Orlando Patterson

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Orlando Patterson
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Université des Indes occidentales (licence (en)) (jusqu'en )
London School of Economics (doctorat) (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
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Liste détaillée
Ralph J. Bunche Award ()
National Book Award ()
Récompence National Book pour les non fictions ()
Great Immigrants Award (en) ()
Gold Musgrave Medal (d) ()
Prix Anisfield-Wolf ()
Bourse GuggenheimVoir et modifier les données sur Wikidata

Horace Orlando Patterson (né le 5 juin 1940) est un sociologue jamaïco-américain connu pour ses travaux sur les questions de race et d'esclavage aux États-Unis et en Jamaïque, notamment à travers le concept de mort sociale. Il a également travaillé sur la sociologie du développement. Il est professeur de sociologie à l'Université de Harvard[1]. Son livre Freedom, Volume One, ou Freedom in the Making of Western Culture (1991), a remporté le National Book Award for Nonfiction[2].

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Horace Orlando Patterson est né le 5 juin 1940 dans la paroisse de Westmoreland, en Jamaïque[3],[4]. Ses parents sont Almina Morris et Charles A. Patterson[5], tous deux fervents partisans du Parti national populaire de la Jamaïque, dans lequel lui-même s'est engagé quelques décennies plus tard. Son père était policier tandis que sa mère était couturière. Il a six demi-frères et sœurs du côté de son père, mais est le seul enfant de sa mère[6]. Il a grandi dans la paroisse de Clarendon dans la petite ville de May Pen[7]. Il a fait son école primaire là-bas, puis a déménagé à Kingston pour fréquenter le Kingston College, où il a remporté une bourse du gouvernement jamaïcain en 1958. Avant d'obtenir son diplôme en 1959, il a enseigné pendant un an à l'Excelsior High School en Jamaïque[6]. Il a ensuite obtenu un diplôme en économie avec une mineure en sociologie à l'Université des Indes occidentales en 1962[8]. Il a été président de la Economics Society, président de la Literary Society et rédacteur en chef du magazine étudiant The Pelican[6]. Patterson a obtenu son doctorat en sociologie à la London School of Economics en 1965, où il a rédigé sa thèse de doctorat, nommée Sociology of Slavery[9],[6]. Son directeur de thèse était David Glass[10]. Il a également écrit pour la New Left Review, alors récemment fondée, sa première publication se nommant The Essays of James Baldwin en 1964[11]. Pendant son séjour à Londres, il a été associé au Caribbean Artists Movement, dont la deuxième réunion, en janvier 1967, a eu lieu dans l'appartement de Patterson au nord de Londres.

Carrière[modifier | modifier le code]

Orlando Patterson, avant de prendre la parole à l'Université de Californie à Berkeley le 2 mai 2023

Tôt dans sa carrière, Patterson s'est préoccupé du développement économique et politique de son pays d'origine, la Jamaïque. Il a été conseiller spécial de Michael Manley, Premier ministre de la Jamaïque, de 1972 à 1979, alors qu'il était professeur titulaire à l'Université de Harvard. Patterson a partagé son temps entre la Jamaïque et les États-Unis[6].

Patterson est surtout connu pour son travail sur la relation entre l'esclavage et la mort sociale, concept sur lequel il a beaucoup travaillé et écrit plusieurs livres. D'autres contributions sont liées à la sociologie historique, et il a également écrit des fictions s'inscrivant dans le post-colonialisme. Patterson a également analysé l'évolution des attendus scientifiques dans les sciences sociales et les considérations éthiques[12].

Patterson est actuellement titulaire de la chaire John Cowles en sociologie à l'Université Harvard.

En octobre 2015, il a reçu la médaille d'or Musgrave en reconnaissance de sa contribution à la littérature[13]. En 2020, il a été nommé membre de l'Ordre du mérite, la troisième plus haute distinction nationale de la Jamaïque[14].

Associations professionnelles[modifier | modifier le code]

Œuvres choisies[modifier | modifier le code]

Publications académiques[modifier | modifier le code]

  • The Sociology of Slavery: Black Society in Jamaica, 1655-1838. 1967; 2022(2nd ed.).
  • Ethnic Chauvinism: The Reactionary Impulse. 1977.
  • Slavery and Social Death,
  • Freedom in the Making of Western Culture, Later renamed Freedom, Vol. 1: Freedom in the Making of Western Culture – winner of National Book Award
  • The Ordeal of Integration. 1997
  • Rituals of Blood: Consequences of Slavery in Two American Centuries,
  • Freedom: Freedom in the Modern World,
  • The Cultural Matrix: Understanding Black Youth (with Ethan Fosse). 2015.
  • The Confounding Island: Jamaica and the Postcolonial Predicament. 2019.
  • The Sociology of Slavery: Black Society in Jamaica. Wiley, 2022.
  • The Paradox of Freedom: A Biographical Dialogue (with David Scott) 2023

Romans[modifier | modifier le code]

  • The Children of Sisyphus. 1965.
  • An Absence of Ruins. 1967.
  • Die the Long Day. 1972.

Articles et chapitres[modifier | modifier le code]

Prises de position[modifier | modifier le code]

  • Orlando Patterson, « Opinion | The Real Problem With America's Inner Cities », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Orlando Patterson, « Opinion | The Secret of Jamaica's Runners », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Orlando Patterson »
  2. "National Book Awards – 1991". National Book Foundation. Retrieved March 24, 2012.
  3. Contemporary Authors, vol. 84, Detroit, Gale, coll. « New Revision Series », , 374–375 (ISBN 978-0-7876-3094-2, OCLC 43416285)
  4. (en) Adom Getachew, « The Promise of Freedom », Nation,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Isaac Rosen, Contemporary Black Biography, vol. 4, Detroit, Gale, , 191–194 (ISBN 978-1-4144-3543-5, OCLC 527366247), « Orlando Patterson 1940– »
  6. a b c d et e Scott, « The Paradox of Freedom: An Interview with Orlando Patterson », Small Axe: A Caribbean Journal of Criticism, vol. 17, no 1,‎ , p. 96–242 (DOI 10.1215/07990537-1665461, S2CID 146742202, lire en ligne)
  7. (en) Craig Lambert, « The Caribbean Zola », Harvard Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Williams, « Orlando patterson interview », Sociological Forum, vol. 10, no 4,‎ , p. 653–671 (DOI 10.1007/BF02095773, S2CID 143553641, lire en ligne)
  9. Author information at Peepal Tree Press.
  10. Stoltz, « Four Questions for Orlando Patterson », Section Culture: Newsletter of the ASA Culture Section, vol. 30, no 3,‎ fall 2018 (lire en ligne, consulté le )
  11. (en) « The Essays of James Baldwin », New Left Review,‎ july–august 1964 (lire en ligne, consulté le ).
  12. Greenland et Steinmetz, « Orlando Patterson, his work, and his legacy: a special issue in celebration of the republication of Slavery and Social Death », Theory and Society, vol. 48, no 6,‎ , p. 785–797 (DOI 10.1007/s11186-019-09371-3, S2CID 213289330)
  13. "Gold for Sly and Robbie", Jamaica Gleaner, 30 October 2015. Retrieved 1 November 2015.
  14. Balford Henry, « Orlando Patterson heads list of national honours awardees for 2020 », Jamaican Observer,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. « Orlando Patterson », AAPSS, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]