Marguerite Yon

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Marguerite Yon
Fonction
Directrice de recherche au CNRS
Biographie
Activités
Conjoint
Bernard Yon
Autres informations
A travaillé pour
Centre national de la recherche scientifique
Université Lumière-Lyon-II
Institut français d’archéologie du Proche-Orient (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Archives conservées par

Marguerite Yon, née Marguerite Calvet, est une archéologue et historienne française spécialiste du Proche-Orient ancien. Elle est surtout connue pour ses travaux archéologiques sur Chypre et sur Ougarit en Syrie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Directrice de recherche au CNRS, Marguerite Yon s'intéresse particulièrement à la céramique antique[2]. Elle a dirigé la mission archéologique française de Salamine et de Kition de Chypre, et les ports chypriotes, comme le port de guerre de Kition (aujourd'hui Larnaca) ou les sanctuaires phéniciens de l'île[2],[3].Elle a dirigé les publications des séries Salamine de Chypre, et Kition-Bamboula. Sabine Fourrier (Maison de l'Orient, Lyon) lui a succédé depuis 2008.

Marguerite Yon a dirigé la Mission archéologique française de Ras Shamra-Ougarit pendant vingt ans, entre 1978 et 1998[2],[4],[5]. Sous sa direction, seize volumes de résultats sont publiés par la mission[4]. Cette période voit la découverte d'un nombre important de documents sur le site archéologique, dans ce qui est parfois appelé un « miracle ». L'équipe découvre en effet plusieurs centaines de tablettes gravées et couvertes d'écriture[6]. Cela aide à confirmer l'importance de la civilisation relativement oubliée d'Ougarit dans l'histoire du Levant et de l'écriture[6]. Après son retrait en 1999, son frère et proche collaborateur, Yves Calvet, lui succède[7].

Marguerite Yon s'implique dans le conseil à d'autres chercheurs, notamment en aidant à former les archéologues des pays concernés par ses recherches, par exemple au Liban, où elle conseille et guide des archéologues libanais sur certaines questions[8].

Elle reçoit la médaille d'argent du CNRS en 1992 en récompense de ses recherches et de ses travaux scientifiques[9]. Elle obtient le titre de professeure émérite à l'université Lumière-Lyon-II. Élue en 2000 membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, en 2015, elle en devient la première femme présidente depuis la fondation de l'Académie 10.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « https://www.hisoma.mom.fr/recherche-et-activites/zoom-sur/du-laboratoire-aux-archives-departementales-du-rhone »
  2. a b et c Marguerite Yon, Vassos Karageorghis et Nicolle Hirschfeld, « Céramiques Mycéniennes d'Ougarit », A. G. Leventis,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Sabine Fourrier, Alexandre Rabot et Bérénice Chamel, « Un puits à roue élévatrice de Kition-Bamboula », Bulletin de Correspondance Hellénique, vol. 144,‎ , p. 705–776 (lire en ligne, consulté le )
  4. a et b « Série Ras Shamra – Ougarit | Mission archéologique syro-française de Ras Shamra-Ougarit », sur https://www.mission-ougarit.fr/ (consulté le )
  5. « Historique des recherches | Ougarit », sur archeologie.culture.gouv.fr (consulté le )
  6. a et b « Les fouilles miracles de Syrie », sur L'Express, (consulté le )
  7. « Mission archéologique syro-française de Ras Shamra - Ougarit | Mission archéologique syro-française de Ras Shamra-Ougarit », sur https://www.mission-ougarit.fr/ (consulté le )
  8. May MAKAREM, « Martine Francis-Allouche : Les cales à bateaux, témoins-clés uniques de l’architecture portuaire phénicienne », L'Orient le Jour,‎ (lire en ligne)
  9. Valérie Burgos, « Médailles d’argent du CNRS 1960-2010 », sur Comité pour l'histoire du CNRS, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]