Mathilde Mir

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Mathilde Mir
Photo en noir et blanc de jeune femme brune d'environ 35 ans, souriante, avec médaille en pendentif.
Mathilde Mir avant la guerre
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 62 ans)
AuzatVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Mathilde Mir, née en 1896, morte en 1958, est une enseignante, résistante et écrivain française.

Biographie

Mathilde Mir est née le [1] à La Bastide-de-Sérou dans l'Ariège[2].

Enseignante, directrice

Elle devient institutrice puis en 1930 professeur de lettres. Elle est nommée en 1931 directrice de l'école normale de filles d'Angoulême. Lors de la guerre d'Espagne, elle est partisan des Républicains[2].

Résistante

Sous l'Occupation, elle manifeste son opposition au régime de Vichy, et est attaquée pour cela par la presse locale. Elle est cependant nommée à Cognac inspectrice de l'enseignement primaire. Elle entre dans la Résistance, au sein de l’Organisation civile et militaire en 1943, puis l'année suivante au Bureau des opérations aériennes. Elle rassemble beaucoup de renseignements, et suscite l'adhésion de nombreuses personnalités à la Résistance[2].

Fondatrice et présidente du comité de Libération

Mathilde Mir fonde le Comité départemental de Libération en Charente, et participe à la fondation du journal Charente libre. Après la Libération, elle est journaliste. Présidente du comité départemental de Libération, elle est la seule femme à occuper un tel poste. En politique, elle milite pour la promotion des femmes et selon les thèmes de la Résistance, elle est en tête d'une liste de candidates aux élections législatives d', mais sa grande popularité ne suffit pas à la faire élire[2].

Écrivain

Se mettant alors à la littérature, elle écrit des souvenirs d'enfance, des contes populaires, des récits de la Résistance. Elle publie ainsi Chroniques des jours heureux puis Vieilles choses d'Angoumois en 1946 ; Quand la terre se soulève en 1948. Elle poursuit aussi sa carrière dans l'enseignement, mais cesse ses fonctions de directrice de l'école normale pour aller en région parisienne en 1948 comme inspectrice. Retraitée en 1956, elle meurt deux ans plus tard à Auzat dans l'Ariège[2], le [1].

Hommages

Une rue porte son nom à Angoulême, et une école y a porté son nom jusqu'en 2014.

À Poitiers, c'est la salle Mathilde-Mir qui lui rend hommage, à la maison de la région Poitou-Charentes.

Œuvres

  • Chronique des jours heureux, Angoulême, Éd. Coquemard, 1947, 166 p.
  • Vieilles choses d'Angoumois, Angoulême, Coquemard, 1947, 178 p.
  • Histoires et récits du pays occitan, avec Fernande Delample, Angoulême, Coquemard, 1948, 141 p.
  • Quand la terre se soulève, Angoulême, Coquemard, 1948, 195 p.
  • Mameli, Bourges, Tardy, 1951, 15 p.
  • Contes et légendes du pays toulousain, Paris, F. Nathan, 1954, 256 p.
  • Légendes et contes de France, Paris, A. Colin, 1955, 160 p.
  • Sous la voûte des grands bois, avec M.-T. Mir. et D. Arnould, Paris, Magnard, 1957, 63 p.

Notes et références

  1. a et b Mir, Mathilde (1896-1958), sur le Système universitaire de documentation.
  2. a b c d et e Dict. biogr. des Charentais, 2005, p. 930-931.

Bibliographie

  • Yvette Renaud, Mathilde Mir en Charente : L'engagement d'une femme dans son temps, Centre départemental de documentation pédagogique de la Charente, , 223 p. (ISBN 2-903770-41-7).
  • Guy Hontarrède, « Mir (Mathilde) », dans François Julien-Labruyère (dir.), Dictionnaire biographique des Charentais, Paris, Le Croît vif, (ISBN 2-907967-95-9), p. 930-931.
  • M. Baele, Mathilde Mir, Faculté des lettres de Toulouse, mémoire de maîtrise.

Voir aussi

Liens externes