Patrick Fauconnier

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Patrick Fauconnier
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Patrick Alain Charles FauconnierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Enfant
2

Patrick Fauconnier, né le à La Barde et mort le à Paris[1], est un journaliste français et fondateur du magazine Challenges.

Il est journaliste au Nouvel Observateur et à Challenges jusqu’en 2014. Il a rédigé plusieurs ouvrages sur les grandes écoles françaises.

Biographie[modifier | modifier le code]

Diplômé de l'ESSEC en 1967, Patrick Fauconnier est directeur de la communication, puis directeur des relations de cette école de commerce avec les entreprises, de 1975 à 1980. Il fonde ensuite Challenges[2].

Il publie Le Talent qui dort, la France en panne d'entrepreneurs en 1996, qui affirme que les grandes écoles forment des gestionnaires qui gèrent les richesses, mais très peu d'entrepreneurs qui les créent[3],[4]. En 2005, il publie aux éditions du Seuil La Fabrique des Meilleurs, enquête sur une culture d'exclusion, prix du livre d'économie en 2006. Ce livre critique le modèle d'enseignement français que Patrick Fauconnier considère comme trop centré sur la sélection d'une petite élite au détriment du plus grand nombre. Pour lui, l'école française fonctionne comme une raffinerie qui note, trie et élimine beaucoup, et trop tôt, au lieu d'être une pépinière qui aide les élèves en difficulté. La devise de cette école étant « à chacun selon ses mérites », les élites françaises estiment que les « déchus de l'école » n'ont eu que ce qu'ils méritent, ce qui explique le retard des « écoles de la deuxième chance » en France[5],[6].

En 2001, il a publié dans le Nouvel Observateur, avec la journaliste Fanny Weiersmuller, des reportages sur de jeunes entrepreneurs sans diplômes distingués par le concours Talents des Cités ; il fait publier cette enquête sous forme d'une brochure destinée à populariser ces « entrepreneurs des Cités », notamment auprès des médias. L'idée a été reprise ensuite et pérennisée par le ministère de la Ville, qui depuis, parraine chaque année, au Sénat, la remise des trophées « Talents des Cités »[7].

En 2017, il publie chez Fauves Éditions Université : innover ou sombrer, dans lequel il dénonce le très long mépris qu'ont eu les pouvoirs publics pour l'université, aboutissant à un manque criant de moyens qui enraye le rayonnement scientifique de la France, avec aucune université française dans les cent premières au Palmarès du Times, et aucune dans les 35 premières du Palmarès de Shanghaï. Il prône également un rapprochement entre les grandes écoles et l'université.

Il meurt le dans le 14e arrondissement de Paris[8],[9],[10].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. « Challenges, le journal qui donne envie d'entreprendre », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès limité).
  3. Duchéneaut 1996.
  4. Dominique Charpentier, « Ressusciter l'esprit d'entreprise », Alternatives économiques, no 142,‎ (lire en ligne Accès limité).
  5. Davidenkoff 2005.
  6. Maurin 2005.
  7. « Talents des cités », sur Ministère de la Ville
  8. Vincent Beaufils, « Patrick Fauconnier, le fondateur de Challenges, est mort », Challenges,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Adieu Patrick Fauconnier, fondateur de Challenges et pilier du Nouvel Observateur », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne).
  10. « Patrick Fauconnier, le fondateur de Challenges », Challenges,‎ (lire en ligne)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bertrand Duchéneaut, Les Dirigeants de PME : enquête, chiffres, analyses pour mieux les connaître, Éditions Maxima, (lire en ligne).
  • Louis Maurin, « La fabrique des meilleurs. Enquête sur une culture d'exclusion », Alternatives économiques, no 237,‎ (lire en ligne).
  • Emmanuel Davidenkoff, « L'éducation au service des élites », Libération,‎ (lire en ligne)
  • Raphaëlle Besse Desmoulières, « Patrick Fauconnier : "Les politiques ont fait de l'école du mérite une école du mépris" », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès limité).

Liens externes[modifier | modifier le code]