Narcisse-Henri-Édouard Faucher de Saint-Maurice

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Narcisse-Henri-Édouard Faucher de Saint-Maurice
Fonction
Député à l'Assemblée nationale du Québec
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 52 ans)
QuébecVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Faucher de Saint-MauriceVoir et modifier les données sur Wikidata
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Narcisse-Henri-Édouard Faucher de Saint-Maurice ( - à Québec) est un écrivain, un homme politique, un journaliste et un militaire canadien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Narcisse-Henri-Édouard Faucher nait à Québec le de l'union de Narcisse-Constantin Faucher, écuyer et avocat, et de Catherine Henriette Mercier[1]. C'est pour anoblir son nom que Narcisse-Henri-Édouard Faucher y ajoute la particule de Saint-Maurice ; il réintègre ainsi le nom dit de son ancêtre Léonard Faudier dit Saint-Maurice[1]. Il fait ses études au Séminaire de Québec puis il occupe de poste de clerc auprès de Maîtres Tachereau et Tessier[2]. En 1864, il devient capitaine des francs-tireurs dans l'armée de l'Empereur Maximilien du Mexique[3]. Blessé deux fois, il revient au Canada en 1866. Il se marie à Québec, le [4] avec Joséphine Berthelot d'Artigny, la nièce de Louis-Hippolyte La Fontaine. Fort de son expérience au Mexique, entre 1866 et 1867, il collabore à la Revue Canadienne en publiant une série de chroniques dans laquelle il rapporte ses souvenirs militaires[5]. En 1874, ces chroniques seront ensuite publiées en deux volumes sous le titre De Québec à Mexico[5]. De 1871 à 1872, il publie des contes sous forme de feuilleton dans le magazine L'Opinion publique[6]. Ce sont ces contes que Faucher réunit en plusieurs volumes dans le recueil À la brunante[7].

De 1867 à 1881, il occupe le poste de greffier au conseil législatif du Québec[8]. Il exerce parallèlement une carrière de journaliste, étant éditeur-en-chef dans le Journal de Québec puis pour Le Canadien[2]. En 1881, il est élu député de Bellechasse[3] sous la bannière du Parti Conservateur puis réélu en 1886.

En 1878, il participe à la fouille archéologique de la chapelle du collège des Jésuites de Québec[9]. Les qualités données et les interprétations documentées par Faucher sont non négligeables puisqu'elles font de lui un des pionniers de l'archéologique historique au Québec[9].

Faucher de Saint-Maurice est un des membres fondateurs de plusieurs organisations dont la section francophone de la Société royale du Canada, fondé en 1882[10] et la Société de géographie de Québec incorporée en 1879[11]. Il est également membre fondateur de la Société des dix de Québec fondée en 1893 par Adolphe Chapeleau et James McPherson Le Moine[12]. Il y occupe le poste de secrétaire jusqu'à sa mort en 1897[12].

Auteur de plusieurs ouvrages, ses intérêts sont d'abord militaires, historiques et littéraires. Ses contes, souvent teintés de fantastique, sont demeurés célèbres, notamment ceux du recueil À la brunante publié en 1874[13].

Fin de vie[modifier | modifier le code]

Faucher de Saint-Maurice décède le 1er avril 1897[14] à Québec et est inhumé au cimetière Notre-Dame-de-Belmont, à Sainte-Foy.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Contes et récits[modifier | modifier le code]

  • À la brunante: contes et récits, 1874.
  • À la veillée, 1878.

Autres publications[modifier | modifier le code]

  • L'Ennemi! L'ennemi! Étude sur l'organisation militaire du Canada, 1862.
  • Cours de tactique, 1863.
  • De Québec à Mexico: Souvenirs de voyage, 1874.
  • Choses et autres, 1874.
  • De tribord à bâbord, 1877.
  • Deux ans au Mexique, (lire en ligne).
  • Procédure parlementaire, 1885.
  • En route, 1888 .
  • Joies et tristesses de la mer, , 198 p. (lire en ligne).
  • Loin du pays, 1889.
  • Notes pour servir à l'histoire de l'Empereur Maximilien,1889.
  • La Question du jour : Resterons-nous français ?, 1890.
  • Honi soit qui mal y pense, 1892.
  • Les États de Jersey et la langue française, 1893.
  • Notes pour servir à l'histoire du Général Richard Montgomery
  • Notes pour servir à l'histoire des officiers de la marine et de l'armée française, qui ont fait la guerre de l'indépendance américaine, 1896 .
  • Promenades dans le golfe du Saint-Laurent.

Revues et journaux[modifier | modifier le code]

Honneurs[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

  • La rue Faucher a été nommée en son honneur, en 1971, dans l'ancienne ville de Sainte-Foy, maintenant présente dans la ville de Québec.
  • Une plaque "Ici vécut de la ville de Québec est présente au 870 côte Sainte-Geneviève, en son honneur, pour indiquer son ancien lieu de résidence.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b P. G. R., « Lieu de naissance de Faucher de Saint-Maurice », Bulletin des recherches historiques,‎ , p. 33-35 (lire en ligne)
  2. a et b « Faucher de Saint-Maurice, Narcisse Henri Édouard », dans Dictionnaire des auteurs de langue française en Amérique du Nord, Montréal, Éditions Fides, (lire en ligne)
  3. a et b Jules Siméon Lesage, « Faucher de Saint-Maurice », dans Notes biographiques ; Propos littéraires, Montréal, Editions Edouard Garand, , 257 p. (lire en ligne), p. 28-44
  4. « BAnQ numérique », sur qc.ca (consulté le ).
  5. a et b Kenneth Landry, « De Québec à Mexico », dans Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec, Montréal, Éditions Fides, (lire en ligne)
  6. Aurélien Boivin, « Les périodiques et la diffusion du conte québécois au XIXe siècle », Études françaises, vol. 12, nos 1-2,‎ , p. 91–102 (ISSN 0014-2085 et 1492-1405, DOI https://doi.org/10.7202/036626ar, lire en ligne, consulté le )
  7. Mary Jane Edwards, « À la brunante », dans Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec, Montréal, Éditions Fides, (lire en ligne)
  8. « Le Feu des Rossie : Henri Édouard Faucher de Saint-Maurice », Le Devoir,‎ , p. D5 (lire en ligne)
  9. a et b Marcel Moussette, « Faucher de Saint-Maurice, pionnier de l’archéologie historique au Québec », Les Cahiers des dix, no 61,‎ , p. 81–106 (ISSN 0575-089X et 1920-437X, DOI https://doi.org/10.7202/039151ar, lire en ligne, consulté le )
  10. Pierre Rajotte, « Les associations littéraires au Québec (1870-1895) : de la dépendance à l’autonomie », Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 50, no 3,‎ , p. 375–400 (ISSN 0035-2357 et 1492-1383, DOI https://doi.org/10.7202/305571ar, lire en ligne, consulté le )
  11. Pierre Camu, « Le quatre-vingtième anniversaire de la Société de géographie de Québec », Cahiers de géographie du Québec, vol. 2, no 3,‎ , p. 135–140 (ISSN 0007-9766 et 1708-8968, DOI https://doi.org/10.7202/020067ar, lire en ligne, consulté le )
  12. a et b Roger Le Moine, « Les origines lointaines de la «Société des Dix» », Les Cahiers des dix, no 52,‎ , p. 23–42 (ISSN 0575-089X et 1920-437X, DOI https://doi.org/10.7202/1012950ar, lire en ligne, consulté le )
  13. E.-Z. Massicotte, « Faucher de Saint-Maurice », dans Conteurs canadiens-français du XIXe siècle avec préface, notices et vocabulaire, Montréal, C.O. Beauchemin & fils, libraires-imprimeurs, , 330 p. (lire en ligne), p. 71
  14. « Mort de M. Faucher de St-Maurice », La Patrie,‎ , p. 6 (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]