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Palais de la Berbie

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Palais de la Berbie
Vue du palais de la Berbie.
Présentation
Partie de
Destination initiale
Forteresse
Destination actuelle
Musée
Style
XIIIe siècle
Occupant
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Pays
Département
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte du Tarn
voir sur la carte du Tarn
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France

Le palais de la Berbie est une ancienne forteresse située à Albi, en France[1]. Il abrite le musée Toulouse-Lautrec.

Description

Le palais de la Berbie (de l'occitan bisbia signifiant « évêché »[2]) est un édifice de briques.

Le musée Toulouse-Lautrec, peintre né à Albi, est installé dans les murs du palais.

Localisation

La photo couleur montre une rivière au premier plan surmontée d'un jardin fortifié et d'un château de brique rouge. En arrière-plan, un édifice religieux, lui aussi en brique, domine.
Vu depuis la rive droite du Tarn, le palais de la Berbie est au-dessus de la rivière, devant la cathédrale Sainte-Cécile.

Le palais de la Berbie est situé dans le département français du Tarn, sur la commune d'Albi. Il est construit en hauteur au-dessus de la rive gauche du Tarn, immédiatement au nord de la cathédrale Sainte-Cécile.

Historique

jardins du Palais de la Berbie

À la fin de la croisade des Albigeois, le pouvoir de l'évêque se trouve renforcé par l'élimination politique de la famille Trencavel. La construction d'un palais épiscopal débute au XIIIe siècle sous l'impulsion de Durand de Beaucaire. Il s'agit d'abord d'une maison noble, qui comprend le logement de l'évêque, une salle de réception, une tour de guet et une prison adossée au tribunal ecclésiastique. Le successeur de Durand, Bernard de Combret, agrandit les bâtiments et les ceint de remparts.

À partir de 1276, Bernard de Castanet en fait une véritable forteresse. La tour Saint-Michel est rehaussée et lui est adjointe une sœur, la tour Sainte-Catherine. L'ensemble culmine à 50 mètres, tel un donjon seigneurial. Le logement est agrandi pour accueillir les Inquisiteurs chargés de détruire toute trace d'hérésie cathare[a 1].

L'édification d'une telle construction permet de protéger les évêques d'Albi, devenus les maîtres de la ville après la croisade des Albigeois, des hostilités des Cathares et des bourgeois de la ville. Elle permet aussi de se protéger d'éventuelles attaques extérieures et de renforcer la présence de l'Inquisition[3]. Le palais est entouré de courtines et de remparts extérieurs jusqu'au Tarn[3].

Au cours du XIVe siècle, l'édifice n'évolue pas : l'épidémie de peste a dépeuplé les campagnes et affaibli les finances de la ville. C'est à partir de 1474 que Louis Ier d'Amboise, grâce à sa fortune personnelle et sa connaissance des artistes proches du pouvoir, fait réaliser des travaux importants. La courtine de l'est est remplacée par des bâtiments à la mode de la Loire, (toiture d'ardoise entre autres) le donjon partiellement démantelé, la place d'armes remplacée par un jardin à la française et les remparts dominant le Tarn réduits pour devenir une promenade[a 2]. Son œuvre est prolongée par son neveu, Louis II d'Amboise.

En 1905, le palais abrite le musée d'Albi. Après la mort du peintre Henri de Toulouse-Lautrec en 1922, il devient le musée Toulouse-Lautrec, abritant de nombreuses œuvres de l'artiste.

Le palais est classé au titre des monuments historiques en 1862 après que le plafond a été restauré par le peintre Léon Soulié ; certains décors intérieurs le sont le 14 septembre 1965[1]. En 2010, il est inclus avec la cathédrale Sainte-Cécile dans le site de la cité épiscopale d'Albi, inscrite en 2010 par l'UNESCO sur la liste du patrimoine mondial[4].

Annexes et sources

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Bibliographie

  • collectif, Midi-pyrénées : Tarn, Gallimard, coll. « Les encyclopédies du voyage », , 360 p. (ISBN 2-74-240740-5)
  1. p. 114
  2. p. 115

Articles connexes

Références

  1. a et b « Palais de l'Archevêché ou de la Berbie », notice no PA00095480, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « Le palais de la Berbie à Albi », Office du tourisme d'Albi (consulté le )
  3. a et b Albi, Cordes-sur-Ciel, le pays des bastides et des acropoles, p. 10
  4. « Cité épiscopale d'Albi », UNESCO (consulté le )