Nicaise Le Febvre

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Nicaise Le Febvre
Portrait de Nicolas Le Febvre, gravure sur cuivre de Nicolas III de Larmessin dans l’Académie des Sciences et des Arts d'Isaac Bullart publié à Amsterdam en 1682[1].
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Nicaise Le Febvre, parfois prénommé Nicolas, est un pharmacien français, né vers 1610 à Sedan et mort en 1669 à Londres.

Biographie[modifier | modifier le code]

Originaire d'une famille protestante de Normandie réfugiée à Sedan pour fuir la répression religieuse, Le Febvre fait ses études à l'Académie protestante de la ville avant de devenir apprenti dans l'officine d'apothicaire de son père. Après être devenu maître apothicaire, il vient à Paris et travaille sous la tutelle de Samuel Duclos, médecin ordinaire du roi.

C'est Antoine Vallot, devenu surintendant du Jardin royal et ayant assisté à une leçon de chimie donnée par Le Febvre, qui lui offre la chaire de chimie au Jardin du roi laissée vacante par le départ de William Davisson.

En 1660, il fait paraître un Traité de la Chymie qui est principalement une compilation des connaissances de son temps et dont le but est de promouvoir un renouveau de la pharmacie. Il s'était fait une certaine réputation tant par ses leçons que par un traité sur son art. Le roi Charles II d'Angleterre l'appelle alors auprès de lui et lui confia la direction d'une pharmacie qu'il avait établie dans le palais St. James. Le Febvre accepte d'autant plus facilement cette invitation qu'il craint que sa religion ne soit source de désagréments. En 1663, il est fait membre de la Royal Society. Il fait paraître en 1665 son Discours sur le grand cordial de Sr Walter Rawleigh.

Travaux[modifier | modifier le code]

On a dit que, grand admirateur de Paracelse, il prétendait avoir découvert, comme lui, un secret pour rendre ou maintenir toute la vigueur de la jeunesse dans un âge avancé, et qu'il en avait donné communication à Pierre Bayle. Quoi qu'il en soit de cette assertion, c'était un chimiste habile, et les gens de l'art louent l'exactitude avec laquelle il décrit les opérations et rend compte de leurs résultats. Il indique aussi les moyens de reconnaître la fraude dans les préparations pharmaceutiques.

Un de ses ouvrages, regardé comme un des meilleurs abrégés des procédés alors en usage, obtint un grand succès et fut traduit en plusieurs langues. Il est intitulé Chimie théorique et pratique, Paris, 1660, 1669, 1674, in-12 ; Leyde, 1699, 2 vol. in-12 ; trad. en anglais, Londres, 1664, 1670, in-8° ; ibid., 1740, in-4° ; trad. en allemand, Nuremberg, 1672, 1685, in-8° ; trad. en latin, Besançon, 1737, in-4°. Lenglel-Dufresnoy en a donné une 5e édition française considérablement augmentée par Arthur Du Monstier, sous le titre de Cours de Chymie, Paris, 1751, vol. in-12, avec fig[2].

Nicolas Lefèvre a aussi publié la Religion du médecin, la Haye, 1688, in-12. C'est la traduction française, d'après la version latine, de l'ouvrage anglais de Thomas Browne.

Listes de ses œuvres[modifier | modifier le code]

  • Traité de la chymie ... Ed. T. Jolly. 1669. Paris. B. N. - R. 41322-41323 Ed. J. d’Houry. 1674. Paris. B. N. - R. 41324-41325.Lire en ligne sur la BNAM [1]
  • Chimie théorique et pratique.
  • Cours de chymie, pour servir d’introduction à cette science. Avec 12 planches gravées. Ed. J. N.Leloup. 1751. Paris. Cinquième éd. en 5 volumes. B. N. - R. 41326-41330. Lire en ligne sur la BNAM [2]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Isaac Bullart, Académie des sciences et des arts, contenant les vies, & les éloges historiques des hommes illustres, qui ont excellé en ces professions depuis environ quatre siècles parmy diverses nations de l'Europe. Tome 1 / … par Isaac Bullart,…, (lire en ligne)
  2. Nicolas Lefèvre et Arthur Du Monstier, Cours de Chymie, pour servir d'introduction la cette science, t. 1, Leloup, (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Nicaise Le Febvre », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]
  • Rémi Franckowiak, « Monsieur Le Febure, un ‘chimiste vulgaire’ français à la Royal Society », in R. Fox, B. Joly (eds.), Échanges franco-britanniques entre savants depuis le XVIIe siècle. Franco-British Interactions in Science since the seventeenth-century, coll. Cahiers de Logique et d’Épistémologie, College Publications, 7 (2010), 27-43.

Liens externes[modifier | modifier le code]