Maximilien Polak

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Maximilien Polak
Fonctions
Député à l'Assemblée nationale du Québec

(8 ans, 5 mois et 12 jours)
Élection 13 avril 1981
Réélection 2 décembre 1985
Circonscription Sainte-Anne
Législature 32e, 33e
Groupe politique Libéral
Prédécesseur Jean-Marc Lacoste
Successeur Normand Cherry
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Leyde (Hollande-Méridionale, Pays-Bas)
Date de décès (à 92 ans)
Lieu de décès Montréal (Québec, Canada)
Nationalité Canadienne (auparavant Néerlandaise)
Parti politique Parti libéral du Québec
Diplômé de Université de Leyde
Université de Montréal
Profession Juge

Maximilien "Max" Polak[N 1], né le à Leyde, en Hollande-Méridionale, et mort le à Montréal, est un juge et homme politique québécois d'origine néerlandaise, député libéral de Sainte-Anne à l'Assemblée nationale du Québec des élections générales de 1981 aux élections générales de 1989, durant lesquelles il ne se représente pas. De 1990 à 2000, il est aussi juge à la Cour du Québec.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et carrière avant la politique[modifier | modifier le code]

Maximilien Polak naît à Leyde le du professeur Max Valentyn Polak et de Maria Cordelia Nieuwenhuizen[2]. Il fait ses études secondaires au Stedelijk Gymnasium de Leyde (en), puis entre à l'université de Leyde, où il obtient sa licence de droit en 1952[2], la même année où il émigre au Canada et s'installe dans la région de Montréal[2],[1]. Ayant vécu dans une famille juive, il venait de survivre à la Shoah[3]. En 1958, il termine un baccalauréat ès arts et un diplôme en droit à l'Université de Montréal, puis est admis au Barreau du Québec[2].

À partir de 1960, il est avocat dans le cabinet Shriar et Polak[2]. En 1969, il est nommé juge municipal de Côte-Saint-Luc et garde le poste jusqu'en 1979[2]. De 1971 à 1976, il est vice-président de la Conférence des juges municipaux de la province de Québec. En 1974, il est créé conseiller en loi de la Reine, et est président de la Chambre de commerce Canada-Hollande en 1977[2]. Au Conseil scolaire de l'Île-de-Montréal, il est commissaire en 1980 et membre du bureau de la direction l'année suivante[2].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Lors des élections générales de 1981, sous la bannière du Parti libéral du Québec, Maximilien Polak défait le député péquiste sortant de la circonscription Sainte-Anne Jean-Marc Lacoste dans une lutte très serrée[2]. Il est réélu à grande majorité aux élections générales de 1985[2]. Du au , il est whip adjoint du gouvernement[2]. Il ne se représente pas aux élections générales de 1989, ayant convoité un poste de ministre qu'il n'a jamais eu, même s'il avait déjà remporté l'investiture du Parti libéral dans Sainte-Anne[2],[4].

Après la vie politique[modifier | modifier le code]

Le , il entre en fonction en tant que juge de la Cour du Québec[2],[5], et prend sa retraite le [6]. D' à , il est juge suppléant[6]. Il se réinscrit comme membre du Barreau du Québec en [6]. En , il devient conférencier en matière de droit des aînés[6]. Le , il est nommé juge-arbitre et siège en appel des décisions du conseil arbitral en matière de Loi sur l'assurance-emploi[6].

Il meurt le à l'âge de 92 ans[6],[3].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il épouse Celine Spier en 1954[6], avec qui il a trois enfants, dont Michael, devenu aussi avocat, puis consul des Pays-Bas[1],[7].

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élection générale québécoise de 1985 dans Sainte-Anne [8]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Maximilien Polak (sortant) Libéral 12 565 60,9 % 5 666
     Guibert Biard Parti québécois 6 899 33,4 % -
     Kurtis Law NPD Québec 633 3,1 % -
     Richard Robillard Parti indépendantiste (1985) 260 1,3 % -
     Jean Vigneault Commonwealth du Canada 108 0,5 % -
     Gilles Olivier Socialisme chrétien 98 0,5 % -
     Albani Laporte Sans désignation 62 0,3 % -
Total 20 625 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 65,9 % et 495 bulletins ont été rejetés.

Élection générale québécoise de 1981 dans Sainte-Anne [9]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Maximilien Polak Libéral 11 537 50,9 % 1 163
     Jean-Marc Lacoste (sortant) Parti québécois 10 374 45,8 % -
     Fernand Brais Union nationale 486 2,1 % -
     Benoit Michaudville Communiste ouvrier 114 0,5 % -
     Jean Bilodeau Travailleurs 103 0,5 % -
     Christiane Tardif Marxiste-léniniste 55 0,2 % -
Total 22 669 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 75 % et 342 bulletins ont été rejetés.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Polak est aussi appelé par son nom anglophone « Maximilian », tandis que son nom de famille est aussi transcrit « Polack » ou encore « Pollack »[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Glenn Nashen, « Celebrating the King’s birthday », sur Nashen Notes, (consulté le ).
  2. a b c d e f g h i j k l et m Deschênes 1993, p. 610.
  3. a et b (en) « Former judge and Liberal MNA Maximilien Polak dies at 92 », sur Montreal Gazette, (consulté le ).
  4. Mario Fontaine, « Laurin s'abstient, Biais recule et Polak renonce », La Presse,‎ , pp. B1 (lire en ligne).
  5. « Nomination de six nouveaux juges dont Maximilien Polak », Le Devoir,‎ , pp. A2 (lire en ligne).
  6. a b c d e f et g « Maximilien Polak », sur Assemblée nationale du Québec, (consulté le ).
  7. (en) Lillian Roy et Stephane Giroux, « Former Quebec judge and politician Maximilien Polak dies at 92 », sur CTV News, (consulté le ).
  8. « Résultats des élections générales du 2 décembre 1985 - Sainte-Anne », sur DGEQ, (consulté le ).
  9. « Résultats des élections générales du 13 avril 1981 - Sainte-Anne », sur DGEQ, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Médiagraphie[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]