Maurice Borrmans

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Maurice Borrmans
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Maurice Albert Charles BorrmansVoir et modifier les données sur Wikidata
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Directeur de thèse

Maurice Borrmans M.Afr., né le à Lille et mort le à Bry-sur-Marne, est un prêtre catholique et islamologue français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ordonné prêtre en 1949 en Tunisie[1], Maurice Borrmans appartient à la Société des missionnaires d'Afrique[1] (Pères Blancs). Il étudie l'arabe en Tunisie, avant de poursuivre ses études à Alger. Il vivra vingt ans au Maghreb. Il enseigne ensuite à l'Institut des belles lettres arabes à Tunis, un établissement formant les missionnaires appelés à vivre dans le monde musulman[2]. En 1964, cet institut est transféré à Rome et devient l'Institut pontifical d’études arabes et d’islamologie[2] (PISAI). Durant plusieurs années, il y enseigne le droit musulman et l'histoire des relations islamo-chrétiennes. C'est à cette époque que, dans la ligne du concile Vatican II et dans le cadre de nouvelles relations avec les non chrétiens, Paul IV crée le Secrétariat pour les non chrétiens qui deviendra le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux[2].

Docteur ès lettres de Paris- Sorbonne, arabophone[2], Borrmans soutient en 1971 une thèse de doctorat sur le droit familial au Maghreb[1]. Directeur de la revue Islamochristiana de 1975 à 2004[1], il participe à de nombreux colloques islamo-chrétiens en diverses capitales de la Méditerranée, et contribue à la rédaction du discours adressé par Jean-Paul II à Casablanca en 1985[1]. Il prend sa retraite en 2004 et s'installe à la maison des Pères Blancs à Sainte-Foy-lès-Lyon. Il meurt à 92 ans dans une maison de repos à Bry-sur-Marne, des suites d'une chute.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Codes de statut personnel et évolution sociale en certains pays musulmans, Ibla, 1963,
  • Statut personnel et famille au Maghreb de 1940 à nos jours, 1977,
  • Orientations pour un dialogue entre chrétiens et musulmans, Cerf, 1981,
  • avec Mohammed Arkoun, et Mario Arosio, L'Islam, religion et société, Cerf, 1982
  • Jésus-Christ et les musulmans d'aujourd'hui, 1996, rééd. Desclée 2005,
  • Dialogue islamo-chrétien à temps et contretemps, Saint-Paul, 2002, 253 p. (ISBN 9782850498855), avec Annie Laurent
  • Jean-Mohammad Abd-El-Jalil, témoin du Coran et de l’Évangile, Cerf, Éditions franciscaines, 2004
  • Prophètes du dialogue islamo-chrétien, Louis Massignon, Jean-Mohammed Abd-el-Jalil, Louis Gardet, Georges C. Anawati, Cerf, Collection L’histoire à vif,
  • Jean-Mohammed Abd-el-Jalil – Paul-Mehmet Mulla-Zadé, deux frères en conversion : du Coran à Jésus, Correspondance 1927-1957, Cerf,
  • Louis Gardet, philosophe chrétien des cultures et témoin du dialogue islamo-chrétien, 1904-1986, Cerf 2010
  • Dialoguer avec les musulmans. Une cause perdue ou une cause à gagner ?, Pierre Téqui, 2011
  • Lettres à un ami fraternel, Bayard, 2015[Note 1]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il échangea par courrier pendant plusieurs années avec Christian de Chergé, moine cistercien et prieur de Tibhirine en Algérie, assassiné en 1996. L'ouvrage Lettres à un ami fraternel est la publication des courriers que ce dernier lui adressa. Les courriers écrits par Maurice Borrmans n'ont pas été retrouvés. Cette correspondance riche et empreinte d'estime mutuelle, montrait un positionnement différent des deux hommes : Christian de Chergé militait pour une dialogue de vie au cœur de l'islam. Borrmans était lui plus partisan d'échanges théologiques « en vérité » .

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Nicolas Ballet, « Maurice Borrmans, l'érudit qui n'avait pas peur de "secouer" les musulmans », Le Progrès,‎ , p. 15.
  2. a b c et d Marie Malsac, « Le père Maurice Borrmans, figure du dialogue islamo-chrétien, est mort », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]