Aller au contenu

Marie-Joseph Cassant

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Marie-Joseph Cassant
Image illustrative de l’article Marie-Joseph Cassant
Bienheureux,
moine et prêtre cistercien-trappiste
Naissance
Casseneuil, Lot-et-Garonne, Troisième République
Décès   (25 ans)
Abbaye Sainte-Marie du Désert, Bellegarde-Sainte-Marie, Haute-Garonne, Troisième République
Nom de naissance Joseph Cassant
Nationalité Français
Ordre religieux Ordre cistercien de la Stricte Observance
Béatification
par Jean-Paul II
Vénéré par l'Église catholique romaine
Fête 17 juin

Joseph Cassant, en religion Marie-Joseph Cassant, né le à Casseneuil (France) et décédé le , est un moine et prêtre français trappiste de l'abbaye Sainte-Marie du Désert, mort prématurément de la tuberculose. Béatifié en 2004, il est liturgiquement commémoré le .

Joseph Cassant naquit le à Casseneuil dans le diocèse d'Agen. Il fit ses études à l'école locale tenue par les frères de saint Jean-Baptiste de La Salle où il a laissé le souvenir d'un enfant calme et gentil.

À l'âge de 14 ans, il ressentit sa vocation religieuse et souhaita devenir prêtre. Une mémoire déficiente l'empêchait de poursuivre des études et d'entrer au petit séminaire. Le curé de sa paroisse, l'abbé Filhol, lui conseilla de frapper à la Trappe, tout en ayant des doutes, car sa faible constitution ne supporterait pas longtemps le dur régime des moines cisterciens. Joseph Cassant, après une première visite à l'abbaye trappiste de Sainte-Marie du Désert au diocèse de Toulouse, y fut admis le . Il avait juste 16 ans.

Au noviciat, il reçut le nom de Marie Joseph, et fut placé sous la direction du Père André Malet, futur abbé du Désert, qui allait lui être d'une grande aide autant spirituelle que psychologique. Il dut apprendre le latin et se perfectionner en français en vue d'accéder à la prêtrise, objet de son vif désir.

Très apprécié par ses confrères, qui disaient de lui : « Il était toujours content, c’est ce qui faisait la beauté de sa physionomie. Tout le monde l’aimait et l’estimait. Il souriait toujours. », il prononça ses vœux solennels le .

Toutefois, ses études lui étaient pénibles. Il se heurtait à la dureté de son professeur de théologie qui se moquait ouvertement de son manque de mémoire et de ses difficultés d'apprentissage. Sa volonté, soutenue par sa foi profonde, et sa confiance inébranlable dans sa vocation, ne faiblit pourtant pas, aidée par le Père André auquel il obéissait fidèlement.

Joseph Marie réussit ses examens, et fut ordonné prêtre le . Mais la maladie qui l'emportera commençait à le miner. Au lendemain de son ordination, il dut retourner dans sa famille pour se reposer.

De retour au monastère, son état de santé empira. Un autre moine observa que : « Couché, il étouffe ; des escarres profondes rendent douloureuses la position assise ; l’enflure des jambes et la faiblesse ne lui permettent pas de rester debout. Il se tient comme il peut dans un fauteuil où toute situation est inconfortable ».

Il mourut le , en disant : « Jésus, Marie, Joseph, assistez-moi dans ma dernière agonie. ».

« Le Frère Joseph-Marie a toujours mis sa confiance en Dieu, dans la contemplation du mystère de la Passion et dans l'union avec le Christ présent dans l'Eucharistie. Il s'imprégnait ainsi de l'amour de Dieu, s'abandonnant à Lui, "le seul bonheur de la terre", et se détachant des biens du monde dans le silence de la Trappe.  »
  • De Joseph Marie Cassant
« Dieu m’a appelé auprès de lui afin que je l’aime davantage. »
« 1er me rappellerai toujours que la vie religieuse doit être un renoncement à soi-même, du matin au soir, de plus en plus grand. »

Béatification

[modifier | modifier le code]
  • Par le décret du , Rome a reconnu l'héroïcité des vertus de Joseph Cassant. Son procès en béatification a été ouvert le .

Un miracle a été particulièrement retenu : Il eut lieu dans la nuit du 29 au . Un enfant de 9 ans, atteint de méningite cérébrospinale avait été hospitalisé dans un état désespéré. Son médecin pria longuement en secret le Père Marie-Joseph. Le lendemain, l'enfant était guéri, les signes de la maladie avaient disparu[1].

  • Osservatore Romano : 2004 n.40 p. 1-3, 8, 10 - n.41 p. 4
  • Documentation Catholique : 2004 n.20 p. 955-956
  • Archives de l'Abbaye Sainte-Marie du Désert.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • La biographie de référence, par un moine du Désert: L'attente dans le silence : Le père Marie Joseph Cassant. Marie-Étienne Chenevière, Éditions Desclée de Brouwer, 1981.
  • On peut lire aussi: Joseph Cassant. Les inaperçus de Dieu. Robert Masson. Éditions Parole et silence, 2001.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]