Lunettes pour dyslexiques

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Des lunettes pour dyslexiques sont des lunettes conçues pour compenser les troubles visuels rencontrés par des personnes dyslexiques.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 2017, une étude scientifique est menée par deux chercheurs de l'Université de Rennes, Guy Ropars et Albert le Floch, qui cherchent à comprendre les causes et le fonctionnement de la dyslexie, se traduisant par un trouble spécifique du langage et des apprentissages et troubles dys[1].

Cette étude controversée[2],[3], aboutit à une hypothèse : les troubles visuels rencontrés par des personnes dyslexiques pourraient s'expliquer par les tâches de Maxwell trop symétriques entre les deux yeux, appelé le syndrome des yeux « trop parfaits », qui empêchent le cerveau de filtrer les images miroirs et donc de distinguer correctement les lettres[4],[5],[6],[7],[8].

En 2018, Atol incube la start-up Abeye et lance des programmes de recherche avec une mission précise : proposer à la coopérative d'opticiens des montures de lunettes pour répondre à des enjeux de santé et de sécurité[9].

La dyslexie constitue alors l'un des principaux sujets de recherche pour Abeye. La start-up s'appuie par la suite sur les travaux conduits par les chercheurs de l'Université de Rennes pour répondre à cette mission[10],[11].

Fin 2020, les lunettes Lexilens sont commercialisées. Elles sont composées de verres électroniques. La promesse est de compenser les troubles de la lecture chez des personnes dyslexiques, enfants comme adultes. Une étude réalisée par Ipsos et commanditée par Atol indique que ce sont d'ailleurs 8 porteurs sur 10 qui recommandent les lunettes Lexilens[12],[13],[14],[15],[16],[17],[18],[19],[20].

Principe de fonctionnement[modifier | modifier le code]

Les lunettes Lexilens sont dotées de filtres actifs, qui enlèvent cette image miroir perçue par les personnes dyslexiques. Un système électronique intégré dans les verres commande ces filtres, tandis que la monture est équipée d'une batterie de taille réduite[21],[22],[23].

Critiques[modifier | modifier le code]

D'autre part, aucune étude rigoureuse n'a permis d'établir l'efficacité de ce type de dispositif[24],[25],[26].

Le Conseil scientifique de l’éducation nationale estime par ailleurs qu’il n’y a pas lieu de diffuser ces dispositifs au sein de l’éducation nationale. Il rappelle qu’actuellement, seule la prise en charge en orthophonie est recommandée par la haute autorité de la santé pour les enfants dyslexiques[27].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ouest-France, « Des physiciens de Rennes 1 ont percé le mystère de la dyslexie », sur Ouest-France,
  2. « Non, on n’a pas encore trouvé la cause de la dyslexie ! | Cortex Mag – Cerveau, cognition et neurosciences pour tous », sur www.cortex-mag.net (consulté le )
  3. « Language Log » Blue Cell Dyslexia » (consulté le )
  4. (en) Albert Le Floch et Guy Ropars, « Left-right asymmetry of the Maxwell spot centroids in adults without and with dyslexia », Journal,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Des lunettes révolutionnaires pour les personnes atteintes de dyslexie ? », sur Kool Mag, (consulté le )
  6. Anne-Laure Jean, « Dyslexie : des lunettes pour aider à la lecture », sur AlloDocteurs, (consulté le )
  7. Alexandre Moussion, « Atol lance des lunettes imprimées en 3D pour les enfants dyslexiques », sur PRIMANTE3D, (consulté le )
  8. Albert Le Floch et Guy Ropars, « Left-right asymmetry of the Maxwell spot centroids in adults without and with dyslexia », Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, vol. 284, no 1865,‎ , p. 20171380 (PMID 29046375, PMCID PMC5666095, DOI 10.1098/rspb.2017.1380, lire en ligne, consulté le )
  9. « Abeye, la startup qui a créé Lexilens », sur Lexilens (consulté le )
  10. Ouest-France, « Contre la dyslexie, l’invention de ces deux physiciens rennais enfin commercialisée », sur Ouest-France,
  11. Le Point.fr, « Dyslexie : ces lunettes connectées qui pourraient changer la donne », sur Le Point, (consulté le )
  12. « Trophée de la Santé Europe 1 2020 : améliore les systèmes qui existent déjà », sur Europe 1, (consulté le )
  13. « Comment Atol et la start-up Abeye ont développé des lunettes connectées pour les enfants dyslexiques », sur usine-digitale.fr, (consulté le )
  14. pourquoidocteur.fr, « Dyslexie : des lunettes connectées pour aider les enfants à lire », sur pourquoidocteur.fr, (consulté le )
  15. Ouest-France, « Santé. Ses lunettes connectées facilitent la lecture aux enfants dyslexiques », sur Ouest-France, (consulté le )
  16. « ÉCLAIRAGE - Lunettes pour dyslexiques : est-ce une solution miracle ? », sur rtl.fr (consulté le )
  17. « Chez Atol, les lunettes pour dyslexiques ont trouvé leur public », sur frequenceoptic.fr (consulté le )
  18. « Des lunettes connectées pour améliorer la vie des enfants dyslexiques », sur Franceinfo, (consulté le )
  19. « Des lunettes spéciales pour aider les dyslexiques », sur Brut., (consulté le )
  20. « Dyslexie : des lunettes connectées mises au point par deux chercheurs français », sur TF1 INFO, (consulté le )
  21. « Des lunettes qui facilitent la lecture pour les personnes dyslexiques », sur Brut., (consulté le )
  22. « Eric Plat (Atol) : Atol a conçu Lexilens, des lunettes intelligentes destinées aux enfants dyslexiques - 22/02 », (consulté le )
  23. « Atol lance des lunettes intelligentes pour les enfants dyslexiques », sur L'ADN, (consulté le )
  24. n.petit, « Lexilens, les lunettes pour dyslexiques qui nous flouent », sur Mediapart (consulté le )
  25. « VRAI OU FAKE : les lunettes électroniques sont-elles vraiment efficaces contre la dyslexie ? », sur Franceinfo, (consulté le )
  26. Union Nationale pour le Développement de la Recherche et de l’Evaluation en Orthophonie, « Une lampe ou des lunettes facilitant la lecture des personnes présentant une dyslexie ? Un état des lieux des preuves scientifiques », UNADREO,‎ (lire en ligne Accès libre [PDF])
  27. Les lampes et lunettes conçues pour les enfants dyslexiques : que dit la recherche ? - Note du Conseil scientifique de l’éducation nationale