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Obélisque de Louxor

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Obélisque de Louxor
Obélisques
Commanditaire
Construction
Matériau
granit rose
Inscriptions
Poids
230 t
Hauteur actuelle
23 m
Emplacement d’origine
Emplacement actuel
Ordonnateur
Date d’installation
Coordonnées
Localisation sur la carte de Paris
voir sur la carte de Paris

L'obélisque de Louxor est un obélisque provenant à l'origine du temple de Louxor en Égypte et qui est actuellement situé au centre de la place de la Concorde à Paris[1].

Modèle:Station du métro de paris

L'entrée du temple de Louxor ; au 1er plan, le vide créé par l'obélisque manquant


Histoire

C'est Méhémet Ali, vice-roi d'Égypte, qui, à l'instigation du baron Taylor puis de Jean-François Champollion, offrit à la France au début de 1830 les deux obélisques érigés devant le temple de Louxor, mais seul celui de droite (en regardant le temple) fut abattu et transporté vers la France. La révolution de 1830 faillit tout remettre en cause, mais Méhémet Ali confirma son don en novembre 1830. C'est Champollion qui fut chargé par le roi de choisir le premier des deux obélisques qui devait rejoindre la France. La légende veut que le savant se soit décidé pour l'obélisque ouest, le plus petit des deux et le moins abîmé[2].

Un navire, spécialement affrété à cette fin, le Luxor, commandé par Raymond de Verninac Saint-Maur, quitta Toulon en et remonta le Nil en août. Le bateau embarqua le monolithe en décembre et redescendit le Nil en . De retour à Toulon en , il arriva à Paris en après avoir remonté la Seine. Il fut alors déposé couché sur le quai au début du Cours-la-Reine.

Louis-Philippe Ier décida de l'ériger au centre de la place de la Concorde à Paris. Le choix d'un monument totalement étranger à l'histoire nationale était destiné à empêcher les querelles de mémoire et les tentatives d'appropriation de ce haut lieu de la Révolution française par telle ou telle faction.

Constitué de granite rose de Syène (Assouan), l'obélisque mesure 23 mètres de hauteur et pèse 230 tonnes. Il fut érigé en grande pompe, le , par l'ingénieur Apollinaire Lebas à l'aide de machines élévatrices et de gigantesques cabestans. Louis-Philippe Ier, dont c'était la première grande sortie publique depuis l'attentat d'Alibaud du , n'avait pas voulu prendre le risque du ridicule en cas d'échec de l'opération. Il s'était donc installé discrètement, avec la famille royale, aux fenêtres de l'hôtel de la Marine. Au moment précis où l'obélisque se dressa sur son socle, le roi et sa famille parurent au balcon dans une mise en scène parfaitement réglée et recueillirent l'ovation de la foule considérable qui se pressait pour assister à l'opération.

Modèle:Message galerie

Schémas gravé sur le piédestal de l'obélisque

En échange des obélisques, la France offrit une horloge qui orne aujourd'hui la citadelle du Caire, mais qui, pour l'anecdote, ne fonctionna jamais, du moins aux dires des Cairotes. Le deuxième obélisque a été officiellement rendu à l'Égypte par le Président François Mitterrand, lors de son premier septennat.

Le haut piédestal[3] décrit les méthodes qui ont permis le transport de cet obélisque, puis son érection.

La base originale, au décor composé de babouins, est exposée au musée du Louvre.

Description

Parmi les hiéroglyphes ornant chacune des faces, on ne peut manquer le cartouche de Ramsès II, où le roi fait une offrande au dieu Amon-Rê.

Le sommet de cet obélisque est surmonté d'un pyramidion aussi pointu qu'étincelant, fait de bronze et de feuilles d'or, ajouté en mai 1998. Il est censé remplacer un précédent ornement sommital, emporté lors d'invasions en Égypte au VIe siècle.

Notes

  1. L'obélisque est le plus vieux monument de Paris !
  2. J. Lacouture, Champollion
  3. Face aux Champs-Élysées, une caméra de télévision située en haut du piédestal (elle est dissimulée dans un coffrage gris visible sur la photographie ainsi que les câbles), informe la Préfecture de Police des conditions de circulation.

Voir aussi

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Bibliographie

Modèle:Égypte antique