Aller au contenu

Mars (illustrateur)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Mars
Maurice Bonvoisin, dit Mars.
Portrait gravé publié dans l’Album Mariani.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 62 ans)
Monte-CarloVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité

Maurice Bonvoisin, dit Mars, né le à Verviers (province de Liège) et mort le à Monte-Carlo (Monaco), est un dessinateur, illustrateur, aquarelliste, aquafortiste et graveur belge.

Maurice Charles Mathieu Bonvoisin naît le à Verviers[1].

Sa famille est aisée, elle possède une filature de laine à Verviers. Très jeune, il montre une disposition pour le dessin et la caricature. Il fait ses études à Liège, puis à Lille. À 22 ans, il perd son père et prend la direction de l’affaire familiale[2]. Grâce à Draner, qui deviendra son ami, son premier dessin paraît dans Le Monde comique en 1872. Il est également ami avec Félicien Rops, dont il collectionne les œuvres[3].

Après huit ans passés à la tête de l’entreprise familiale, il en cède la direction à son frère et, le succès aidant, il décide de se consacrer exclusivement à sa vocation et s’installe à Paris. Il fournit de nombreuses caricatures au journal satirique Le Charivari et des dessins d’actualité à des grands journaux illustrés parisiens tels que La Vie élégante, Le Monde illustré, L'Art de la mode et L'Illustration, notamment pour des visites officielles de souverains ou chefs d’état étrangers. Il se spécialise également dans les évènements mondains et la vie parisienne, illustrant ce que l’on appelait alors « la saison ». Il fréquente les salons chics. En 1893, à l’occasion de la visite de l’escadre russe en France, il la suit pendant tout son séjour et en fait un livre.

Il est à l'initiative des « Dîner du crayon » en , il est également membre de La Société des dessinateurs humoristes[2]. Il sera aussi membre de la Société internationale des Aquaforistes[4].

Il produit en 1892 un recueil de dessins balnéaires de la Côte d'Opale[2].

Il jouit également d'une grande notoriété en Grande-Bretagne, où il se rend souvent et où son talent est connu et estimé. Il devient ainsi un collaborateur régulier de journaux comme The Graphic, Lady's Pictorial ou Illustrated London News[5]. Il voyage beaucoup et publie des albums de dessins sur les lieux de villégiature à la mode, dont certains sont financés par des publicités.

En bande dessinée

[modifier | modifier le code]

Mars est un dessinateur acharné de la gent féminine, dont le but poursuivi est plus érotique et frivole que réellement comique. Quatre costumes de chasse () relève du même esprit en jouant sur les différentes significations du mot « chasse » : depuis la chasse au fusil jusqu’au bandit attendant sa proie en passant par la jeune femme en recherche d’un client[5]. Selon Frédéric Paques : « Certaines planches, enfin, ne sont pas narratives stricto sensu, mais induisent une ambiance, évoquent une atmosphère. Nombreuses sont les suites d’images qui reprennent plusieurs vues d’un événement, avec peu ou pas de légendes. Chaque case, si elle est considérée isolément, n’apporte qu’un élément de l’information. Chaque vue parcellaire complète la vision d’ensemble d’une scène ou d’un événement. Ce type de description morcelée nous fait penser aux séquences muettes très fréquentes dans les mangas : elle ne font pas « avancer » l’histoire, mais dirigent le regard vers des détails, instillant un climat, un état d’esprit dans le chef du lecteur. Elles racontent un moment[5]. »

Il meurt le à Monte-Carlo à l'âge de 62 ans[1].

Le Cinquantenaire du Charivari chez M. Pierre Véron (Le Monde illustré, 1883).
  • À travers Berlin ().
  • L'Escrime à l'Élysée
  • La Vie à Spa
  • Bruxelles
  • La Vie d’Ostende (1885)
  • La Vie à Londres
  • Aux Rives d’Or
  • La Vie à Biarritz
  • Paris brillant, Librairie Plon.
  • Étretat
  • Plages de Bretagne & Jersey (1888), Librairie Plon.
  • Les Marins russes
  • Mes chéris
  • La Vie à Champéry
  • Mesdames les cyclistes
  • Montecarlo et la Riviéra
  • Compères & Compagnons (1887).

Collections publiques

[modifier | modifier le code]
  • Musée des Beaux-Arts et de la Céramique, Verviers[4].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b « Fiches biographiques », sur topfferiana.fr (consulté le ).
  2. a b et c « biographie »
  3. Les muses sataniques, J. Antoine, (lire en ligne).
  4. a et b Brigitte De Clercq et Jany Zeebroek - Ollemans, « Biographie d'artiste - Bonvoisin, Maurice », sur Dictionnaire des peintres belges (consulté le ).
  5. a b et c Frédéric Paques, Avant Hergé : Étude des premières apparitions de bande dessinée en Belgique francophone (1830-1914), t. 1 : Texte, Liège, Université de Liège, , 337 p., PDF, p. 125.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Frédéric Paques, Avant Hergé : Étude des premières apparitions de bande dessinée en Belgique francophone (1830-1914), t. 1 : Texte, Liège, Université de Liège, , 337 p., PDF (lire en ligne), p. 125, 154. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
    Thèse présentée en vue de l’obtention du titre de Docteur en Histoire de l’art sous la direction de Jean-Patrick Duchesne. Année académique 2011-2012
  • Emmanuel de Bonvoisin, Mars, témoin de son époque sa vie (1849-1912), son œuvre, La Bibliothèque des Arts, Paris, 1982 (OCLC 1400259280).

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :