Passerelle de Saint-Mammès
Type | |
---|---|
Matériau | |
Longueur |
67 m |
Largeur |
5 m |
Franchit | |
Précédent franchissement en amont |
Localisation |
---|
Coordonnées |
---|
La passerelle de Saint-Mammès est un ouvrage d'art en arc franchissant le Loing, situé en Seine-et-Marne, en France.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Situation générale
[modifier | modifier le code]La passerelle est située entre les communes de Veneux-les-Sablons, partie actuelle de Moret-Loing-et-Orvanne (rive gauche) et Saint-Mammès (rive droite), et plus largement au sud-ouest du département de Seine-et-Marne.
Situation fluviale
[modifier | modifier le code]Le franchissement du Loing s'effectue à quelques mètres de son point de confluence dans la Seine.
Historique
[modifier | modifier le code]Contexte
[modifier | modifier le code]Les premiers projets de franchissement sur ce site remontent à 1930. Durant de nombreuses décennies, la pose d'une passerelle suscite des débats, notamment chez les défenseurs du peintre impressionniste Alfred Sysley qui craignent une transformation des paysages immortalisés par celui-ci. En 2007, le Syndicat intercommunal des maisons du bornage (SIMB), maître d'œuvre de l'ouvrage, relance le dossier[1]. Un projet est enfin présenté en et une polémique éclate alors qu'un dossier d'inscription des sites peints par Sisley, dont celui de Saint-Mammès, est en cours d'étude auprès de l'UNESCO[2].
Réalisation et pose
[modifier | modifier le code]L'ouvrage est dessiné par le cabinet d'architectes DVVD. Sa réalisation coûte 2,6 millions d'euros dont 1,22 million financés par la Région, 400 000 par le Département et le reste par le SIMB[1],[3]. Des travaux débutent en [4] et la passerelle de Saint-Mammès, qu'on surnomme la « passerelle du siècle », est posée le à l'aide d'une grue géante de 800 t, sous le regard de nombreux habitants. Les manœuvres débutent à 10 h avec un vent de 22 km/h (au-dessus de 35 km/h, la pose aurait été reportée). Suspendue au-dessus du cours d'eau, la passerelle est lentement descendue pour l'encastrer dans deux gros blocs de béton et ses deux pieds sont finalement scellés à 11 h[1],[3].
Finitions et inauguration
[modifier | modifier le code]Des travaux de finition sont réalisés avant une ouverture prévue pour avec une inauguration officielle le 20 de ce mois[1],[3]. Cependant, ces prévisions s'avèrent trop « optimistes » et l'inauguration est reportée. Ce jour, les riverains ont pu quand même essayer la passerelle et Yves Brument, maire de Saint-Mammès tient à marquer le coup avec une « précérémonie » en présence notamment de Michel Bénard, maire de Veneux-les-Sablons et Michel Gonord, maire de Champagne-sur-Seine[4].
Difficultés financières
[modifier | modifier le code]Couplé à d'autres mauvaises maîtrises financières, le gros investissement dans la passerelle met en grande difficulté le SIMB durant les années suivantes avec une dette de plusieurs millions d'euros[5].
Problèmes d'accéssibilité
[modifier | modifier le code]Supposé être accessible aux personnes à mobilité réduite (PMR), l'association Mobilité réduite Sud Seine-et-Marne attaque en justice face aux non respect des normes. Déboutée en première instance dans un jugement rendu le par le tribunal administratif de Melun, la cour administrative d’appel de Paris donne raison à l'association dans un arrêt du sur la nature « irrégulière » de cet aménagement[6] :
« s'agissant des escaliers […], la première et la dernière marche ainsi que le nez de l'ensemble des marches y sont non contrastés. […] La main-courante n’est accessible que d’un seul côté et sa largeur excède 4 centimètres. […] Le passage des vélos est rendu difficile en raison de leur poids, et l’utilisation de la passerelle est quasi-impossible avec des poussettes ou des caddies. »
Structure
[modifier | modifier le code]La passerelle métallique s'étend sur 67 m de longueur et 5 m de largeur avec une portée de 76 m[7] . Elle pèse environ 90 t et surplombe la rivière de 6 m au-dessus du niveau de l'eau[1].
En outre, des plans inclinés facilitent le passage de véhicules non motorisés. L'accessibilité aux personnes handicapées est présentée comme également permise grâce à une petite plate-forme suspendue se déplaçant le long des garde-corps[1].
Références
[modifier | modifier le code]- Agnès Braik, « Le Loing a désormais sa passerelle pour rejoindre Veneux ! » , sur actu.fr, La République de Seine-et-Marne, (consulté le )
- « Levée de boucliers contre le projet de passerelle au-dessus de la Seine » , sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le )
- « La « passerelle du siècle » enjambe enfin le Loing » , sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le )
- Agnès Braik, « Une matinée pour tester la passerelle » , sur actu.fr, La République de Seine-et-Marne, (consulté le )
- Pascal Villebeuf, « La dette s'élève à 4,8 M€, la situation est très grave » , sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le )
- Geoffrey Faucheux, « Autour de Moret : la justice ordonne la mise aux normes de la passerelle piétonne », La République de Seine-et-Marne, (lire en ligne , consulté le )
- DVVD, « Passerelle de Saint-Mammès » , sur dvvd.fr, (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Présentation de la passerelle sur dvvd.fr, site du cabinet d'architecture DVVD