900. Il succède à un ancien bâtiment, appelé Hôtel de la Coulouvrenière (pour les couleuvriniers); il se trouvait plus à l’intérieur de la parcelle.
La rue du Stand, qui avait été prolongée jusqu’aux rues Basses après la démolition des remparts, est devenue un axe de passage comme elle l’est aujourd’hui. La rue passant devant le cimetière des Rois n’allait pas jusqu’à la rue du Stand; une prolongation a été créée pour assurer la jonction avec celle-ci. Elle fut dénommée rue des Rois en l’honneur des Rois de l’Arquebuse et ceux des autres Exercices.
De fil en aiguille, le bâtiment appelé Hôtel qui avait été construit en plein champ ou presque, se retrouve au croisement de deux voies de communication.
L’ancien Hôtel de la Coulouvrenière, construit en 1541, a été restauré et amélioré en 1614, 1694, 1708 1773 et 1778. De 1781 à 1802, c'est l’occupation française; les occupants obligent l'Exercice del'Arquebuse à vendre l'Hôtel et les troubles intérieurs mirent l'Exercice en veilleuse pour quelques années. Puis, dans une Genève tendue, instable et occupée, l'Exercice renait et participe aux fêtes; mais il faut attendre la fin des guerres Napoléoniennes en 1814 pour retourner à la tradition; la renaissance de l'Exercice de l'Arquebuse profite de la liberté acquise dans le cadre, nouveau, de la Confédération suisse. Pendant la période d’occupation, l’Hôtel a appartenu au Sieur Crochet qui le revendra à l'Arquebuse, tout en leur intentant un procès que l’Arquebuse gagnera.
La décision de construire un nouvel Hôtel a déjà été prise le , mais de nombreuses batailles et votations de la société des Exercices réunis depuis 1856 (Arquebuse et Navigation) vont repousser sa construction qui ne démarrera, comme dit plus haut, qu’en 1898 après 34 ans de discussions !
Pour achever cette saga, et malgré la décision de construire un nouvel hôtel, l’ancien hôtel sera restauré en 1878 avec l'inauguration d'une salle des Rois décorée par des tableaux des Rois restaurés eux aussi.
Le stand de St-Georges
[modifier | modifier le code]Le stand de St-Georges (nom du quartier de la commune de Lancy sur laquelle se situe le stand) permet la pratique des disciplines du tir sportif à l'arme longue et à l'arme de poing. 46° 11' 46.62" N 6° 6' 41.28" E
Équipements du stand
[modifier | modifier le code]Pour l'arme de poing
[modifier | modifier le code]- 10 m, 2 X 24 lignes de tir au 1er étage avec cibles électronique SIUS au normes ISSF (International Shooting Sport Federation)
- Cibles de précision pour Pistolet Air Comprimé[Quoi ?]ou PAC
- 25 m, 30 lignes de tir télécommandées en 6 portiques de 5 cibles
- Cible de précision pour PPA (ex-PSPC) et PPC (ex-PSGC) (ISSF)[Quoi ?]
- Cible de vitesse pour PPA (ex-PSPC) et VO (ISSF)
- Cible d'ordonnance pour AO (armes d'ordonnances suisses)
- 50 m, 18 lignes de tir avec cibles électronique Sius, dont 3 interchangeables rameneurs/électronique
- Cible de précision pour AL (ISSF)
- Diverses cibles suisses pour AO et PPA (ex-PSPC)<
Pour l'arme d'épaule
[modifier | modifier le code]- 50 m, 24 lignes de tir avec cibles électroniques Sius
- 300 m, 12 lignes de tir avec cibles électroniques Sius
Historique du stand
[modifier | modifier le code]Le bâtiment du stand a été inauguré en 1895 après que l'assemblée générale du a accepté d'acheter les terrains permettant l'exercice du tir. Les travaux commencent en 1883. Les fossés et les cibles étaient terminé en mars 1884 sans tout le confort actuel.
Sous-sections
[modifier | modifier le code]Les sociétés de tir en Suisse sont appelées des sections. Ces sections font partie de la Fédération sportive suisse de tir (FST). Dès lors chaque section (société) peut créer des sous-sections regroupant les tireurs par affinité.
Dans l'histoire récente des EAN, quatre sous-sections ont vu le jour.
- la sous-section Le Guidon. Ce groupement fut fondé le avec pour but principal la formation d'un groupe de tireurs ayant pour mission de représenter les tireurs genevois dans les concours de groupes et sections. À l'époque cette société était essentiellement fermée. Un de ses membres a remporté le titre de champion olympique lors des Jeux olympiques intercalés de 1906 (3 positions à 300 m). Il s'agissait de son directeur de tir Marcel Meyer de Stadelhofen.
- la sous-section Le Mousqueton fondée . Un de ses membres John Revilliod de Budé fut sacré champion du monde au pistolet à Anvers en 1930.
- la sous-section Les Bracailleurs fondé le .
- la sous-section des Pistoliers genevois. Cette sous-section a été fondée en 1999. Elle regroupe comme son nom l'indique, les tireurs au pistolet.
Sources
[modifier | modifier le code]- Eugène-Louis Dumont, Exercice de l'arquebuse, 1474-1856, Exercices de l'arquebuse et de la navigation, 1856-1974, éd. Exercices de l'arquebuse et de la navigation, Genève, 1974
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Une Genève moins connue : Les sociétés patriotiques La Suisse par Uli Windisch, p.118, site books.google.ch, consulté le 20 mars 2009.
- « Place de la Navigation », Noms géographiques du canton de Genève, sur ge.ch, République et canton de Genève (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site officiel
- Site des Pistoliers Genevois http://www.pistoliers.com
- Site de la Fédération sportive suisse de tir (FST) http://www.fst-ssv.ch/