Basile Panurgias
Basile Panurgias (Βασίλης Πανουργιάς) est un écrivain français d'origine grecque. Il est né le 12 juillet 1967 à Paris.
Biographie
[modifier | modifier le code]Après avoir effectué des études d'histoire de l'art à l'université de New York, l'Institut Courtauld de Londres, et l'Institut Michelet à Paris, il se consacre à la littérature.
L'écrivain Claude Arnaud perçoit dans les premiers romans de Panurgias une filiation avec l'univers de Patti Smith[1]. Par la suite, le critique Arnaud Viviant déclare que Panurgias est un « immense écrivain »[2] et lui consacre un portrait dans le magazine Transfuge[3]. Emmanuel Carrère effectue une analyse de Le rire de Pékin pour Le Figaro littéraire[4]. Frédéric Beigbeder classe Perdre le nord dans les « petits romans qui sont plus grands qu'ils n'en ont l'air »[5].
Dans le supplément Feuilleton du Frankfurter Allgemeine Zeitung, Niklas Maak analyse Le Rire de Pékin à l'aune du renouveau francophone[6], analyse complétée par une interview du critique Fabian Stech dans le magazine culturel Monopol[7]. Panurgias est invité à la Foire du livre de Francfort pour lire dans sa traduction anglaise un extrait du Rire de Pékin[8].
Dans le quotidien suédois Aftonbladet, Sinziana Savini écrit que dans Le doute, « Panurgias réussit à éclairer les ténèbres masculins »[9].
Une littérature sans écrivains et Perdre le nord sont les coups de cœur de l'émission Le Masque et la Plume sur France Inter.
Perdre le nord a été finaliste du prix du livre européen en 2016[10].
Le doute a été finaliste du prix de Flore et sélectionné au prix Décembre en 2022.
Ses livres ont fait l'objet de traductions en plusieurs langues.
Divers
[modifier | modifier le code]L'ancêtre de l'auteur est le héros de l'indépendance grecque, Panurgias Panurgias (ou Panourgias Panourgias selon la translittération) Πανουργιάς Πανουργιάς (1767-1834)[11]. Le nom de famille, à l'origine donné de pair avec le prénom, viendrait de l'erreur de son parrain, lequel, pensant assister à la naissance d'une fille, l'aurait baptisé(e) en s'exclamant : « Πανωραία! » (Panoréa : elle est belle).
En souvenir de son amitié avec Panurgias, Bret Easton Ellis a prénommé Basile l'ami parisien de Victor, dans la partie « parisienne » du roman Glamorama[12].
Le réalisateur américain Whit Stillman s'inspire de Panurgias pour le personnage de Sandro (interprété par Adriano Giannini) dans la série télévisée The Cosmopolitans[13].
Sa correspondance avec Gordon Lish, l'éditeur de Raymond Carver, est conservée par l'université de l'Indiana[14].
Le "Dictionnaire amoureux des écrivains français d'aujourd'hui"(2023, Ed. Plon) consacre une page à l'œuvre de Panurgias[15].
Œuvres
[modifier | modifier le code]Romans
[modifier | modifier le code]- 1992 : Les Faux, Plume.
- 1994 : La Meilleure Amie de Margot Cameron, Calmann-Lévy.
- 1999 : Anacoluthe, Calmann-Lévy.
- 2001 : Soho, Nil.
- 2002 : Rich Girls, Victoires éditions.
- 2003 : Amoureux & Vendus, Fayard.
- 2009 : Le Rire de Pékin, Fayard.
- 2016 : Perdre le nord, Éd. Héloïse d'Ormesson.
- 2020 : L'inconnue de la Factory, Éd. Hérodios.
- 2022 : Le doute, Robert-Laffont.
Divers
[modifier | modifier le code]- 1989 : An Essay Concerning three persons viewing the gladiator by candle light by Joseph Wright of Derby, A.R.A., thèse universitaire, Institut Courtauld.
- 2002 : Ο ΠΕΤΡΙΝΟΣ ΚΗΠΟΣ, Patakis.
- 2004 : Recherche hermaphrodites clonés, étrangers s'abstenir, Léo Scheer, théâtre.
- 2004 : Nadia, Léo Scheer, nouvelle.
- 2009 : Le haut de mon crâne, texte d'une performance de Jeanne Susplugas.
- 2012 : La photo du siècle, Ed. du moteur, nouvelle.
- 2012 : Une littérature sans écrivains, Léo Scheer, essai.
- 2014 : Ma petite dame, texte d'une performance de Jeanne Susplugas.
- 2014 : La route du Surf, reportage sur le surf au Portugal, Espagne, et France. L'Officiel Voyage.
- 2016 : Le selfie du grizzli, La Tengo Editions, nouvelle.
- 2020 : Les arbitrageurs du goût. Nouvelle, (The Art Newspaper, ed. française, 22 sept. 2020)
- 2020: En marge de la Factory, D-Fiction.
- 2021: Duncan, Récit. Magazine Double (N°41. Photographies de Valérie Sadoun.)
- 2023 : Écrivains d'Italie, essai sur Luciano Bianciardi, Gremese editore.
- 2024: Trop peu (För Lite), traduction du roman publié en 1936 par Karin Boye. Ed. H. Jacobsen, lettres scandinaves.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Claude Arnaud, « Anacoluthe », Le Point, , p. 134.
- « Arnaud Viviant, profession directeur », sur Zone littéraire.
- Arnaud Vivaint, « Mouton, comme qui dirait de Panurgias », Transfuge, no 62, .
- .
- Frédéric Beigbeder, « Illusions perdues 2 », Le Figaro Magazine, , p. 90 (ISSN 0184-9336).
- (de) Niklas Maas, « Das Sollen Wir Sein? Zwischen toten Berliner Galeristinnen und grimmigen Hitlerköpfen: Die französche Literatur entdeckt Berlin und Deutschland neu », Frankfurter Allgemeine Sonnzeitgszeitung/Feuilleton, no 32,S.20, .
- (de) Fabian Stech, « Wenn man 50 Werke besitzt, ist es Liebe zur Kunst, bei 1000 aber eine Neurose », sur Monopol, .
- (en) « Beijing's laughter. Reading. », sur YouTube, .
- (se) Sinziana Savini, « Vännen ställer Arnault mot väggen i ny bok », sur aftonbladet.se, 18 novembre 2022.
- « Présélection 2016 – Romans | Prix du livre européen », sur livre-europeen.eu.
- (en) « Panourgias Panourgias », sur Phantis.com, .
- Jacques Braunstein, « Un diner avec Bret Easton Ellis », Technikart, .
- « The Cosmopolitans », sur AlloCiné, https://plus.google.com/115276403123335423498/.
- (en) « Lish mss., 1951-2017 », sur indiana.edu.
- Frédéric Beigbeder et Alain Bouldouyre, Dictionnaire amoureux des écrivains français d'aujourd'hui: ouvrage garanti 100 % écriture humaine, Plon, coll. « Dictionnaire amoureux », (ISBN 978-2-259-30581-5)
Liens externes
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