Marie Jean Benoit Beaupoil de Saint-Aulaire

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Marie Jean Benoit Beaupoil de Saint-Aulaire
Marie Jean Benoit Beaupoil de Saint-Aulaire

Naissance
Malicorne (Sarthe)
Décès (à 79 ans)
Ancien 11e arrondissement de Paris
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Cavalerie
Grade Colonel
Années de service 17661815
Distinctions Chevalier de la Légion d’honneur

Marie Jean Benoit Beaupoil de Saint-Aulaire, né le à Malicorne (Sarthe), mort le à Paris, est un militaire français de la Révolution et de l’Empire.

États de service[modifier | modifier le code]

Il entre en service le , comme soldat au régiment de La Marine, et il devient successivement caporal, sergent et sous-lieutenant le , puis il obtient son congé le . En 1770, il sert en Turquie avec le grade de lieutenant, puis en 1771, il reprend du service en Pologne, où il devient capitaine de la légion de Potocki, et il est réformé à la paix le .

De retour en France, il décide de partir à l’aventure en Amérique, où il est nommé capitaine d’une compagnie franche au mois d’. Les services qu’il rend pendant cette campagne, l’énergie et le courage dont il fait preuve dans toutes les circonstances, fixent sur lui l’attention du gouvernement français, qui lui accorde le , le brevet de colonel pour servir dans les colonies. Mais il refuse cette faveur, et le 1er décembre suivant, il quitte le service et retourne dans ses foyers.

Le , il reprend du service comme simple grenadier dans la garde nationale, et le , il passe capitaine dans la légion de Kellermann. Le suivant, il est nommé chef d’escadron de Tartares. Il sert avec distinction dans les campagnes de la Révolution, et fait preuve de zèle, de bravoure et de dévouement partout où il se trouve. Chef de bataillon en vertu de la loi du , il est suspendu par le Conseil exécutif, à l’armée de la Moselle, et il est réintégré le suivant, à l’armée des Pyrénées-Orientales, par les représentants en mission Gaston et Fabre. Il reçoit son brevet de chef de brigade le , et le , il est investi des fonctions d’adjudant-général par le représentant en mission Milhaud.

Le , il prend le commandement de la 8e demi-brigade d’infanterie légère, devenue 4e demi-brigade d’infanterie légère le , et il est mis en disponibilité l’année suivante. Commandant d’armes à Vérone en , il est envoyé en la même qualité à Peschiera, après l’insurrection de ses habitants.

Affecté en 1797, à l’armée d’Angleterre sous le général Kilmaine, il passe à l’armée d’Italie pendant le siège de Gênes en . L’année suivante il est affecté à l’armée du Rhin sous Moreau, et à la fin de la campagne, il prend le commandement de Verceil le . Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , et il est admis à la retraite le .

Nommé par l’Empereur entreposeur principal des tabacs à Tarbes, il reprend les armes en 1815, lors de la deuxième invasion des coalisés, et quoique âgé alors de soixante-six ans, il accepte le commandement d’un corps de fédérés-tirailleurs de Paris, et l’exerce avec un zèle et une énergie dignes des plus grands éloges. Après le désastre de cette malheureuse époque, il retourne dans sa position de retraite.

Il meurt le à Paris.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 4, Bureau de l’administration, , 640 p. (lire en ligne), p. 287.
  • « Cote LH/157/11 », base Léonore, ministère français de la Culture
  • Danielle Quintin et Bernard Quintin, Dictionnaires des colonels de Napoléon, S.P.M., , 978 p. (ISBN 978-2-296-53887-0, lire en ligne), p. 83-84
  • Léon Hennet, Etat militaire de France pour l’année 1793, Siège de la société, Paris, , p. 204.
  • Jean-Baptiste-Pierre-Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands dignitaires de la couronne ..., Volume 2, chez l’auteur, Paris, , p. 28.