Aller au contenu

Étage nival

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Neige éternelle)
Massif du mont Blanc en été : l'étage nival correspond à la partie enneigée qui le reste toute l'année, la partie sombre en dessous correspond à l'étage alpin. La délimitation entre les deux zones est une ligne clairement horizontale située à 3 000 m environ

L’étage nival, appelé aussi étage des neiges éternelles commence dès les premières neiges éternelles. Il succède à l'étage alpin. L'étage nival a une durée d'enneigement supérieure à la période de déneigement. Glaciers et rochers prédominent. Sa principale caractéristique est que la majorité des précipitations se font sous forme de neige.

Contrairement aux idées reçues, les neiges ou plutôt glaces de cet étage ne sont pas éternelles mais sont au contraire en constante régénération, les glaces plus anciennes sont poussées par la formation des nouvelles, de fait, celles-ci se retrouvent en reptation vers l'étage inférieur.

Altitude et latitudes

[modifier | modifier le code]
Représentation schématique des différents étages de végétation dans les Alpes

À la surface émergée de la Terre, les deux principaux paramètres de l'étage nival sont l'altitude[1],[2] et la latitude[3],[4] ; puis la climatologie régionale[2],[4] en termes notamment d'enneigement, de température moyenne[3] et d'amplitude de variation intersaisonnière ; puis l'exposition au soleil[1] (ubac-adret) selon la latitude (nul à l'équateur et aux pôles, maximal vers 60° de latitude) et la pente ; puis la chaleur du sol (si volcan actif) et la distance à la mer[réf. souhaitée].

Massif Latitude moyenne Altitude minimale (Ubac-Adret)
Svalbard 78°N 0300–0600 m
Scandinavie au cercle polaire 67°N 1 000–1 500 m
Islande 65°N 0700–1 100 m
Sud de la Scandinavie 62°N 1 200–2 200 m
Nord des Alpes 46°N 2 500–2 800 m
Alpes centrales 45°N 2 700–2 900 m
Sud des Alpes 44°N 2 900–3 200 m
Pyrénées 43°N 2 900–3 200 m
Caucase 43°N 2 700–3 800 m
Corse 42°N 2 600–2 700 m
Karakoram 36°N 5 400–5 800 m
Pamir 32°N 4 300–4 500 m
Himalaya 30°N 4 800–6 000 m
Kenya 4 600–4 700 m
Nouvelle-Guinée 2°S 4 600–4 700 m
Andes en Équateur 2°S 4 800–5 000 m
Kilimandjaro 3°S 5 500–5 600 m
Andes au Chili 27°S 5 800–6 500 m
Nouvelle-Zélande 43°S 1 600–2 700 m
Terre de Feu 54°S 0800–1 300 m
Antarctique 70°S 0000–0400 m

Quelques espèces de plantes à fleurs y vivent encore, mais la végétation est essentiellement constituée de mousses et lichens. Toutefois certaines plantes peuvent encore pousser au-delà de 4 000 mètres (en Europe) comme la renoncule des glaciers.

En ce qui concerne les oiseaux, on y rencontre les chocards à bec jaune, lagopèdes, accenteurs alpins et autres niverolles alpines.

Le sol présente peu de matière organique. C'est une ébauche de sol. Les plantes poussent alors dans les failles de la roche, qui est désagrégée par la reptation de la glace.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Pierre-Alain Baeriswyl, Martine Rebetez, Antocha Winistörfer et Michel Roten, Répartition spatiale des modifications climatiques dans le domaine alpin : rapport final PNR 31, Zurich, VDF Hochschulverlag AG, , 236 p. (ISBN 3-7281-2436-2, lire en ligne), p. 56
  2. a et b Yvette Veyret et Annette Ciattoni, Géo-environnement, Armand Colin, coll. « Cursus », , 3e éd., 236 p. (ISBN 978-2-200-27300-2 et 2-200-27300-2), p. 1.1.1
  3. a et b Charles Le Cœur, Jean-Paul Amat, Lucien Dorize et Emmanuèle Gautier, Éléments de géographie physique, Rosny-sous-Bois, Bréal, coll. « Grand Amphi », , 2e éd., 464 p. (ISBN 978-2-7495-3365-0), p. 184
  4. a et b Alain Godard et Martine Tabeaud, Les climats : Mécanismes, variabilité et répartition, Armand Colin, coll. « Cursus », , 4e éd., 216 p. (ISBN 978-2-200-24604-4 et 2-200-24604-8, lire en ligne), p. 3.4.2 et 3.4.3