Paradis pour tous

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Paradis pour tous
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Logo de l'affiche de 1982
Réalisation Alain Jessua
Scénario Alain Jessua
André Ruellan
Acteurs principaux
Sociétés de production A.J. Films
Films A2
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Comédie dramatique
Durée 110 minutes
Sortie 1982

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Paradis pour tous est un film français réalisé par Alain Jessua sorti en 1982.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Alain Durieux est dépressif. Il consulte le docteur Valois qui lui prescrit une nouvelle thérapie née de ses recherches : le « flashage ». Il s'agit, pour tout résumer, de « couper le nerf de l'émotion ».

Durieux renaît à la vie, une vie édenique dont il ne perçoit définitivement plus la moindre grisaille. Un monstre est né autour duquel le malheur fait la ronde. On apprend bientôt que les « flashés » sont assez nombreux pour former une communauté, leur bonheur radieux fait des envieux. Les postulants sont désormais innombrables.

Valois mesure l'horreur de son invention. Lâchement, et pour ne pas se désavouer, il choisit de se flasher lui aussi. Une forme de suicide, puisque le Dr Valois connaît les effets désastreux de son traitement. L'épouse de Durieux, Jeanne, devait être flashée à son tour, mais dans un premier temps refuse : « Je ne veux pas être heureuse. » Durieux, victime d'une grave chute dans l’escalier alors qu’il est repoussé par Jeanne, ne quitte plus son fauteuil roulant ultra-perfectionné mais se complaît encore plus de leur ménage à trois dans une totale béatitude, la tête vide de toute angoisse, de tout doute, de toute sensibilité.

À la demande d’Alain accidenté et paralysé, Jeanne accepte finalement que Pierre s’occupe d’elle, et acquiesce mutatis mutandis le fait d'être flashée. Le docteur Valois accepte les honneurs, la Légion d’honneur, son cobaye Alain, paralysé, reçoit l'ordre national du Mérite, sans révéler que Pierre est devenu un monstre insensible, tandis que les singes, sujets de ses expériences, apparaissent subitement agressifs. Rares sont ceux qui sont conscients du désastre.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Autour du film[modifier | modifier le code]

Paradis pour tous, tourné en [2], est le dernier film de Patrick Dewaere, qui met fin à ses jours le , soit un mois avant la sortie du film (le film lui est également dédié). En France, le film totalise 558 557 entrées, dont 149 413 entrées sur Paris et sa périphérie[3]. Le film recevra dès sa sortie une « volée de bois vert comme jamais n'en a connu un long-métrage avec Dewaere »[4], en particulier de la part de Marc Esposito qui dans Première écrit « C'est bien triste. De voir pour la dernière fois Dewaere dans un nouveau film et que ce soit celui-là. Un mauvais film. Avec un bon sujet et un grand acteur. Un film déplaisant, tout de même. Parce que les acteurs y sont maltraités, parce que la nudité des comédiennes y est filmée avec un voyeurisme de jardin public, parce que le scénario, sous prétexte d'"anticipation" n'a que faire de la plus élémentaire vraisemblance. En plus, il n'y a pas le moindre plan visuellement intéressant et ça fourmille de nécessités publicitaires vraiment trop voyantes. Triste »[5].

Jessua s'est également vu accuser par les médias d'avoir profité de l'état dépressif de Dewaere[6].

Stéphane Audran a été nommée aux Césars pour ce film, dans la catégorie du César de la meilleure actrice dans un second rôle en 1983.

Lieux de tournage[modifier | modifier le code]

Critiques[modifier | modifier le code]

Pour le magazine Télé 7 jours, Paradis pour tous est « outré, racoleur, un film qui crée un malaise, d'autant plus que c'était le dernier tourné par Patrick Dewaere »[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Visas et Classifications de PARADIS POUR TOUS », sur CNC, (consulté le ).
  2. « Mort d'Alain Jessua, réalisateur de "Paradis pour tous" et des "Chiens" », culturebox.francetvinfo.fr, 1 décembre 2017.
  3. « Paradis pour tous », sur jpbox-office.com (consulté le )
  4. Patrick Deware, l'écorché, Christophe Carrière, juin 2017, Éditions Broché. IBAN 2749932564
  5. Première n°66, septembre 1982, p.8
  6. Olivier Père, « Paradis pour tous de Alain Jessua », sur arte.tv, (consulté le ).
  7. immeuble 8-10 rue du Renard Paris 4ème
  8. Télé 7 jours no 1404, du 25 avril au 1er mai 1987, p. 71

Liens externes[modifier | modifier le code]