Pierre Guillou

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pierre Guillou, né le à Plonévez-Porzay dans le Finistère et mort [Note 1] en déportation[1], était un résistant français de la Seconde Guerre mondiale, impliqué dans la Source K, opération de renseignements de la Résistance intérieure française.

Carrière et Résistance[modifier | modifier le code]

Pierre Guillou est un des membres de l'équipe de l'ingénieur Robert Keller installée à Noisy-le-Grand qui dériva un câble téléphonique à grande distance entre Paris et Metz, pour permettre en 1942, pendant plusieurs mois, l'écoute et la transmission aux Alliés de conversations téléphoniques des plus hautes institutions allemandes et de hauts dignitaires nazis, dont Hitler lui-même.

Pierre Guillou, technicien de ligne, se trouve avec son camarade Laurent Matheron et Robert Keller la nuit du sur les premières fouilles de leur chantier d'intervention sur la ligne téléphonique. Ils opèrent sous une tente d'intempérie, à la chandelle. Ce travail long et minutieux à effectuer dans l'urgence, accroupi ou à genoux avec le risque d'un danger extrême en cas d'arrestation, commence à 21 h et est terminé à 4 h 40 du matin : 70 grands circuits entre Paris et Berlin, parmi lesquels ceux de la Kriegsmarine, de la Luftwaffe, de la Wehrmacht et de la Gestapo ont pu être dérivés.

Une deuxième opération a lieu dans les mêmes conditions le , à Livry-Gargan, sur le câble Paris-Strasbourg-Berlin, Guillou et Matheron travaillant cette fois sur 484 fils[2]. Arrêté le , Pierre Guillou est déporté de Compiègne le vers le KL Mauthausen le (sous le matricule 28 127). Il est ensuite transféré dans d'autres lieux de déportation : Wiener Neustadt, Buchenwald, et Dora où il décède le [3].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Pierre Guillou était marié à Yvonne Gras[1].

Hommages[modifier | modifier le code]

  • Pierre Guillou est titulaire de la Médaille de la Résistance[1].
  • En autre hommage à son courage et ses jeunesse et vie fauchées, le Centre d'amplification des Télécommunications de Rennes a porté son nom entre 1948[1] et 2016 avant d'être rebaptisé « Orange Château ». Une cérémonie exceptionnelle fut organisée au sein dudit ex-centre "Pierre-Guillou" de Rennes le [6], une inscription en son nom demeure en haut du bâtiment faisant l'angle des actuels boulevard de Strasbourg et avenue François Chateau[7].

.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Décès fin octobre 1943 selon le dossier administratif du Bureau Résistance. Décès le 2 janvier 1944 selon Raymond Ruffin.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Pierre Guillou », sur libeptt.org, Libération nationale PTT.
  2. « Guillou Pierre Marie », sur aassdn.org, Anciens des Services Spéciaux de la Défense Nationale ( France ).
  3. « Recensement », sur bddm.org, Fondation pour la mémoire de la déportation.
  4. « Résistance. Le square Pierre-Guillou inauguré », Le Télégramme,‎ (lire en ligne).
  5. « Pierre Guillou », sur plaques-commemoratives.org.
  6. « Hommage à Pierre Guillou au Centre Pierre-Guillou à Rennes », sur libeptt.org, Libération nationale PTT, .
  7. « Loading... », sur libeptt.org (consulté le ).