Macrocranion

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Aculeodens, Dormaalius

Macrocranion est un genre fossile de mammifères de l'Éocène de l'Europe et de l'Amérique du Nord, de la famille fossile des Amphilemuridae.

Classification[modifier | modifier le code]

Le genre Macrocranion est décrit en 1949 par le paléontologue Weitzel[1].

Synonymes[modifier | modifier le code]

Selon Paleobiology Database en 2024, le genre Macrocranion a deux synonymes[1] :

  • Aculeodens Weitzel, 1949
  • Dormaalius Quinet, 1964[1]

Fossiles[modifier | modifier le code]

Selon Paleobiology Database en 2024, le genre Macrocranion a cinquante-et-une collections de fossiles référencées[1].

Ces fossiles sont Yprésien de l'Éocène inférieur au Bartonien de l'Éocène moyen, soit datés donc de 55,8 à 37 Ma avant notre ère[1].

Répartition[modifier | modifier le code]

Ces fossiles sont trouvés en Belgique (trois collections), en France (six), au Royaume-Uni (deux), aux États-Unis (quarante, au Colorado, Nouveau-Mexique, et Wyoming)[1],[2].

Espèces[modifier | modifier le code]

Selon Paleobiology Database en 2024, le genre Macrocranion a sept espèces référencées[1] :

Description[modifier | modifier le code]

Restoration de M. tenerum

Des fossiles exceptionnels ont été découverts dans la fosse de Messel en Allemagne[3].

Les espèces de Macrocranion sont souvent décrites comme des prédateurs du sol forestier, de la taille de petits écureuils mais avec des membres plus longs[4]. Le genre Macrocranion est représenté sur le site de Messel Pit par deux espèces, M. tupaidon et M. tenerum.

Restauration de M. tenerum[modifier | modifier le code]

M. tupaiodon avait une fourrure laineuse sans pointes. Bien qu'il soit peut-être omnivore, les restes fossiles indiquent que le spécimen avait mangé du poisson au moment de sa mort. Ce petit animal mesurait environ quinze cm de long, avec de longues pattes arrière capables d'une vitesse considérable.

Le fossile de M. tenerum mesure cinq cm de long. L'espèce avait également de longues pattes pour des mouvements rapides, mais sa fourrure comprenait une protection hérissée. Les longues pattes, cependant, indiquent que l'animal n'aurait pas pu se retourner efficacement pour se défendre. Les restes d'estomac fossilisés montrent que le régime alimentaire de M. tenerum comprenait des fourmis, il pourrait donc s'agir d'un insectivore.

Les espèces les plus anciennes sont M. vandebroeki de la transition Paléocène-Éocène de l'Europe du Nord et M. junnei du Wasatchien (début de l'Éocène) du Wyoming[5].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Publication originale[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Macrocranion » (voir la liste des auteurs).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (en) Référence Paleobiology Database : Macrocranion Weitzel 1949 (elephant shrew) (consulté le ).
  2. Kenneth D. Rose, The beginning of the age of mammals, Baltimore, Johns Hopkins University Press, (ISBN 080189221X, lire en ligne)
  3. W. Maier, « Macrocranion tupaiodon Weitzel, 1949, - ein igelartiger Insektivor aus dem Eozän von Messel und seine Beziehungen zum Ursprung der Primaten », Journal of Zoological Systematics and Evolutionary Research, vol. 15, no 4,‎ , p. 311–318 (DOI 10.1111/j.1439-0469.1977.tb00544.x Accès libre)
  4. Wolfgang Maier, « Macrocranion tupaiodon, an adapisoricid (?) Insectivore from the Eocene of 'Grube Messel' (Western Germany) », Paläontologische Zeitschrift, vol. 53, nos 1–2,‎ , p. 38–62 (DOI 10.1007/BF02987787, S2CID 84124639)
  5. Smith, T., Bloch, J. I., Strait, S. G. et Gingerich, P. D., « New species of Macrocranion (Mammalia, Lipotyphla) from the earliest Eocene of North America and its biogeographic implications », Contributions from the Museum of Paleontology, University of Michigan, vol. 30, no 14,‎ , p. 373–384 (lire en ligne)