Marie Huber

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Marie Huber
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Plaque commémorative

Marie Huber, née en 1695 à Genève et morte en 1753 à Lyon, est une écrivaine genevoise et autrice d'ouvrages de théologie. Rousseau l'a lue, et certaines thèses de La Profession de foi du vicaire savoyard (Émile, livre IV) rappellent les siennes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est la fille du banquier Jean-Jacques Huber et de Anne Catherine Calandrini. Elle a quinze frères et sœurs, parmi lesquels l'abbé Huber (1699- ?), Jean-Jacques de son prénom[1], dont Quentin de La Tour fit deux portraits.

Elle est la nièce du géomètre et astronome Nicolas Fatio de Duillier, et la grand-tante du naturaliste François Huber (1750-1831).

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Écrit sur le jeu et les plaisirs (écrit disparu, résumé dans Gustave Metzger, Marie Huber), 1722
  • Le Monde fou préféré au monde sage, en vingt-quatre promenades de trois amis, Criton philosophe, Philon avocat, Eraste négociant, Amsterdam/Genève, J. Wetsteins et W. Smith/Fabri et Barrillot, 1731
  • Sentimens differens de quelques théologiens sur l'état des âmes séparées des corps en quatorze lettres, sl, sn, 1731
  • Le Monde fou préféré au monde sage, en vingt-quatre promenades de trois amis, Criton philosophe, Philon avocat, Eraste négociant, nouvelle édition, augmentée de deux lettres, Amsterdam/Genève, Wetsteins et Smith/Fabri et Barrillot, 1733
  • Le Sisteme des anciens et des modernes, concilié par l'exposition des sentimens differens de quelques théologiens sur l'état des âmes séparées des corps. En quatorze lettres, nouvelle édition, augmentée par des notes & quelques pièces nouvelles, Amsterdam/Genève, Wetsteins et Smith/Fabri et Barrillot, 1733
  • Le Sisteme des anciens et des modernes, concilié par l'exposition des sentimens differens de quelques théologiens sur l'état des âmes séparées des corps. En quatorze lettres et Suite de ce livre servant de réponse à l'examen de l'origénisme, Amsterdam, sn, 1733
  • « Lettres sur les promenades », « Premiere [-deuxieme] lettre sur l'indifférence des religions », « Premiere [-deuxieme] lettre sur les plaisirs », in Le Monde fou préféré au monde sage en vingt-six promenades de trois amis, Criton philosophe, Philon avocat, Eraste negociant, nouvelle édition, corrigée & augmentée de quelques lettres, Londres, sn, t.2, 1734
  • Lettres sur la religion essentielle à l'homme, distinguée de ce qui n'en est que l'accessoire, Amsterdam, J. Wetsteins et W. Smith, 1738
  • Le sisteme des théologiens anciens et modernes, concilié par l'exposition des differens sentimens sur l'état des âmes séparées des corps. En quatorze lettres. Troisième édition augmentée de diverses pièces nouvelles par l'auteur même, Londres, sn, 1739
  • Lettres sur la religion essentielle à l'homme, distinguée de ce qui n'en est que l'accessoire, Londres/Lausanne, sn, 1739
  • Le Monde fou préféré au monde sage, en vingt-six promenades de trois amis, Criton philosophe. Philon avocat. Eraste négociant, nouvelle édition corrigée et augmentée de quelques lettres, Londres/Genève, sn/Barrillot et fils, 1744
  • Recueil de diverses pièces servant de supplément aux lettres sur la religion essentielle à l'homme, Berlin, E. de Bourdeaux, 1754
  • Lettres sur la religion essentielle à l'homme, distinguée de ce qui n'en est que l'accessoire, Londres, sn, 1756
  • Le Sisteme des anciens et des modernes... (Suite..., servant de réponse au livre intitulé, Examen de l'Origenisme par... R. Sur le poinct d'honneur mal entendu des écrivains en deux lettres), nouvelle édition augmentée, Londres, sn, 1757
Traductions
  • Joseph Addison, Réduction du Spectateur anglais à ce qu'il renferme de meilleur, de plus utile et de plus agréable. Avec nombre d'insertions dans le texte, des additions considérables et quantité de notes. Par l'auteur des XIV lettres, Amsterdam,Z. Châtelain, 1753

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L’insolite abbé Huber, par Jean-Daniel Candaux, Journal de Genève, 3-4 janvier 1959, p.4.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Eugène Ritter, « La famille et la jeunesse de Marie Huber », Étrennes chrétiennes, 9, 1882, p. 129–166
  • Gustave Metzger, Marie Huber (1695-1753). Sa vie, ses œuvres, sa théologie, Genève, Rivera et Dubois, 1887
  • Henri Perrochon, « Marie Huber la Lyonnaise », in Études de Lettres, 3, 1960, p. 199–205
  • Eric Briggs, « Marie Huber and the Campaign against Eternal Hell Torments », in Woman and Society in Eighteenth-Century France, Londres, Athlone Press, 1979, p. 218-228
  • Jacqueline Lagrée, « Huber, Marie », Encyclopédie philosophique universelle, III. Les œuvres philosophiques, PUF, 1992, p. 1213
  • Maria-Cristina Pitassi, « Être femme et théologienne au XVIIIe siècle. Le cas de Marie Huber », in De l’Humanisme aux Lumières, Bayle et le protestantisme, Paris/Oxford, Universitas/Voltaire Foundation, 1996, p. 395–409
  • Yves Krumenacker, « L’évolution du concept de conscience chez Marie Huber », Dix-huitième siècle, 34, 2002, p. 225–237
  • Yves Krumenacker, « Marie Huber, une théologienne entre piétisme et Lumières », in Refuge et Désert. L’évolution théologique des huguenots de la Révocation à la Révolution française, Actes du colloque de Montpellier, 18–, Paris, H. Champion, 2003, p. 99–115
  • Yves Krumenacker, Introduction et notes de Un purgatoire protestant ? : Essai sur l'état des âmes séparées des corps, Recueil de textes de Marie Huber, Genève, Labor & Fides, 2016, 317 p.
  • Yves Krumenacker, Dictionnaire des femmes de l'ancienne France, 2007.

Liens externes[modifier | modifier le code]