Phosphuranylite

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Phosphuranylite
Catégorie VIII : phosphates, arséniates, vanadates[1]
Image illustrative de l’article Phosphuranylite
Phosphuranylite de la Rivière South Alligator, Territoire du Nord, Australie (largeur de champ :10 mm)
Général
Symbole IMA Puy
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique KCa(H3O)3(UO2)7(PO4)4O4 · 8H2O
Identification
Couleur jaune vif ; jaune doré foncé, jaune miel
Système cristallin orthorhombique
Classe cristalline et groupe d'espace mmm (2/m 2/m 2/m) - dipyramidal

Cmcm

Habitus sous forme d'écailles minces avec un contour irrégulier à rectangulaire. Les écailles forment des croûtes squameuses, des films minces et des revêtements. Également poudré.

incrustations - Forme des agrégats en forme de croûte sur la matrice. prismatique - Cristaux en forme de prismes minces (par exemple tourmaline).

Échelle de Mohs 2,5
Trait jaune pâle
Éclat sous-vitreux, résineux, cireux, soyeux
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 1,658 - 1,695, nβ = 1,699 - 1,770, nγ = 1,699 - 1,770

2V = 5° à 35° (mesuré)[2]

Biréfringence δ = 0,041 - 0,075 - biaxe (-)
Pléochroïsme Fort. X = Incolore à jaune pâle, Y = Z = Jaune doré
Dispersion optique relativement forte, r > v.
Fluorescence ultraviolet peut émettre une fluorescence en raison de mélange d'autunite, ou autre.
Spectre d'absorption Y = Z > X
Transparence translucide
Propriétés chimiques
Solubilité Facilement soluble dans les acides.
Propriétés physiques
Radioactivité oui. La phosphuranylite est radioactive. Taux supérieur à 70 Bq/gr.

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La phosphuranylite est un minéral phosphate d'uranyle jaune ambré à jaune citron[3], de formule KCa(H3O)3(UO2)7(PO4)4O4·8(H2O)[4]. Le potassium et surtout l'uranium de la formule rendent ce minéral hydraté de structure orthorhombique, radioactif[5].

Elle a été décrite pour la première fois par Frederick Augustus Genth (en) (1820 – 1893) en 1879[6], à partir d'un gisement dans la pegmatite de Flat Rock dans le comté de Mitchell, en Caroline du Nord, aux États-Unis[3]. Dans cette localité type, elle est associée au quartz, à des micas, à des feldspaths et à l'autunite sous l'habitus d'une incrustation poudreuse sur quartz, feldspath et mica composée de minuscules lames rectangulaires[7] comme la yingjiangite et la dewindtite, étroitement liées[8],[9],[10]. Son nom associe phosph(ate), uranyl(e) et lite de la racine grec "lithos" (λίθος, "pierre").

Il s'agit d'un minéral secondaire fréquemment observé dans les zones altérées des pegmatites granitiques, où il recouvre les fissures proches de l'uraninite altérée et se trouve également dans les dépôts paléocanaux du grès de type plateau du Colorado. On la trouve souvent dans un halo d'altération entourant l'uraninite/pechblende dans les pegmatites granitiques. L'uraninite peut être en contact avec un ou plusieurs minéraux du groupe de la schoepite. Une couche de phosphuranylite jaune foncé peut être présente en tant que revêtement sur une fracture autour de l'uraninite noire, avec des dimensions variant de plusieurs à multiples fois les grains centraux d'uraninite. Les minéraux du groupe de l'autunite sont situés dans un anneau externe qui peut partiellement se superposer à la phosphuranylite[10].

Elle s'est formée principalement après la Grande Oxydation (vers 2,4 Ma), par hydratation proche de la surface de minéraux antérieurs, des carbonates, phosphates, borates, nitrates, et aussi des arsénates. Près de 200 gîtes sont répertoriés par la base données minéralogique Mindat.org[10].

Groupe de la phosphuranylite[modifier | modifier le code]

La phosphuranylite fait partie du groupe éponyme dont les autres membres sont listés ci-après :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. L'indice de réfraction de la phosphuranylite signalée est déraisonnablement élevé, ce qui suggère un mauvais contrôle d'identification.
  3. a et b (en) « Phosphuranylite Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )
  4. (en) « Phosphuranylite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
  5. (en) D. D. Hogarth et E. W. Nuffield, « Studies of radioactive compounds; VII--Phosphuranylite and dewindtite », American Mineralogist, vol. 39, nos 5-6,‎ , p. 444-447 (lire en ligne [PDF])
  6. (en) F. A. Genth, « Examination of the North Carolina uranium minerals », American Chemical Journal, vol. 1- 1879-1880, no 92,‎ , p. 87-93 (lire en ligne [PDF])
  7. (de) « Mineralienatlas - Fossilienatlas », sur www.mineralienatlas.de (consulté le )
  8. Claude Bignand, Juan C. Goñi et Claude Guillemin, « La phosphuranylite, ses relations avec la dewindtite et la renardite », Bulletin de la Société française de Minéralogie et de Cristallographie, vol. 77, no 10,‎ , p. 1299–1306 (ISSN 0037-9328, DOI 10.3406/bulmi.1954.4967, lire en ligne, consulté le )
  9. Des techniques analytiques modernes appliquées à des spécimens de « phosphuranylite » dans la collection Joseph Cilen [1916-1997], accumulés sur une période de 50 ans et contenant de nombreux spécimens plus anciens, ont identifié de la yingjiangite dans de nombreux cas (Chet Lémanski).
  10. a b et c (en) « Phosphuranylite », sur Mindat.org (consulté le )

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