Marianne Dürst Benedetti

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Marianne Dürst Benedetti
Illustration.
Photo de 2007.
Fonctions
Conseillère d'État glaronaise
Président de 2008 à 2010
Département Économie et intérieur
Successeur Benjamin Mühlemann
Biographie
Nom de naissance Marianne Kundert
Date de naissance (63 ans)
Lieu de naissance Ziegelbrücke
Nationalité suisse
Parti politique Parti radical-démocratique
Diplômée de Université de Zurich
Profession Avocate

Marianne Dürst Benedetti, née le à Ziegelbrücke (originaire de Schwanden et Walchwil), est une personnalité politique suisse, membre du Parti radical-démocratique.

Elle est conseillère d'État du canton de Glaris de 1998 à . Elle est la première femme à y siéger et la première femme à présider le gouvernement, de 2008 à 2010.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Marianne Dürst Benedetti naît Marianne Kundert le à Ziegelbrücke (aujourd'hui Glaris Nord), dans le canton de Glaris. Elle est originaire de Schwanden (aujourd'hui Glaris Sud), dans le même canton, et de Walchwil, dans le canton de Zoug[1].

Son père, Georg Kundert, agriculteur et policier de profession, est député du Parti démocratique suisse[1] ou de l'Union démocratique du centre[2] au Landrat du canton de Glaris ; sa mère, née Elsbeth Hefti, est couturière professionnelle. Ils dirigent un institut éducatif pour garçons, la colonie de Linth (de) à Ziegelbrücke, et, plus tard, un home pour personnes âgées à Schwanden[1]. Marianne Dürst Benedetti est la cadette d'une fratrie de quatre enfants[3].

Elle se marie à deux reprises : en 1991 avec René Dürst, dont elle divorce en 2004 ; et en 2010 avec Ralph Benedetti, médecin de profession[1]. Elle n'a pas d'enfant[2].

Études et parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Marianne Dürst Benedetti est scolarisée à Niederurnen (1968-1973) et achève sa sixième année d'école primaire à Schwanden en 1974. Elle étudie ensuite au collège et au gymnase (maturité de type latin-anglais) à l'école cantonale de Glaris de 1974 à 1981[1].

Elle est ensuite jeune fille au pair à Genève, puis hôtesse de l'air chez Swissair de 1983 à 1985. Elle est engagée comme secrétaire dans une étude d'avocat en 1985, ce qui l'amène l'année suivante à entreprendre des études de droit à l'Université de Zurich, où elle obtient une licence en 1991[1].

De 1992 à 1995, elle est stagiaire puis greffière extraordinaire aux tribunaux glaronais. Après avoir obtenu son brevet d'avocat en 1995, elle devient la première femme à ouvrir une étude dans le canton de Glaris en 1996[1].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Marianne Dürst Benedetti adhère en 1989 au Parti radical-démocratique (PRD) et fait partie du comité des Jeunes Radicaux glaronais jusqu'en 1994. Elle est secrétaire du PRD glaronais de 1992 à 1996[1].

Elle est membre du conseil d'éducation du canton de 1994 à 1998 et de la commune scolaire de Glaris-Riedern de 1995 à 1998. Pendant cette période, elle fait notamment partie du groupe de travail migration et politique étrangère du PRD suisse. De 2001 à 2008, elle préside les Femmes PRD suisses[1].

Elle est la première femme élue au Conseil d'État du canton de Glaris, au premier tour le [4], où elle dirige le Département de l'économie et de l'intérieur jusqu'en [5]. Elle en est également la première présidente (Landammann) de 2008 à 2010[1]. Elle est réélue à deux reprises, le (année où le nombre de conseillers d'État passe de sept à cinq[3]) et le [4].

Son nom est attaché à l'importante réforme structurelle qui réduit à trois le nombre de communes du canton[1]. Elle introduit également les horaires en bloc à l'école[3] et plaide en faveur de l'introduction d'une assurance-maternité en Suisse au début des années 2000[6]. Elle obtient également l'abaissement du droit de vote à 16 ans dans le canton[7].

Juge, spiritualité et médiation[modifier | modifier le code]

Elle est élue au Tribunal cantonal glaronais en 2014 par la Landsgemeinde au terme de sa carrière politique[1] et réélue à deux reprises, en 2018 et 2022. Elle démissionne en 2024[8].

Elle donne en parallèle une nouvelle orientation à sa vie professionnelle en entreprenant à partir de 2014 un master en spiritualité à la faculté de théologie de Zurich. Elle accomplit par ailleurs, de 2016 à 2018, une formation continue en médiation à l'Université de Fribourg, achevée par un certificat d'études avancées[1].

Autres activités[modifier | modifier le code]

Elle préside le Secours d'hiver (de) de Glaris de 2006 à 2014, assure la vice-présidence de Pro Senectute (de) de 2010 à 2014 et préside le conseil de fondation de l'Aide suisse aux montagnards (de) de 2011 à 2017[1].

En 2009, elle devient la première femme admise au Rotary Club de Glaris, qu'elle préside de 2017 à 2018[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n et o Alessandra Widmer (trad. Dominique Quadroni), « Marianne Dürst Benedetti » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. a et b Anne Fournier, « Qu'avez-vous fait de ces 10 ans? Marianne Dürst : « J'ai mûri, c'est certain » », Le Temps,‎ (lire en ligne)
  3. a b et c Ariane Gigon, « Marianne Dürst, l'étoile radicale est la première Landamman glaronaise », La Liberté,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  4. a et b (de) « Dossier: Kantonale Wahlen - Glarus », sur Année politique suisse (consulté le )
  5. (de) Agence télégraphique suisse, « Erste Glarner Regierungsrätin verzichtet auf Wiederwahl », sur Swissinfo, (consulté le )
  6. Sybille Oetliker, « La gentille sorcière du canton de Glaris », L'Hebdo,‎ , p. 31 (lire en ligne)
  7. Nathalie Ducommun, « Celles qui sauvent le vieux parti à la dérive », Le Matin,‎ , p. 10 et 11 (lire en ligne)
  8. (de) « Rücktritt aus dem Obergericht », sur canton de Glaris, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]