Ludwig Windthorst

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Ludwig Windthorst
Fonctions
Député du Reichstag
Député
Député de la chambre des seigneurs
Membre du Zollparlament
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
BerlinVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
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Parti politique
Membre de
K. D. St. V. Winfridia (d)
Katholischer Studentenverein Askania-Burgundia Berlin (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Plaque commémorative
Vue de la sépulture.

Ludwig Windhorst, né le , mort le , est un homme politique allemand catholique, cofondateur du parti Zentrum avec Mgr Wilhelm Emmanuel von Ketteler.

Biographie[modifier | modifier le code]

Hanovre[modifier | modifier le code]

Né à Kaldenhof, près d'Osnabrück, dans le département d'Ems-Supérieur, au sein d'une famille catholique dont les membres occupèrent des postes d'État importants au service du royaume de Hanovre, Ludwig Windthorst fut éduqué au Carolinum, puis aux universités de Göttingen et de Heidelberg.

En 1836, il devint avocat à Osnabrück et fit partie du consistoire catholique de la ville. En 1848, il fut nommé à la Cour d'Appel du royaume de Hanovre qui se tenait à Zelle.

Les troubles révolutionnaires, l'année suivante, lui ouvrirent la voie - comme à d'autres hommes de sa génération - à la politique. Il entre à la seconde Chambre du Parlement de Hanovre. Il était favorable à la solution grande-allemande guidée par le royaume de Prusse. Il était opposé aux libéraux et lutta contre la sécularisation des écoles, combat qu'il mena toute sa vie.

En 1851, il fut élu président de la Chambre et la même année nommé ministre de la Justice du royaume de Hanovre. Ce fut le premier catholique dans un royaume à majorité protestante à occuper un poste aussi élevé. Il s'opposa toutefois au roi Georges V de Hanovre (1819-1878) qui voulait rétablir la noblesse dans ses anciens privilèges. Windthorst démissionna. Rappelé en 1862, il s'opposa à nouveau aux mesures réactionnaires du roi.

Il n'était pas favorable à la conduite de la guerre austro-prussienne en 1866 ni au soutien que le Hanovre apporta à l'Autriche contre la Prusse voisine mais lorsque la Prusse annexa le royaume de Hanovre en 1866, il accepta le fait accompli.

Il fut élu peu après à la fois membre de l'assemblée prussienne et membre de la Diète du nord.

Berlin[modifier | modifier le code]

Désormais homme politique à Berlin, son influence va s'étendre.

Par fidélité à son ancien souverain, il conduit les négociations entre Georges V, en exil en Autriche et le nouveau gouvernement prussien pour les questions relatives à la propriété des biens royaux mis sous séquestre (Fonds Welfs). Pour la première fois, il approche Bismarck. Tout va les opposer.

Il devient le cofondateur du parti Zentrum, ou parti du centre[2], en 1870-1871, après la proclamation de l'Empire allemand. À la mort d'Hermann von Mallinckrodt (1821-1874), il prend la tête du parti jusqu'à sa mort. Il sera un ferme opposant à la politique du Kulturkampf du chancelier de fer qui cherchera à le discréditer ; mais à partir de 1879, cette opposition s'atténuera.

En 1887, Bismarck en appela au pape Léon XIII, afin d'obtenir du Zentrum son appui dans sa politique diplomatique et militaire. Windhorst tient les instructions du pape secrètes vis-à-vis de son parti et proclame l'indépendance du centre dans un rassemblement de à Cologne, en ce qui concerne les questions de pure politique ; en revanche il apporte son soutien à la politique sociale du chancelier.

Premier parti du Reichstag, il est en mesure d'influencer la fin du gouvernement de Bismarck[3], et les premières mesures du gouvernement suivant. Guillaume II entretint avec lui des relations cordiales à la fin de sa vie.

Son triomphe avant de mourir fut la démission du ministre Gossler à cause d'un réforme scolaire hostile à ses convictions. Il était surnommé « die kleine Excellenz ».

Il est enterré en l'église Sainte-Marie de Hanovre qu'il avait contribué à faire construire et ses funérailles furent suivies par la plupart des princes régnant de l'Empire allemand. Il était père de trois enfants, dont deux moururent avant lui et sa veuve ne lui survécut que quelques mois.

Il fut l'auteur de discours publiés à Osnabrück en 1901-1902.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Georg Arnold: Wider die preußische Staatsomnipotenz. Die Entwicklung Ludwig Windthorsts zum Gegenspieler Bismarcks. VDM Verlag Dr. Müller, Saarbrücken 2007, (ISBN 978-3-8364-3048-7).
  • Hans-Georg Aschoff: Der Politische Katholizismus zur Zeit Ludwig Windthorsts und seine Beziehungen zu Papst und Kurie. In: Stefan Heid, Karl-Joseph Hummel (de) (Hrsg.): Päpstlichkeit und Patriotismus. Der Campo Santo Teutonico: Ort der Deutschen in Rom zwischen Risorgimento und Erstem Weltkrieg (1870–1918) (= Römische Quartalschrift für Christliche Altertumskunde und Kirchengeschichte (de). Supplementbd. 65). Herder, Freiburg (Breisgau) u. a. 2018, (ISBN 978-3-451-38130-0), S. 233–262.
  • Hans-Georg Aschoff: Ludwig Windthorst. Ein christlicher Politiker in einer Zeit des Umbruchs. Niedersächsische Landeszentrale für Politische Bildung, Hannover 1991.
  • Hans-Georg Aschoff: Rechtsstaatlichkeit und Emanzipation. Das politische Wirken Ludwig Windthorsts (= Emsland/Bentheim. Bd. 5). Verlag der Emsländische Landschaft für den Landkreis Emsland und Grafschaft Bentheim e.V., Sögel 1988, (ISBN 3-925034-13-7).
  • Hans-Georg Aschoff: Welfische Bewegung und politischer Katholizismus. 1866–1918. Die Deutsch-hannoversche Partei und das Zentrum in der Provinz Hannover während des Kaiserreichs (= Beiträge zur Geschichte des Parlamentarismus und der politischen Parteien. Bd. 83). Droste, Düsseldorf 1987, (ISBN 3-7700-5140-8) (Zugleich: Hannover, Universität, Habilitations-Schrift, 1986).
  • Rüdiger Drews (de): Ludwig Windthorst. Katholischer Volkstribun gegen Bismarck. Eine Biografie. Pustet, Regensburg 2011, (ISBN 978-3-7917-2408-9).
  • Christian Feldmann: Bismarcks Gegenspieler. Ludwig Windthorst, genialer Parlamentarier und liberaler Katholik. NDR-Kultur, Sendung am 21. Oktober 2012, online-Version (PDF; 123 kB).
  • Bernd Kettern, « Windthorst, Ludwig », dans Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL), vol. 13, Herzberg, (ISBN 3-88309-072-7, lire en ligne), col. 1391-1396
  • Johannes Laschinger (de): Der Katholikentag von 1884. In: Der Eisengau, Band 42, Amberg 2014, (ISBN 978-3-9814672-7-7), S. 22–47.
  • Helmut Lensing: Die Wahlen zum Reichstag und zum Preußischen Abgeordnetenhaus im Emsland und in der Grafschaft Bentheim 1867 bis 1918. Parteiensystem und politische Auseinandersetzung im Wahlkreis Ludwig Windthorsts während des Kaiserreichs (= Emsland/Bentheim. Bd. 15). Emsländische Landschaft für die Landkreis Emsland und Grafschaft Bentheim, Sögel 1999, (ISBN 3-925034-30-7) (Zugleich: Münster, Universität, Dissertation, 1997).
  • Helmut Lensing: Ludwig Windthorst. Neue Facetten seines politischen Wirkens (= Studien und Quellen zur Geschichte des Emslandes und der Grafschaft Bentheim. Bd. 1). Société d'études de l'histoire régionale du pays de l'Ems, Haselünne 2011, (ISBN 978-3-9814041-4-2).
  • Wolfgang Löhr: Windthorst, Ludwig. In: Siegfried Koß, Wolfgang Löhr (Hrsg.): Biographisches Lexikon des KV. 2. Teil (= Revocatio historiae. Band 3). SH-Verlag, Schernfeld 1993, (ISBN 3-923621-98-1), S. 199 ff.
  • Hermann Meemken (Hrsg.): Ludwig Windthorst 1812–1891. Christlicher Parlamentarier und Gegenspieler Bismarcks. Begleitbuch zur Gedenkausstellung aus Anlass des 100. Todestages – eine Gedenkausstellung des Landkreises Emsland und der Ludwig-Windthorst-Stiftung. Goldschmidt, Werlte 1991, (ISBN 3-927099-25-2).
  • (de) Felix Rachfahl, « Windthorst, Ludwig », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 55, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 97-104
  • Wilhelm Rothert: Allgemeine Hannoversche Biografie. Band 1: Hannoversche Männer und Frauen seit 1866, Sponholtz, Hannover 1912, S. 307–323.
  • Wolfgang Sellert (de): Ludwig Windthorst als Jurist. „Der Weg des Rechts ist der einzige Weg, der zum Ziele führt“. Wallstein, Göttingen 1991, (ISBN 3-89244-024-7).
  • Wilhelm Spael: Ludwig Windthorst. Bismarcks Kleiner Grosser Gegner. Ein Lebensbild. Fromm, Osnabrück 1962.
  • Volker Ullrich: Deutsches Kaiserreich: Die Kleine Exzellenz. In: Die Zeit, Nr. 03/2012 vom 13. Januar 2012.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « http://www.ulb.uni-muenster.de/sammlungen/nachlaesse/sammlung-windthorst.html »
  2. Mais il n'en fera jamais formellement partie
  3. Il démissionne en 1890

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