Paul De Mont

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Paul De Mont
Fonction
Sénateur belge
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 55 ans)
NinoveVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
PaulVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
OslowerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Parti politique
Distinction

Paulus (Paul) Eduardus Eugenius De Mont, alias Oslower, né le à Ninove en Flandre Orientale où il décède le , fut un homme politique rexiste, ensuite propagandiste pacifiste belge. Héros de la première guerre mondiale 1914-1918 , amputé des deux jambes. Sénateur rexiste qui fit libérer Léon Degrelle de la prison du Puy-en-Velay le 13 juillet 1940. Mais des policiers le kidnappent dès sa sortie, et le conduisent à bord d'un corbillard au camp du Vernet.[réf. nécessaire]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Paul de Mont, célèbre dramaturge, journaliste et politicien finit ses humanités au collège St Aloysius de Ninove et au collège St Joseph d’Alost. En 1914, il s’inscrit à la faculté de lettres et de philosophie (section de philologie germanique) à l’Université Catholique de Louvain, mais ne termine pas son année. Neveu d’un écrivain et critique populaire et littéraire, Pol de Mont, il est encouragé et incité à devenir auteur.

Il s’engage comme volontaire dans l’armée belge et en tant qu’officier il sert sur le front de fer où il perd ses deux jambes lors d’un bombardement de tranchées allemandes le 15 octobre 1917.

Il devient auteur de pièces de théâtre et journaliste (1930-1950) ; commentateur pour De Standaard sous le pseudonyme de Oslower et pour De Denderklok, journal régional ; vice-président du Davidsfonds de Ninove, de la Guilde théâtrale, de la Ligue nationale des Invalides et de la Commission provinciale de Littérature.

Il fut élu conseiller communal de Ninove (1921-1936); sénateur coopté de 1936 à 1939.

Engagement politique[modifier | modifier le code]

Après 1930, De Mont se lance dans la politique et puis dans le journalisme. Sa popularité en tant qu’auteur et son histoire en tant que combattant de la Première Guerre Mondiale attire l’attention du mouvement Rex de Léon Degrelle[1].

Le 30 juin 1936, De Mont prête serment et est désigné sénateur coopté pour prendre la direction de Rex-Flandre[2]. Il devient ensuite rédacteur en chef de la revue « De Nieuwe Staat » qui paraît à partir du 1er septembre 1936[2]. En tant que rédacteur en chef, il oriente ses articles et discours vers le flamingantisme dont il tente de démontrer la sincérité[3]. De Mont propose de même la fédéralisation de l’Etat belge pour résoudre les querelles communautaires[3]. Il repère, particulièrement pour Bruxelles, une solution de la coexistence harmonieuse des flamands et des wallons[1].

En l’été 1936, De Mont et Degrelle s’engagent à fond dans les discussions entre Rex et Vlaamich Nationaal Verband (VNV) de Staf De Clercq, ce qui a conduit vers un commun accord entre les deux mouvements[4].

Deux jours plus tôt, dans un discours remarqué à Liège, De Mont avait évoqué la possibilité d'une telle alliance. Il a déclaré qu'il attendait du mouvement Rex qu'il réconcilie le Vlaams-nationalisme avec la nation belge. Dans le même discours, il prône un régime fort dirigé par le roi et un front de droite contre le « Volksfront » et toute influence marxiste. En novembre 1938, De Mont adhère au Conseil général de l'Ordre du travail, le syndicat commun à Rex et à la VNV[1].

Trois ans après l’engagement à Rex, Paul de Mont se rend compte que, la politique de son parti le déçoit et il démissionne le 14 février 1939[5].

Fin de vie[modifier | modifier le code]

Carrière journalistique[modifier | modifier le code]

Le 15 avril 1921, De Mont est nommé collecteur municipal par le Conseil municipal de Ninove. D'ici là, il devient rédacteur en chef de "Het Algemeen Nieuws" à la demande de Karel Van Wijnendaele, propriétaire du quotidien sportif "Sportwereld". Il se spécialise dans les questions culturelles et éducatives tout en développant un fort réflexe flamand. A côté de son travail éditorial, De Mont publia diverses contributions dans lesquelles il démontra un fort intérêt pour les questions liées à la menace de guerre et aux armements. Ses travaux étaient principalement centrés sur le pacifisme et l'antimilitarisme et fut rassemblées dans des livres de la collection de la bibliothèque du Sportwereld. Il était reconnu comme propagandiste flamand de la paix et prenait part à des manifestations pacifistes des hommes de lettres, en faveur de la paix. Il rédige des essais parmi lesquels figure "De wereldoorlog" (1934) dans lequel il défend ses convictions pacifistes.

Son statut d'auteur renommé et sa réputation en tant qu'ancien combattant invalide captent l'attention du mouvement Rex. Il se retrouvera en politique grâce au journalisme. Léon Degrelle sollicite De Mont pour diriger Rex-Vlaanderen. Le 30 juin 1936, il prêtera serment en tant que sénateur coopté du Rex.

Il devient rédacteur en chef du magazine "De Nieuwe Staat", le journal de Rex-Vlaanderen. Dans ses écrits, De Mont préconisait une Belgique fédéralisée, une Flandre unilingue ainsi qu'une cohabitation harmonieuse entre Flamands et Wallons à Bruxelles. En 1939, suite à des désaccords internes, De Mont rompt avec Rex-Vlaanderen. Constatant l'absence d'idéalisme et d'honnêteté et irrité par le "négativisme" et "l'hypercritique" de la presse rexiste, il démissionna en 1939. Il retournera de ce fait, à sa carrière journalistique.

En septembre 1939, De Mont est recruté par Gustaaf Sap comme commentateur pour "De Standaard". Il publie plusieurs contributions sous le pseudonyme "Oslower". Son plaidoyer en faveur de la paix reste au cœur de son engagement journalistique. Il publia son dernier article le 10 mai 1940 suite à l'invasion allemande.

Seconde Guerre Mondiale[modifier | modifier le code]

Après la seconde guerre mondiale, De Mont a continué sa carrière journalistique en travaillant pour "De Nieuwe Standaard" ainsi que "De Denderklok". Il était également vice-président du département de Ninove du Davidsfonds, co-fondateur de la Guilde Théâtrale de Ninove, président de la Ligue Nationale des Invalides et président de la Commission Provinciale de Littérature.

Son œuvre,"Artvelde's val" (1948) est saluée et lui vaut le prix triennal de la ville d'Anvers, ainsi que le prix triennal d'Etat de littérature théâtrale en 1952. Artvelde représente un personnage historique, visionnaire d'une puissance occidentale avec la Flandre comme pivot et Gand comme capitale. C'est "le premier homme d'Etat de Flandre" ayant engagé la formation des Etats de Flandre et donc joué un rôle fondamental dans la survie de la Flandre et plus tard de la Belgique.

Dans sa dernière œuvre "De verrijzenis van Jezus" (1949), il apporte une explication psychologique à la figure de l'apotre Thomas. Il publia également "De bloeiende gaarde" (1949), son seul roman qui aborde la misère sociale du 19ème siècle dans une ville fictive appelée "Denderghem" qui est une allusion à Ninove.

Décès[modifier | modifier le code]

Paul de Mont décède le 10 novembre 1950, à Ninove. A l'âge de 55 ans, il succombe suite à des complications de santé.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Œuvres théâtrales[modifier | modifier le code]

  • De Spelbreker (1923)
  • Nuances (1925)
  • Reinaert De Vos (1925)          
  • Het Geding van Onze Heer (1926) (jeu de la passion)
  • De Baldadige Spekslager (1927)         
  • Smidje Smee (1927)    
  • Téléscopage (1927)    
  • De Slag der Zilveren Sporen (1928)    
  • De Ware Vriend (1928)           
  • Bartel, de Sterke Vent (1929)
  • De Yacht Utopia (1929)         
  • De Verkiezingen van '94 (1930)         
  • Lamme (1930)
  • Dietbrand (1930)
  • Roekedekoe (1931)    
  • Willem de Zwijger (1933)                 
  • De Internationale der Wapenfabrikanten (1934) (essai)  
  • De Wereldoorlog (1934) (essai)
  • De Duvelsberg (1934)     
  • De Erfenis (1935)          
  • Tweemaal zeven (1947)
  • Artevelde's val (1948)
  • Cement (1948)  
  • De verrijzenis van Jezus (1949)     

Œuvre littéraire[modifier | modifier le code]

  • De bloeiende gaarde. Kroniek van het Kloosterhof (1949)

Écrits politiques[modifier | modifier le code]

  • Ons leger in den wereldoorlog (1935)
  • Rex en Vlaanderen / Léon Degrelle Paul De Mont (1936)
  • Het akkoord Rex-V. N. V. en zijn nationale beteekenis (1937)

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Frederic van Waeijenberge, « De Mont, Paul », Encyclopedie van de Vlaamse beweging, 1998.
  2. a et b Frederic van Waeijenberge, « De Mont, Paul », Encyclopedie van de Vlaamse beweging, 1998 ; Rik van Daele, « Het onderwerp is waarlijk onbetaalbaar » De Reynaerttoneelbewerkingen van Paul de Mont, Tiecelijn 19, 2006, p. 123.
  3. a et b Frederic van Waeijenberge, « De Nieuwe Staat », Encyclopedie van de Vlaamse beweging, 1998.
  4. Bruno De Wever, « Rex », Encyclopedie van de Vlaamse beweging, 1998.
  5. Frederic van Waeijenberge, « De Mont, Paul », Encyclopedie van de Vlaamse beweging, 1998 ; Rik van Daele, « Het onderwerp is waarlijk onbetaalbaar » De Reynaerttoneelbewerkingen van Paul de Mont, Tiecelijn 19, 2006, p. 123 ; Stade Nivove, « Paul de Mont ».

Liens externes[modifier | modifier le code]

« La cohue de 40 - Léon Degrelle (p96) «