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Maxence Van der Meersch

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Maxence Van der Meersch
Description de cette image, également commentée ci-après
Maxence Van der Meersch en 1936
Nom de naissance Maxence Vandermeersch
Naissance
Roubaix, Drapeau de la France France
Décès (à 43 ans)
Le Touquet, Drapeau de la France France
Auteur
Langue d’écriture Français


Maxence Van der Meersch, de son vrai patronyme Vandermeersch, est un écrivain français né à Roubaix le , décédé le au Touquet où il s'était établi pour soigner sa tuberculose.

Biographie

Maxence, de santé très fragile, appartient au milieu relativement aisé de la petite bourgeoisie, son père étant comptable. Le 27 octobre 1918 il perd sa sœur, Sarah, âgée seulement de 18 ans ; le ménage de ses parents n'y résiste pas. Sa mère Marguerite sombre dans l'alcoolisme et son père Benjamin mène une vie jugée dissolue pour l'époque. En 1927, Maxence tombe amoureux de Thérèze Denis, une jeune ouvrière pauvre, avec laquelle il s'installe en concubinage à Wasquehal contre l'avis de son père qui rêvait d'une union autrement prestigieuse. En 1929, de cette union non officielle qu'il ne régularisera qu'en 1934, naît sa fille Sarah, prénommée ainsi en souvenir de sa sœur trop tôt disparue. Thérèze sera l'unique amour de sa vie et est la clef essentielle à la compréhension de l'œuvre de Van der Meersch.

Avocat de formation, il exerce très peu. Préférant la plume à la robe il se consacre rapidement exclusivement à l'écriture. Son œuvre empreinte d'humanisme et de son propre vécu est consacrée essentiellement à la vie des gens modestes du Nord, sa région natale. En 1936, il obtint le Prix Goncourt pour L'Empreinte du dieu et le Prix de l'Académie française lui fut décerné en 1943, année où il écrivit Corps et âmes, succès international traduit en treize langues. Ce roman s'inspire de la vie du Docteur Paul Carton, un grand personnage de la médecine naturelle, pour qui il éprouvait une admiration profonde, et l'extraordinaire médecine que celui-ci mit au point. Il expliqua le choix du sujet de ce roman dans un ouvrage : Pourquoi j'ai écrit Corps et âmes [1]. Catholique, contrairement à son père, Benjamin, qui était un athée convaincu, il écrivit également des ouvrages à caractère religieux, notamment une vie du curé d'Ars et une biographie littéraire de sainte Thérèse de Lisieux (1947) qui fut très contestée en raison de ses imprécisions[2].

Auteur qui connut un grand succès de son vivant, il est aujourd'hui presque oublié, cependant son premier roman La Maison dans la dune fut adapté au cinéma en 1988 par Michel Mees, avec Tchéky Karyo dans le rôle principal.

Bibliographie

Œuvres de Maxence Van der Meersch

  • La Maison dans la dune, premier roman publié aux éditions Albin Michel en 1932.
  • Car ils ne savent ce qu'ils font..., roman partiellement autobiographique, 1933.
  • Quand les sirènes se taisent, roman sur les grèves des ouvrières d'usines, 1933.6Y
  • La Fille pauvre, roman autobiographique en trois volumes. Tome i : Le Péché du monde, 1934, tome ii : Le Cœur pur, 1948, tome iii : La Compagne (publication posthume en 1955).
  • Invasion 14, roman sur l'occupation allemande du nord de la France lors de la Grande Guerre, 1935.
  • Maria, fille de Flandre, 1935
  • L'Empreinte du dieu, prix Goncourt en 1936.
  • L'Élu, 1936
  • Pêcheurs d'hommes, roman sur la Jeunesse ouvrière chrétienne, (JOC), 1940.
  • Vie du Curé d'Ars, hagiographie, 1936.
  • Corps et âmes, roman sur le monde de la médecine, grand prix de l'Académie française en 1943.
  • Femmes à l'encan, essai contre la prostitution, 1943.
  • La petite sainte Thérèse, biographie de Sainte-Thérèse de Lisieux parue aux éditions Albin Michel en 1943.
  • Pourquoi j'ai écrit Corps et âmes, étude parue en 1956 chez Albin Michel.
  • Masque de chair, roman sur l'homosexualité masculine, paru en 1958 après sa mort.

Biographies - Études

  • Le drame spirituel dans l'œuvre de Maxence Van Der Meersch, d'Elie Bordes, paru en 1944 chez Georges Frere.
  • « La Petite sainte Thérèse » de Maxence van der Meersch devant la critique et devant les textes, Collectif, Ed. Saint-Paul, 1950, 562 p
  • Van der Meersch s'est-il tué pour une doctrine ?, essai du Docteur O. Loras paru en 1951.
  • Portrait morpho-psychologique de Maxence Van der Meersch, études littéraires de Robert Reus paru en 1952 aux éditions Pierre Clairac.
  • Maxence Van der Meersch, analyse et inédits, ouvrage collectif paru en 1983 chez S.L.N.
  • Van der Meersch, romancier et travail, ouvrage collectif paru en 1990 chez S.L.N.
  • Maxence van der Meersch, écrire le Nord, écrire le monde, Actes du colloque réunis par Christian Morzewski, Artois Presses Université, 2002.
  • Van der Meersch au plus près par Térèse Bonte, biographie parue chez Artois Presses Université en 2003.
  • Le numéro 43 de la revue "Roman 20-50" (juin 2007) éditée par l'université Lille 3-Charles-de-Gaulle est consacré à L'Empreinte du dieu et Invasion 14 de Maxence Van der Meersch
  • Maxence Van der Meersch, auteur et témoin (collectif), études réunies par Paul Renard, Ravet-Anceau, 2007, articles et photos sur papier glacé.
  • Maxence Van der Meersch, héraut du peuple par Mary Melliez, thèse de littérature sur le peuple et les motifs populaires dans l'oeuvre de Maxence Van der Meersch comportant des illustrations et reproductions de manuscrits, BoD, 2007.

Références

  1. La revue Le Témoin (titre complet : Le Témoin de la médecine naturelle et spirituelle, voir Revue connexe dans Paul Carton) republie régulièrement des articles de Maxence Van der Meersch
  2. Collectif : « La Petite sainte Thérèse » de Maxence Van der Meersch devant la critique et devant les textes, Ed. Saint-Paul, 1950, 562 p

Liens externes