Maître écrivain
Un maître écrivain est un professionnel qui, sous l'Ancien Régime, faisait son métier de bien écrire et généralement d'enseigner cet art. Aux XVIe et XVIIe siècles, les maîtres écrivains se sont regroupés dans des corporations (en France) ou des guildes (dans les Pays-Bas espagnols).
Ce terme de « maître écrivain » doit en principe être réservé à ceux d'entre eux qui avaient été reçus maîtres dans leur corporation. Pour les autres, on parlera plus volontiers d'écrivain public ou, pour ceux qui travaillaient sur des ouvrages de luxe, de calligraphes (encore que ce terme ne soit pas utilisé sous l'Ancien Régime, on disait plutôt « écrivain », ou quand on était spécialisé, « écrivain pour le grec », « écrivain pour l'hébreu », etc.).
Il convient de distinguer les « maîtres écrivains » des « écrivains du Roi pour la Marine » qui formaient un corps de l'Administration de la Marine royale française et dont le rôle était de tenir les écritures comptables.
Le métier
[modifier | modifier le code]Un maître écrivain est capable non seulement d'écrire très soigneusement, mais aussi de tracer de nombreuses écritures différentes, influencées par des écoles nationales (lettre gothique, lettre bâtarde, lettre de civilité, lettre flamande, etc.). Les grands maîtres sont surtout connus pour avoir écrit et parfois gravé (par eux-mêmes ou par un graveur) des recueils d'exemples où leur savoir-faire est exposé.
Outre l'écriture proprement dite, le maître écrivain est capable de tracer des « cadeaux » (du latin catena, chaîne), ornements faits de traits entrelacés, ou des dessins plus figuratifs appelés traits de plume. Tracer des « cadeaux » se disait « cadeler ».
Cette profession a des attaches dans plusieurs milieux :
- avec la justice, pour l'expertise des écritures et des signatures. Certains maîtres écrivains étaient aussi « experts jurés vérificateurs », et pouvaient être sollicités lors de procès pour faire des expertises ;
- avec la secrétairerie, c'est-à-dire le service de la Maison du roi ou d'un Parlement qui rédige les actes qui doivent être signés et expédiés dans le royaume ;
- avec l'éducation des enfants et des nobles, puisqu'un maître écrivain est bien placé pour apprendre à écrire ;
- avec les comptables (ou teneurs de livres), parce que la clarté des comptes suppose la clarté de leur présentation et parce que l'apprentissage du calcul est connexe à celui de l'écriture ;
- avec les miniaturistes, une catégorie de peintres spécialisés dans les œuvres de petit format, et dont l'exécution demande une sûreté de main parfaite ;
- avec les écrivains publics, qui font profession d'écrire des documents pour ceux qui ne savent pas écrire ;
- enfin les ornemanistes, qui publient des recueils de chiffres, c'est-à-dire des lettres capitales entrelacées.
Il est donc fréquent qu'un maître écrivain pratique un ou plusieurs des métiers ci-dessus. La proximité entre la calligraphie et l'instruction s'observe encore dans le fait que les textes utilisés dans les recueils d'exemples (ou « exemplaires ») sont souvent des sentences morales, comme celles-ci :
- Le soldat ne devient capitaine qu’en travaillant, veillant, patissant, supportant le jour la nuict le froid le chaud la pluye le soleil et mille autres incommodités.
- Quand l’honnesteté est une fois maculée jamais ne retournera en son premier estat, ainsi la renommée d’un gentilhomme portant armes demeure tousjours vitupere.
Les corporations
[modifier | modifier le code]Dans les Anciens Pays-Bas, les maîtres écrivains se sont regroupés dans une guilde dont la devise était Vive la plume ; celle-ci s'observe au début ou à la fin de nombreux recueils d'exemples de la première moitié du XVIIe siècle (voir un exemple dans l'illustration plus haut).
En France, la corporation des maîtres écrivains jurés (ou « communauté ») a été établie à Paris par un édit du par le chancelier Michel de L'Hospital, à la suite d'une affaire de contrefaçon de la signature du roi Charles IX de France par un de ses secrétaires. Le secrétaire particulier du roi, Adam Charles, lui avait représenté l'utilité qu'il y aurait de former une compagnie d'hommes experts dans l'art d'écrire, à la science desquels on pût faire appel pour la vérification des écritures, signatures, comptes et calculs contestés en justice. Charles fut chargé par le roi de désigner les huit plus habiles maîtres écrivains de Paris pour constituer cette communauté, qui reçut en même temps le privilège exclusif d'enseigner les enfants à l'écriture et au calcul, à Paris et par tout le royaume — exemple typique d’un privilège aussi inapplicable qu'il fut âprement défendu[1].
La communauté fut reconfirmée en 1595 par Henri IV, puis en 1644 et 1648. Elle fut protégée par le pouvoir contre une augmentation excessive de ses membres et contre un risque d'admission sans qualification réelle, en raison des risques judiciaires. Sous Louis XIII, le Parlement de Paris, qui désirait bannir les défauts qui rendaient les écritures cursives difficiles et fatigantes à lire, ordonna aux maîtres écrivains de travailler à fixer les principes d'une écriture correcte. Deux de ceux-ci furent chargés par leurs collègues de présenter au Parlement des modèles : Louis Barbedor exécuta un exemplaire de lettres françaises ou rondes, et Étienne Le Bé un exemplaire de lettres italiennes ou bâtardes. Le Parlement décida par un arrêt du qu'à l'avenir on ne suivrait point d'autres alphabets, caractères, lettres et forme d'écrire, que ceux qui étaient figurés et expliqués dans ces deux exemplaires.
Les statuts de 1576 furent modifiés en 1658, et ces statuts réformés furent remplacés à leur tour par de nouveaux statuts rédigés en 1727. Ceux-ci prévoyaient notamment que :
- outre sa capacité, le postulant devait être de la religion catholique, apostolique et romaine, et de bonne vie et mœurs,
- il devait avoir au moins vingt ans,
- il devait subir trois examens, dans trois jours différents : l'écriture, l'orthographe, l'arithmétique, la comptabilité, les changes étrangers,
- les fils de maîtres nés dans la maîtrise de leur père étaient reçus à dix-huit ans, sans examen, à la condition de faire « une légère expérience par écrit de leur capacité » ; ils étaient reçus gratis, en payant les deux tiers du droit royal, le coût de la lettre de maîtrise, et autres petits droits,
- les fils de maîtres nés avant la réception de leur père, ainsi que ceux qui épousaient des filles de maîtres, subissaient les examens ordinaires et payaient la moitié des droits, plus les deux tiers du droit royal, le coût de la lettre de maîtrise ou autres,
- chaque maître pouvait mettre au-devant de sa maison un ou deux tableaux ornés de plumes d'or, traits, cadeaux, et autres ornements, dans lesquels il indiquait ses qualités,
- la communauté était administrée par un syndic, un greffier, un doyen, et vingt-quatre anciens.
La communauté comptait entre 100 et 150 membres exerçant simultanément ; c'est ce qui ressort de ses archives, conservées aux Archives nationales pour les années 1673-1775. On compte 465 réceptions de maîtres entre ces deux années. La communauté avait saint Jean L'Évangéliste comme patron.
Il est clair que, à mesure que l'instruction se répandait dans la société, la communauté eut de plus en plus de mal à défendre ses privilèges et à donner la chasse aux maîtres qui exerçaient hors de celle-ci, qu'ils appelaient les « buissonniers ».
Il y avait une communauté de maîtres écrivains dans plusieurs des grandes villes du Royaume.
Les sources biographiques
[modifier | modifier le code]Les maîtres écrivains n'ont fait l'objet que de peu de recherches biographiques, pour trois raisons :
- Leur savoir-faire s'exerce sur des textes qui ne sont pas les leurs ; il n'est donc pas reconnu comme véritablement créatif, comme le serait l'art d'un peintre ou d'un auteur. Ils sont parfois vus plus comme des artisans que comme des artistes.
- Leur positionnement entre l'éducation, la justice, le service du public, la comptabilité et la secrétairerie les a fait considérer comme des emplois annexes dans chacun de ces domaines. Le fait est qu'ils ne sont ni juges, ni professeurs, ni commerçants, ni hommes d'État... de là un souci moindre de retracer leurs carrières.
- Enfin, leur art s'est essentiellement exercé sur des pièces de nature éphémère : des exemples pour écoliers, des comptes, des correspondances. Mais il existe des contre-exemples, tel Nicolas Jarry, dont la presque totalité de la production connue concerne des livres manuscrits plutôt luxueux.
Les seuls éléments disponibles pour retracer leurs biographies étaient ceux qui apparaissaient au titre ou dans les pièces liminaires des recueils d'exemples (dédicaces, privilèges, pièces de vers, privilèges, préfaces...) ou dans les registres de la Communauté des maîtres écrivains jurés, en partie conservés (mais pas encore exploités de manière systématique).
Le premier à rassembler des éléments biographiques fut Charles Paillasson, qui publia quelques notices dans l'Encyclopédie de Diderot et D'Alembert (en 1765) puis dans le Dictionnaire de chiffres de Jean Henri Prosper Pouget (Paris, 1767). À partir de là, il faut se contenter de notices diverses parues dans tel ou tel catalogue de vente ou d'exposition, qui apportent rarement des éléments originaux.
Il a fallu attendre l'ouvrage de Claude Mediavilla (Histoire de la calligraphie française, 2006) pour disposer d'une synthèse sur le domaine. Même si cette étude est plus axée sur l'évolution historique de l'écriture et la comparaison des styles, les notices biographiques qu'elle contient constituent un ensemble homogène, malgré quelques lacunes.
En fait, les chercheurs travaillant sur les maîtres écrivains français (Jean Hébrard, Christiane Métayer) ont privilégié une approche fonctionnelle et sociologique, ou artistique pour Mediavilla. Pour les maîtres écrivains des Anciens Pays-Bas, l'approche biographique a été plus développée (par Anthony R. A. Croiset van Uchelen et Herman de La Fontaine Verwey, notamment) et la publication de facsimilés a été plus nourrie.
Le traitement similaire qui a été donné ici aux maîtres français et néerlandais s'explique naturellement par l'usage courant du français dans les Anciens Pays-Bas.
Principaux maîtres écrivains, calligraphes et experts en écriture
[modifier | modifier le code]Parmi les centaines de maîtres écrivains qui exercèrent en France ou dans anciens Pays-Bas, on a notamment mentionné ici ceux qui se distinguent pour avoir laissé des œuvres manuscrites ou gravées.
- Jean de Beauchesne, mort en 1620, actif en France et en Grande-Bretagne,
- Jean de Beaugrand, mort au début du XVIIe siècle,
- Jacques Cellier, actif à Reims vers 1580-1620,
- Adam Charles, actif dans la seconde moitié du XVIe siècle,
- Pierre du Croissant, maître écrivain à Paris, rue Vieille Tixeranderie, enseigne du Regnard, qui écrivit un Recueil de prières en 1589 (BN, Ms 24750).
- Jean Fustel, écrivain, à Paris en 1551.
- Martin Fustel, maître écrivain à Paris, tenant école d'écriture en 1566, 1570. Ecrivain juré et arithméticien, auteur d'un Arythmétique abrégé en 1588.
- Jacques Fustel (mort vers 1594), nommé maître écrivain juré en l'université de Paris en 1564. Demeurait rue de la Draperie, à Paris.
- Simon Fustel, maître écrivain, fils de Jacques Fustel. 1595-1611.
- Simon Frisius (c. 1575-1628), graveur et maître écrivain,
- Pierre Habert, mort vers 1597,
- Pierre Hamon, qui publie entre 1567 et 1602, exécuté en 1569,
- Maurice Jausserandy, actif à Avignon autour de 1600,
- Claude Jesserand, qui réside surtout en Italie au milieu du XVIe siècle,
- Thomas Justice, maître écrivain et bourgeois de Paris en 1591, demeurant rue Sainte Croix de la Bretonnerie ; mari de Jeanne Sanglier.
- Jacques de La Rue, actif dans le troisième quart du XVIe siècle,
- Pierre Le Bé, qui publie en 1601 et alentour,
- Guillaume Le Gangneur, qui publie ses exemples en 1599-1600,
- Jean Le Moyne, actif dans le 3e quart du XVIe siècle,
- Louis Morel, actif à Bayeux autour de 1597,
- Marie Pavie, qui publie un recueil en 1608,
- Antoine Périer, maître écrivain juré en l'université de Paris, nommé en 1564.
- Jean Renoult, secrétaire de Henri III,
- Ange Vergèce, écrivain pour le grec de François Ier à Charles IX.
- Louis Barenger, protestant, actif dans l 'actuelle Sarthe vers 1660, et son gendre Claude de La Rouchère, aussi maître écrivain.
- Michel Baillet, maître écrivain à Paris (rue Dauphine), mort en 1709.
- Jean Alais de Beaulieu, mort vers 1648,
- son fils Jean-Baptiste Alais de Beaulieu, mort en 1689,
- son fils encore ou son neveu Jean-Baptiste François Alais de Beaulieu, qui exerce à Paris vers 1700-1720.
- Louis Barbedor (1589-1670), qui publie de nombreux recueils d'exemples au milieu du XVIIe siècle.
- Beaulieu, qui republie à Montpellier en 1635 un recueil gravé en 1599,
- François I Belluchau, Conseiller et Secrétaire du roi, et comis de Colbert.
- Claude Auguste Berey, qui publie vers 1690-1710 et décède vers 1730,
- Pierre Bierry, fils d'Abraham Bierry ; apprenti en musique (1606) ; il copia en 1634 un Speculum poenitentiae sur vélin actuellement conservé à Londres BL : Davis 455.
- Étienne de Blégny, actif dans le dernier tiers du XVIIe siècle et qui est republié jusque vers 1735,
- François Bouquet, maître écrivain à Paris en 1681.
- Charles Ceberet, secrétaire du roi et du chancelier Séguier, mort en 1662,
- Louis Charpentier, maître écrivain à Paris, père de Marc-Antoine Charpentier.
- Claude de Chaste, syndic de la communauté, actif vers 1670-1700,
- Guillaume Copin, maître écrivain à Paris dans le dernier quart du XVIIe siècle.
- Robert Cordier, un graveur qui travaille pour plusieurs maîtres écrivains,
- Michel Cornu, maître écrivain à Paris en 1664.
- André Daniel Cressé, maître écrivain juré, qui épouse une fille de l'imprimeur de musique Robert I Ballard,
- François Damours, maître écrivain à Paris en 1640.
- Étienne Damoiselet, actif vers 1650-1670, qui a souvent travaillé avec le miniaturiste Étienne Compardel
- Pierre Debillères, maître écrivain à Paris en 1639.
- François Demelle, célèbre vérificateur d'écritures au tout début du XVIIe siècle,
- Armand Desmarets de Saint-Sorlin, auteur d'un recueil de chiffres en 1664,
- François Desmoulins, qui publie à Moulins puis à Lyon entre 1615 et 1645,
- Guillaume Desperrois, qui publie ses exemples en 1623,
- Antoine Dorbay, maître écrivain à Paris en 1678.
- Jean-Baptiste Du Bois, qui travaille à Cambrai autour de 1635,
- Pierre Dubois, maître écrivain juré à Paris, demeurant rue Aubry le Boucher (1628).
- Louis Du Miny, qui publie un recueil en 1647,
- Nicolas Durand, écrivain du Roi pour la marine, et garde du corps du Roi (sa succession se régla en 1702).
- Nicolas Duval, qui publie vers 1670-1705,
- Laurent Fontaine, qui publie un recueil en 1677,
- Étienne Fromont, actif dans le premier quart du XVIIe siècle,
- Jacques Fustel : reçoit le 9 mars 1663 ses lettres d'écrivain juré en l'université de Paris.
- Jacques Gaultier, maître écrivain à Paris et syndic de la communauté, demeurant rue de la Huchette, enseigne de la Magdeleine, en 1608-1612.
- Charles Gilbert, disciple de Nicolas Jarry, actif vers 1680-1705,
- Gobaille, amené par Colbert à la cour,
- Nicolas Gougenot, natif de Dijon, qui travaille au début du XVIIe siècle,
- André Goutier, maître écrivain à Paris en 1663.
- Pierre Guichonnet, maître écrivain à Paris en 1667.
- Étienne Hardouin, maître écrivain juré à Paris (1681) ; mari de Jeanne Jacob.
- Jacques de His, actif à Abbeville au XVIIe siècle,
- Ursin Huart, maître écrivain juré à Paris, dont la veuve meurt en 1706.
- Roch Huart, maître écrivain à Paris, se marie en 1609 avec Madelaine Fleury (morte en ou avant 1624), habitait rue Marivaux en 1645. Se remarie avec Marie Chalonneau, veuve en 1676.
- Nicolas Hubignon, maître-écrivain à Châlons (1620, 1640).
- Jean Jacques, dont on connaît un Formulaire de diverses sortes de lettres manuscrit, signé et daté 1645, très orné, non localisé,
- Guillaume Jamet, maître écrivain juré à Paris (1664, 1666).
- Nicolas Jarry (ca. 1615-1666), sans doute le plus célèbre d'entre eux,
- Alexandre Jean, également arithméticien, qui publie vers 1635-1650,
- François Jollain, également graveur en géographie et en musique, qui édite La Perfection de l'écriture composée de sentences tirées de l'Écriture sainte pour servir à l'instruction de la jeunesse, présentée au nobles demoiselles de la Maison royale de Saint-Cyr, établie sous les soins de Mme la Duchesse de Maintenon à la fin du XVIIe siècle,
- Jean Knaps, peut-être liégeois, connu seulement par son Livre de plusieurs et diverses sortes d'escritures necessaire à l'home (sans lieu, 1618), conservé à Chicago NL : Wing MS ZW 630 .K 67
- Matthieu de La Porte, reçu maître écrivain à Paris en 1684.
- Barthélémy de La Vau (Châtellerault, 2e quart du XVIIe siècle),
- André Le Bé, actif dans le 3e quart du XVIIe siècle,
- Étienne Le Bé, qui publie en 1633,
- Siméon Le Couteux, qui écrit des livres précieux à Paris à la charnière des XVIIe et XVIIIe siècles,
- Jeanne Le Fèze, active à Rouen au début du XVIIe siècle,
- Le Grain, maître écrivain à Rouen (1670).
- Pierre Lanchenu, « maître écrivain juré à l'Université de Paris, demeurant rue Sainte-Geneviève, paroisse Saint-Étienne-du-Mont en l'Université de Paris» lors de son mariage avec Anne Buot (1608) ; maître écrivain à Paris, rue de la Barillerie (1613) ; « Commissaire des Tailles des paroisses d'Andrésy, Jouy et sergent des tailles dudit Andrésy, et maître écrivain juré à Paris, syndic de la Communauté des Mes écrivains de cette ville de Paris » (1622). Sa femme Anne Buot se disait veuve en 1635.
- Pierre II Lanchenu. Maître écrivain à Paris en 1664.
- Pierre Lejeune, actif dans le 3e quart du XVIIe siècle,
- François Le Scellier, maître écrivain juré à Paris en 1698.
- Roland Le Vayer de Boutigny, expert en comparaison d'écritures autour de 1660-1670,
- Michael Liebarts, actif à Lille autour de 1666,
- Philippe Limosin, qui publie vers 1645-1670,
- Louis Maingueneau, dernier quart du XVIIe siècle,
- Jules Martin, maître écrivain à Chartres (1656).
- Lucas Materot, d'Avignon, qui publie vers 1605-1630,
- Charles Mavelot, spécialisé dans les chiffres et les ornements, qui publie vers 1680-1685,
- Jean François Melissan, maître écrivain demeurant sur les Fossés saint Victor, vers 1700.
- F. de Melle, expert en écritures et en cryptographie au début du XVIIe siècle,
- Pierre Moreau, qui devient ensuite imprimeur ;
- Bénigne Morel, actif à Besançon au début du XVIIe siècle,
- Emery Nanot, maître écrivain à Paris en 1668.
- André Paillet, maître écrivain à Paris en 1637.
- Jean Petré, secrétaire de la Chambre du Roi, syndic de sa communauté, qui publie entre 1647 et 1670,
- A. Peyre, connu seulement par son Nouveau livre d'écriture, italienne batarde la plus à la mode... [France ? 17e siècle ?], manuscrit conservé à Chicago NL : Wing MS fZW 639 .P 462
- Georges Pinel, maître écrivain, associé de l'Illustre Théâtre en 1643.
- Pierre Pouard, qui exécute en 1646 les Messes des grandes fêtes, in-folio sur vélin avec miniatures et ornements pour l'Église Saint-Sauveur à Paris (Paris BNF : Ms. lat. 8891).
- Robert Preudhomme, expert en écritures, autour de 1640,
- Jacques Raveneau, connu pour un Traité des inscriptions en faux et reconnaissances d'écritures...,
- Jacques Reymond, dont on possède une Théorie de l'art d'écriture, manuscrit daté 1660, non localisé,
- Jean Pierre Rousselet, actif dans la période 1677-1736,
- Pierre Samson, maître écrivain à Paris en 1673.
- Louis Senault, ca. 1630-ca. 1680, qui grave lui-même ses ouvrages, publiés entre 1667 et 1690,
- Nicolas Verrien, qui publie un recueil de chiffres en 1685 réédité jusqu'en 1724.
- Robert Vignon, qui publie à Paris au début du XVIIe siècle.
- le Bureau académique d'écriture (1779-ca. 1794).
- Alexandre, mort en 1738,
- Jean-Étienne d'Autrèpe, actif à Paris vers 1770-1800,
- Auvrest, essentiellement auteur de portraits calligraphiques ;
- Jean Beaumont, écrivain à Paris en 1705.
- Charles Beaunez, maître écrivain juré expert à Paris en 1727 et 1740.
- François Nicolas Bédigis, actif dans le dernier tiers du XVIIIe siècle,
- Thomas Bergeat, mort en 1755,
- Jean-Joseph Bernard, dit Bernard de Paris,
- Pierre-Jean-Paul Berny de Nogent, militaire, économiste et calligraphe,
- Charles Berthot, spécialisé dans les livres liturgiques et travaillant au pochoir,
- Ferdinand Boitelle, maître écrivain juré expert en la ville de Laon, reçu en 1741.
- Pierre Chesnel, écrivain juré et maître d'école à Lonlay L'Abbaye (Orne), mort en août 1724.
- Clouet (2 exemples dans Avignon BM : Ms. 1070 f. 58-59 dont un daté 1759),
- François Collas (Principes d’écriture par François Collas expert écrivain juré vérificateur ancien greffier de l’Académie d’écriture, rue des Prouvaires St Honoré à Paris 1771 [titre isolé sur papier en noir et rouge, à Avignon M : Ms. 1070 f. 57),
- Pierre Alexandre Dambresville (ou D'Ambreville), reçu maître écrivain juré de la ville de Paris le 4 décembre 1732, et syndic de sa communauté en 1772 ; mort avant le 29 mars 1781 ; épousa Marie Charlotte Loyset (ou Loysel).
- François Delafontaine, maître écrivain à Paris en 1727.
- Simon Dessalle, maître à écrire des Enfants de France à la fin du XVIIIe siècle,
- Dinant (exemple daté 1775 à Avignon BM : Ms. 1070).
- Jacques Dubois (maître écrivain), de Dijon.
- Dubourg, maître écrivain à Bayonne, auteur d'un Traité sur la grosse posée bâtarde, enrichi de notes de Paillasson.
- César Dufour, maître écrivain juré à Paris en 1708.
- Marie-Angélique Duru, active au début du XVIIIe siècle,
- Simon Dusollier, maître écrivain expert juré à Paris (mort en 1753-1754).
- Nicolas II Duval, qui publie en 1725,
- François Foy, « écrivain de vaisseaux » en 1738.
- Pierre-Benjamin Gallemant, de Versailles, mort en 1774.
- Pierre Gaultier, maître écrivain de la ville de La Châtre, en 1714.
- Jean Gilbert, écrivain au Grand Conseil, fils de Robert Gilbert et petit-fils de François Gilbert, âge de 28 ans en 1730.
- Pierre Charles Gilbert, fils de Charles Gilbert ; maître à écrire des pages de la Grande Ecurie (1722).
- François-Michel Glachant, actif au milieu du XVIIIe siècle ;
- Étienne Guillaume-Montfort, qui publie des exemples autour de 1800,
- Alexis-Joseph Harger, actif à Paris vers 1780-1805,
- Hénard (6 exemples à Avignon BM : Ms. 1070)
- Charles Jacquesson, maître écrivain à Paris (1712).
- Robert Gilles Jacquesson, maître écrivain à Paris (1712).
- Hachette, associé-écrivain du Bureau académique d'écriture (1780), maître pour enseigner les pages, pour l'écriture (1783).
- Jacques Hulme, maître écrivain à Paris (1728)
- Georges Philippe Jumel
- Louis Larcher, maître écrivain juré, à Paris en 1706.
- Le Boucher, de qui on ne connaît qu'un manuscrit,
- Charles Lechard, qui publie vers 1790-1800,
- Nicolas Lesgret, qui publie entre 1694 et 1736,
- Jacques L'Espart, maître écrivain juré à Paris et ancien syndic de la communauté (1740).
- Nicolas Matthieu Lucas, maître écrivain à Paris en 1745.
- Jean-François Mamel, dit Bernard de Melun,
- Louis Marchand, qui publie un manuel en 1721,
- Nicolas Marlié, mort en 1753,
- Pierre Masselot, maître écrivain à Paris, grand oncle paternel des enfants de feu Jacques Herpin et de Françoise Sauvage, en 1729.
- Louis Michel, mort en 1746,
- Étienne Moutte, connu par son Livre d'écriture (Marseille, 1761), conservé à Chicago NL : Wing MS fZW 739 .M 862
- Michel Nicolas Nochet, maître écrivain juré de l'université de Paris, reçu en 1712.
- Ourbelin, actif à Paris dans le troisième quart du XVIIIe siècle,
- Jean Joseph Paccard, expert juré écrivain à Paris en 1780.
- Charles Paillart, écrivain juré dans la région de Chartres (1760).
- Charles Paillasson, mort en 1789, qui collabora à l'Encyclopédie,
- Anne Etienne Paton, maître écrivain juré de Paris (cité en 1741 et 1745).
- Pièche, actif à Versailles et mort en 1761,
- René Potier, actif à Paris dans la seconde moitié du XVIIIe siècle,
- Jean Henri Prosper Pouget, mort en 1769, auteur d'un recueil de chiffres,
- Claude Remy, également précepteur, depuis 1755.
- C. A. D. Rochon, maître à écrire des enfants de France à Versailles, 3e quart du XVIIIe siècle,
- Roger, connu par un Livre d'écriture moderne (manuscrit, XVIIIe siècle) conservé à Chicago NL : Wing MS fZW 739 .R 632
- Honoré Sébastien Roillet, qui publie ses exemples entre 1735 et 1765,
- André-François Roland, actif vers 1750-1780,
- Louis Rossignol (1694-1739), de Rennes,
- Pierre-Adrien de Rouen, spécialisé dans la micrographie, mort en 1747 ou 1757,
- Louis-Antoine Saintomer l'aîné, actif dans le dernier quart du XVIIIe siècle,
- Thomas de Saint Leu, maître écrivain juré à Paris en 1702-1707.
- Salvy père et fils (exemples à Avignon BM : Ms. 1070)
- Olivier-François Sauvage, mort en 1737, et son frère aîné Sauvage Ducheney,
- les Simian, famille de maîtres écrivains et arithméticiens de Marseille (2e moitié du XVIIIe),
- François Claude Charles Sourdon Dumesnil, maître à écrire des Enfants de France (1761), mort en 1783.
- Pierre-Louis Sourdon Dumesnil de Saint-Cyr, maître à écrire de Louis XVI et des Enfants de France.
- Louis Pierre Vallain, expert en écritures, actif au milieu du XVIIIe siècle,
- Henry Voulonne, établi à Marseille vers 1708.
- Auvrest, essentiellement auteur de portraits calligraphiques ;
- Paul Berthollet, qui travaille à Turin vers 1800 (et publie en français),
- Alexandre Bourgoin, qui publie ses exemples vers 1800-1810,
- Esclozas (ca. 1796-1839), actif à Lyon.
- Garouste,
- Jean Louis Emmanuel Huet, dit Huet de Tostes, qui publie vers 1805-1825 à Paris,
- Labrosse, actif à Paris vers 1800-1810,
- Toussaint Médan, actif à Toulouse et mort en 1852,
- P. F. Novince, connu pour une Pièce d'écriture... manuscrite signée à Rambouillet, 1824, conservée à Chicago NL : Wing MS +ZW 839 .N 852
- Jean-Pierre Poujade, mort en 1869,
- Quelin, actif à Angers dans le premier quart du XIXe siècle,
- Joseph-Balthazar Silvestre, surtout paléographe,
- Auguste-Guillaume Taupier, au XIXe siècle, connu pour ses méthodes et sa collection calligraphique,
- Thomas Peter Verharne, de Dunkerque, qui publie un traité de calligraphie commerciale vers 1813-1825.
- Guillaume Beck, actif à Delft à la toute fin du XVIe siècle,
- Bastien Boers, maître d'école à Warmond,
- Cornelis Dircksz. Boissens (1569-c. 1635).
- François de Bruyne, actif à Amsterdam à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle,
- George de Carpentier, actif à Leyde et Hoorn entre 1600 et 1631 environ.
- les frères J.D. et P.F. Chicot, actifs à Amsterdam à la fin du XVIIe siècle,
- Lieven Willemsz van Coppenol, actif à Amsterdam (1598-1667),
- Jean Théodore Debry, qui publie à Francfort/Main en 1595-1596,
- Simon Frisius (c. 1575-1628), graveur et maître écrivain,
- Salomon Henrix, (1566 - après 1650), actif à Amsterdam.
- Balderic van Horicke (actif à Bruxelles, ca. 1630-1643), très actif dans la musique et dans les illustrations en trait de plume.
- Michiel Komans, actif à Noordwijk à la fin du XVIIe siècle,
- Jean de La Chambre (1601-1685), qui publie deux livres d'exemples dans les années 1640,
- Willem van der Laegh (ca. 1614-après 1674),
- Nicolaes Bodding van Laer (1606 – ca. 1669),
- Pieter Le Prestre, originaire de Bruges, maître écrivain à Middelbourg,
- Aert van Meldert, actif à Anvers autour de 1580,
- Hendrik Meurs (1603-1640), aussi maître comptable à Amsterdam. Il grave L’Alphabet françois de George de Carpentier.
- Abraham van Overbeke, mort en 1638, qui publie en 1620 puis en 1630.
- Elie Palairet, actif à La Haye à la fin du XVIIe siècle,
- Ambrosius Perling, actif à Amsterdam jusqu'en 1718,
- Clément Perret, actif à Bruxelles et publié à Anvers,
- Mathieu Petit, actif à Leyde puis à Arnhem à la fin du XVIIe siècle,
- David Roelands, né vers 1572 à Anvers, qui publie en 1616,
- Felix van Sambix (ca. 1553-1642), actif à Delft.
- Anthoni Smyters (c. 1545-1625). Originaire d’Anvers, aussi maître comptable à Amsterdam. Publie en 1613 à Amsterdam son Schryf Kunst Boeck, gravé par Gerard Gauw. On connaît aussi de lui un manuscrit intitulé Een grondlyck Formulaerboeck de 1585.
- Maria Strick, (Bois-le-Duc 1577, Rotterdam ca. 1625).
- Samuel de Swaef (1597-1636), maître d’école à Middelburgh, Dirksland et Bergen op Zoom, qui publie deux recueils d'exemples.
- Erasme van den Steene, de Gand, actif vers 1687.
- Jan Van de Velde l'Ancien (1569-1623) est le plus connu de tous.
- Anna Visscher (1584-1641), également poétesse et graveuse sur verre.
- Georges Herman Wilmart (1623- ca 1687), actif à Bruxelles.
- Prix de la Plume couronnée
Notes
[modifier | modifier le code]- Le privilège d'enseigner seuls l'écriture et le calcul suscita des réclamations de la part des maîtres d'école, ceux-ci ayant jusque-là joui sans contestation de ce droit moyennant l'autorisation d’un grand-chantre pour les écoles épiscopales, ou celle des curés pour les écoles des paroisses. Portée devant les autorités judiciaires, la question fut tranchée par le Châtelet de Paris le 25 juin 1598, favorablement aux maîtres écrivains. Les maîtres d'école firent appel le 22 avril 1600 et le Parlement de Paris leur donna raison, à condition de ne pouvoir tenir école d'écriture ni montrer l'art d'icelle séparément [du reste de l’enseignement]. Un arrêt du 2 juillet 1661 régla un point résiduel, à savoir la longueur des exemples qu’on donnait à copier aux enfants : ceux-ci furent limités à trois lignes. Les maîtres d’école furent aussi confirmés dans leur droit exclusif d’apprendre à lire.
Liens externes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Généralités
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- Writing and calligraphy books from the library of Peter A. Wick. Catalogue de vente à prix marqués, Ars Libri Limited, . Consultable en ligne.