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Matho Gompa

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Matho Gompa
Dénomination
Monastère bouddhiste
Date de fondation
Localisation
Coordonnées
Carte

Le monastère de Matho Gompa est situé sur la rive opposée de l'Indus, à 3 600 m d'altitude dans le Ladakh (État du Jammu-et-Cachemire, en Inde)[1]. Le monastère se situe face au monastère de Thiksey, un complexe de douze étages et abrite de nombreux objets de l'art bouddhiste et de stupas, et dont l'un des principaux points d'intérêt est le Temple Maitreya. Il est également connu sous d'autres noms Mashro Gompa or Mangtro Gonpa.

Matho Gonpa est issu du mot tibétain "mang" qui signifie "beaucoup" et du mot "tro" qui signifie "bonheur"[2].

Géographie

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Le village de Matho au Ladakh, est situé à l'embouchure d'une gorge profonde de la chaîne du Zanskar d'où sort le fleuve sacré de l'Indus. Il se trouve à une distance de 20 km au sud de Leh, la capitale du Ladakh, (tibétain : གླེ, Wylie : gle, THL : ་ ; hindi : लेह, translit. iso : lēha), une ville du district du même nom, dans l'État du Jammu-et-Cachemire en Inde à une altitude de 3 510 m.

Dull tson kyll khor Mandala

Le monastère tibétain de Mashro a été fondé dans la première partie du XVIe siècle. L'enseignement transmis se basait, sur la connaissance et approfondissement du bouddhisme tibétain.

Le monastère Matho Gompa abrite, à l'intérieur d'une nouvelle galerie construite en 2005, une importante collection de Thangkas, datée du XIVe siècle en provenance du Tibet, des peintures vivement colorées et un Bouddha Sakyamuni. À l'étage supérieur du «du-khang» est érigée une petite chapelle qui contient des images de Sakya Pandita et de lamas Sakya.

Collection et enseignement

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Ce monastère possède une étonnante collection de beaux tableaux qui ont été offerts en remerciements des moines à leur maître lamas. Certains sont réalisés sous la forme de mandalas, très élaborés et codifiés, en deviennent semi-figuratifs, semi-abstraits[3].

Le monastère Matho Gompa abrite, à l'intérieur d'une nouvelle galerie construite en 2005, une importante collection de Thangkas, datée du XIVe siècle en provenance du Tibet, des peintures vivement colorées et un Bouddha Sakyamuni. À l'étage supérieur du «du-khang» est érigée une petite chapelle qui contient des images de Sakya Pandita et de lamas Sakya.

Ce monastère est le seul qui a enseigné les préceptes de l'ordre Sakya propre au bouddhisme tibétain. Il perpétue ainsi, l'image du monastère de Saskya au Tibet, environ 60 lamas et 30 noviciats y suivent leurs études.

Festival de Matho Gompa Ladakh

Lors du festival appelé Matho Nagrang, le monastère Matho Gompa interprète chaque année, les 14e et 15e jours du premier mois du calendrier tibétain, se fait l'interprète des danses sacrées tibétaines Cham (danse)[4] (tibétain : འཆམ་) Les masques et robes portés par les lamas lors de ce festival annuel sont visibles à l'intérieur du musée situé dans le monastère. Mais, ce qui attire surtout les nombreux touristes, ce sont les prédictions des oracles appelés «Rongtsan». ans la préparation des festivals, de jeunes moines sont sélectionnés pour lire les oracles. Ils doivent passer par la méditation, le jeûne et la purification rituelle pendant une longue période de temps, pour gagner de la force spirituelle. Au moment du festival, ils réalisent des exploits étonnants à l'aide d'épées et de couteaux, en se tenant les yeux bandés sur d'étroit parapets. Au cours de transes, les corps de deux moines sont investis durant quelques heures, par des esprits réputés pour leurs facultés de voyance. La fortune des communautés villageoises locales y serait alors prédite pour l'année à venir.

Références

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  1. « MashroGompa », sur buddhist-temples.com (consulté le )
  2. « Janet Rizvi, Ladakh, Crossroads of High Asia », sur persee.fr (consulté le ).
  3. Le mot mandala, dans l'hindouisme, a les sens suivants : "1) disque, cercle, sphère ; 2) toute figure géométrique apparentée au cercle ; 3) structure, forme d'organisation ; 4) dessin que l'on trace sur le sol ou sur un autre support à l'occasion de divers rites". Jean Herbert et Jean Varenne, Vocabulaire de l'hindouisme, Dervy, 1985, p. 65.
  4. (zh) « 独特的宗教舞蹈——跳欠 », sur 佛教导航,‎

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Bibliographie

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  • Smythe Sewn Painted Walls of Lamayuru Monastery Clouds Lined Par Paperblanks Book Company, The
  • Handa, c. o. (1987). Monastères bouddhistes en Himachal Pradesh. L'Indus Publishing Company, New Delhi. (ISBN 81-85182-03-5).
  • Kapadia, Harish. (1999). Spiti : Aventures dans l'Himalaya Trans-. Deuxième édition. L'Indus Publishing Company, New Delhi. (ISBN 81-7387-093-4).
  • Janet Rizvi. (1996). Ladakh : carrefour de l'Asie. Deuxième édition. Oxford University Press, Delhi. (ISBN 019564546-4).
  • Cunningham, Alexander. (1854). LADĀK : physique, statistiques et historique avec les avis des pays voisins. Londres. Réimpression : Sagar publications (1977).
  • Francke, a. h. (1977). Une histoire du Ladakh. (Initialement publié comme, une histoire du Tibet occidental, (1907). Édition 1977 avec introduction critique et annotations par s. s. Gergan & f. M. *Hassnain. Sterling Publishers, New Delhi.
  • Francke, a. h. (1914). Antiquités du Tibet indien. Deux volumes. Calcutta. Réimpression de 1972: s. Chand, New Delhi.
  • Sarina Singh, et coll., Inde. (2007). 12e édition. Lonely Planet. (ISBN 978-1741043082).
  • Schettler, Margaret & Rolf. (1981) Kashmir, Ladakh & Zanskar. Lonely Planet, South Yarra, Vic., France.
  • Tucci, Giuseppe. (1988). Rin-chen-bzan-po et la Renaissance du Bouddhisme au Tibet dans le Millenium. Première édition italienne 1932. Tout d'abord un projet de traduction en anglais par Nancy Kipp Smith, sous la direction de Thomas J. Pritzker. Édité par Lokesh Chandra. Version anglaise de Indo-Tibetica II. Aditya Rakashan, New Delhi. (ISBN 978-8185179216)

Liens externes

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  • Buddhist Monasteries. Matho.