Pierre Isnard (archevêque)

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Pierre Isnard
Fonction
Archevêque d'Arles
-
Biographie
Décès
Activité

Pierre Isnard, dit aussi Pierre Ier Isnard ou Peire Isnard (?-† novembre 1190), est un religieux du Moyen Âge ; il fut chanoine d’Arles, évêque de Toulon (1168-1183) puis archevêque d’Arles (1183–† fin novembre 1190).

Biographie[modifier | modifier le code]

On ne connaît que peu d'éléments de la vie de Pierre Isnard. Selon Guy Allard, il serait membre de la famille de Aynard (olim Monteynard) en Dauphiné[1].

Il s'illustre par sa piété et l'humilité de sa conduite. Ainsi en 1183, lorsqu'il est nommé au siège arlésien, il désire conserver l'habit blanc des chanoines et continuer à vivre avec eux en communauté, selon la règle de saint Augustin[2].

En 1187, il reçoit l'hommage de Rostan de Fos pour les pêcheries du port Saint Geniès. Ces bourdigues étaient situées entre Saint Geniès "Jonquières" et l'ile à l'entrée de l'étang de Berre.

En 1189, il concède un port et un salin aux moines de l'abbaye d'Ulmet, en Camargue qui avaient reçu peu de temps auparavant en 1177 des seigneurs des Baux les étangs du Fournelet et de Canadel ou de la Dame.

En 1190, à sa demande, les Templiers qui ne sont pas propriétaires de l’église des Saintes-Maries-de-la-Mer[3] assurent la protection du lieu en y installant un commandeur de chevaliers et une bannière de 30 turcopoles de la commanderie.

En juillet, avant son départ en Terre Sainte, il rend un jugement provisoire à propos du conflit urbain entre les communautés de la Cité, dont il est le seigneur, et du Bourg qui appartient aux Porcelet.

En août il s’embarque, probablement de Marseille[4], pour les croisades et en novembre de la même année meurt en Palestine, peut-être au siège de Saint-Jean d'Acre[5],[6].

Comme son successeur Imbert d’Eyguières, Pierre féodalise les relations entre l’archevêché et la puissante famille aristocratique des Baux au prix d’un accroissement des domaines inféodés à cette lignée. Et c'est sous son épiscopat que les travaux d'agrandissement de l'enceinte primitive de la ville sont entrepris au nord pour englober les quartiers du Marché et du Bourg-neuf.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Guy Allard, Dictionnaire Historique Chronologique, Géographique... Du Dauphiné de Guy Allard: Publié Pour la Première Fois Et Dáprès Le Manuscrit Original Par H. Gariel. I, Allier, (lire en ligne)
  2. Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de) - ARLES, histoire, territoires et cultures, page 297.
  3. À cette époque, elle dépend de l'abbaye de Montmajour.
  4. Où, le 7 août 1190, Richard Cœur de Lion s'embarque pour rejoindre Philippe Auguste à Messine.
  5. Cette date, d’après Anibert, ne serait pas une certitude. Toutefois, il meurt au plus tard avant la fin de l’été 1191, compte tenu de la date de l'élection de son successeur le 9 octobre 1191.
  6. Pour Jean-Maurice Rouquette (cf. Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de) - ARLES, histoire, territoires et cultures, page 298.), Pierre Isnard serait décédé au siège de Saint-Jean-d'Acre en octobre 1190.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Joseph-Hyacinthe Albanès, complété, annoté et publié par le chanoine Ulysse Chevalier, Gallia christiana novissima. Histoire des archevêchés, évêques et abbayes de France d'après les documents authentiques recueillis dans les registres du Vatican et les archives locales — Tome : Arles, Montbéliard, 1899-1920 (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]