Michel Écochard

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Michel Écochard
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Michel Marie Léon Écochard
Nationalité
Formation
Activités
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Œuvres principales

Michel Écochard est un architecte et urbaniste français né le à Paris, où il est mort le [2],[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Michel Écochard est élève de l’École nationale supérieure des beaux-arts dans l'atelier Paul Bigot puis de Charles Lemaresquier. Il obtient son diplôme en .

II commence sa carrière à l’étranger au Levant, alors sous mandat français. Il obtient un premier poste en 1932 comme architecte du service des Antiquités en Syrie. Il participe à la restauration de certains monuments dont la porte du temple de Bel à Palmyre. Il étudie l’évolution des bains de Damas du XIe au XXe siècle, et avec Jean Sauvaget celle des monuments ayyoubides de Damas. Ces études archéologiques lui offrent une initiation à l’urbanisme[4].

Il devient architecte-conseil du gouvernement syrien de 1932 à 1939 et directeur du service de l’urbanisme en Syrie de 1940 à 1944. Il établit les plans d’urbanisme des principales villes syriennes et de Beyrouth[5].

Il part ensuite pour le Maroc, alors sous protectorat français, pour occuper de 1946 à 1953 le poste de directeur du service de l’urbanisme[6]. Il travaille en particulier à Casablanca[7]. Il s'implique à cette époque, dans le mouvement moderne et participe aux Congrès internationaux d'architecture moderne.

Enfin à partir de 1955, il ouvre une agence privée à Paris, avec les jeunes architectes Pierre Riboulet, Gérard Thurnauer et Jean Renaudie et poursuit une carrière internationale. Il réalise des plans d’aménagement de Dakar (1963-1967), Damas (1964-1968), Beyrouth (1961-1963), Tabriz (1966-1968), une nouvelle capitale pour le Sultanat d’Oman (1973). Il conçoit également plusieurs musées et de grands équipements scolaires, universitaires et hospitaliers en Afrique (Cameroun, Congo, Côte d'Ivoire) et au Proche-Orient (Iran, Koweït, Liban).

En France, dans les années 1960, Michel Écochard construit la maison de la Culture de Nanterre, l’École de la Sécurité sociale à Lyon, une école primaire à Martigues. Il réalise également l’aménagement de la zone à urbaniser en priorité (ZUP) de Martigues et l’étude d’un centre d’estivage à Cervione en Corse[8].

En 2012, la Ville de Martigues baptise une place située dans le quartier de la ZUP Notre-Dame des Marins du nom de Michel Écochard, en reconnaissance de la qualité du travail architectural pour l'école Di Lorto qu'il a réalisée, et du caractère structurant des options d'aménagement urbain définies dans les années 1960[9],[10].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • 1937 Consolidation et restauration du portail du temple de Bêl à Palmyre, Syria. Archéologie, Art et histoire[11]
  • 1950 Note sur un édifice chrétien d'Alep, Syria. Archéologie, Art et histoire[12]
  • 1955 Casablanca, le roman d'une ville Éditions de Paris[13].

Architecture[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « https://archiwebture.citedelarchitecture.fr/fonds/FRAPN02_ECOMI » (consulté le )
  2. Relevé des fichiers de l'Insee
  3. « Fiche biographique, bibliographie, présentation et repérage des archives », sur ArchiWebture, base de données de l'Institut français d'architecture, Cité de l'architecture et du patrimoine (consulté le ).
  4. Vincent Bradel, « Michel Ecochard, 1905-198 », Rapport de recherche, Ministère del’équipement, du logement, de l’aménagement du territoire et des transports / Bureau de la recherchearchitecturale (BRA); Institut français d’architecture.,‎ , p. 104 (lire en ligne)
  5. Marlène Ghorayeb, « L'urbanisme de la ville de Beyrouth sous le mandat français », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée. numéro thématique : Figures de l'orientalisme en architecture,‎ , p. 327-339 (lire en ligne)
  6. S. Munoz, « Spéculation et répercussion des influences politiques sur l'urbanisme dans la zone française du protectorat au Maroc », Cahiers de la Méditerranée, numéro thématique : Cités et nations au Maghreb,‎ , p. 105-123 (lire en ligne)
  7. Nabil Rochd, « Une métropole portuaire d'Afrique du Nord : Casablanca. Explosion urbaine et planification », Les Annales de la Recherche Urbaine,‎ , p. 113-118 (lire en ligne)
  8. Marlène Ghorayeb, « Transferts, hybridations et renouvellements des savoirs. Parcours urbanistique et architectural de Michel Écochard de 1932 à 1974 », Les Cahiers de la recherche architecturale, urbaine et paysagère,‎ (ISSN 2606-7498, lire en ligne)
  9. Sophie Bertran de Balanda, « Michel Écochard, l'homme, son œuvre à Martigues », Histoire et récits du pays martégal,‎ , p. 138-169
  10. Eric Verdeil, « L’urbanisme de la région marseillaise, entre célébration, justifications et perceptions habitantes(1) », sur Rumor,
  11. Michel Ecochard, « Consolidation et restauration du portail du temple de Bêl à Palmyre », Syria. Archéologie, Art et histoire,‎ , p. 298-307 (lire en ligne)
  12. Michel Ecochard, « Note sur un édifice chrétien d'Alep », Syria. Archéologie, Art et histoire,‎ , p. 270-283 (lire en ligne)
  13. Michel Ecochard, Casablanca : le roman d'une ville, Paris, Éditions de Paris, (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]